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Je pensais aller mieux

Je viens de me prendre une claque phénoménale, il y a quelques jours. Cela faisait plusieurs mois que je parlais à cœur ouvert à ma psychiatre. Je pensais progresser. Je la voyais prendre de nombreuses notes. Je me disais c’est bon, je progresse !!! Ça bouge enfin. Je parlais beaucoup, je pensais être cohérent… J’avais enfin trouver quelqu’un à qui tout dire. Je me sentais mieux, enfin.  Sur les réseaux sociaux, à mes amis, ma famille, je disais que j’allais mieux. Que j’avais enfin trouvé une solution à ma maladie.

Et la douche froide, le coup de poignard dans le dos, ne s’est pas fait attendre. Lors de notre dernière séance, il y a une semaine. Il faut croire que c’était mon retour de flamme. Lorsqu’elle a clairement mis les pieds dans le plat, en me rappelant que j’étais schizophrène et que je n’allais pas bien du tout.

Sur le coup bien que sonné, je n’ai pas trop réalisé. Il ma fallut plusieurs jours pour comprendre que j’avais fait fausse route depuis de nombreux mois. Je ne m’étais rendu compte de rien. Tout m’avait paru logique dans ce que je racontais. Il faut croire que ce n’était pas le cas.

Depuis, je ne me sens pas bien du tout.

J’ai mal partout, au ventre à la tête… Comment j’ai pu me laisser berner de la sorte. Je n’ai rien vu venir. J’avais complètement oublié ma pathologie. Je pensais que j’étais en train de guérir. Comment se tromper de la sorte ? Suis-je fou à ce point ? je ne sais plus… Toutes mes certitudes ont été brisé.

Je me pensais normal. Je crois que je ne prendrais jamais clairement conscience de ma pathologie, la schizophrénie. Il y aura toujours une partie de moi qui pensera que mes délires n’en sont pas.

J’avais tellement cru que je pouvais guérir. Cette maladie est tellement insupportable à porter que je pensais m’en être débarrassée.

Et puis je me sentais mieux…   

La nuit d’un schizophrène

Cette semaine je suis retourné à mon association de patients. Ce fut compliqué. Je ne suis pas resté très longtemps. Le mal être était profond. Le pire m’attendait dans le bus pour rentrer chez moi. J’étais au plus mal. Je n’avais qu’une seule idée en tête. Me cloitré dans mon petit logement. Être avec les autres était insupportable. Je vois bien que je ne suis pas bien. Mais que faire ?

Tout à l’heure je dois manger en famille. Comment vais-je me sentir ?

En attendant, je profite quand même un peu de la nuit, pour écouter de la musique et vapoter.

Je ne veux pas que le soleil ne se lève. J’ai encore quelques heures devant moi. Je vais me préparer de quoi manger.

Demain, je verrais comment je me sens. Si je suis capable de retourner à mon association de patients. Ce n’est pas de l’inconscience mais il faut que je voie de monde. Pire je me sentirais, si je m’enferme davantage.

Il est trois heures du matin. J’ai déjà préparé mes pilules pour la journée. Sans elles je suis mort. Parfois je m’étrangle en les prenants.  Mais au final, elles me font du bien.

Pour l’instant j’ai l’impression d’être seul au monde et cela est plutôt agréable. Dehors, les lampadaires sont éteints. Il n’y a que la lune qui apporte un peu de lumière. Il n’y a pas un bruit.

J’imagine que tout le monde dort. C’est plutôt apaisant. Il fait encore bien chaud dans mon logement mal isolé. Tout à l’heure ce sera pire.

Allez il me reste encore quelques heures de quiétude, entre coupé par le son du moteur du réfrigérateur qui se met en route.

Quelques papillons de nuit dansent autour le l’ampoule. Ce sont mes seuls compagnons.

Cette nuit, je suis énervé

Je viens de me réveiller et je suis énervé. Je ne sais pas ce qui m’arrive. Pourtant il est 3 heures du matin. Je chante fort en écoutant de la musique. J’ai envie de voir de monde. Il va falloir que j’attende encore quelques heures.

Ce weekend justement, je vais voir mon frère. Il doit venir. J’ai hâte.

Je n’arrive toujours pas à me calmer.

Cela fait maintenant 15 jours, que je me suis sevré d’une partie de mon anxiolytique. J’ai fait le plus dur. Je vais pouvoir souffler un peu, en attendant une nouvelle baisse, par pallier de 0,5 mg. Ce fut franchement compliqué, mais ce n’est pas fini. Il me reste encore 3 mg par jour. Il y a un an j’étais à 6 mg par jour !!!

Je reste toujours énervé.

Ce matin, si mon état me le permet, je souhaite aller à mon association de patients. Il faut que d’ici là je n’explose pas en hurlant dans la rue.

En effet mes pensées sont bien étranges depuis quelques jours. Ça me rappelle de mauvais souvenir. Heureusement j’ai mon antipsychotique, que je n’avais pas à l’époque.

Le weekend dernier c’était vraiment limite. Je n’avais personne vers qui le tourner. J’étais vraiment seul.

Allez encore quelques heures et je vais pouvoir aller voir la vendeuse du rayon fromage de l’hypermarché. Cela fait toujours un peu de contact humain. Et peut être aussi la caissière, celle que je connais un peu.

Après je verrai un peu mon père. S’il est de bonne humeur ça pourra aller. En général, il est plutôt amical. Mais on ne sait jamais. Et puis moi, comment je serais ? C’est toujours compliqué.

Voilà je vais vous laisser pour aujourd’hui. Je reviens vite pour tout vous raconter.

Les heures sombres

Les heures sont sombres. Nous sommes encore en pleine nuit. Je me prépare à manger. Je commence à avoir vraiment faim. Cela fait presque 24 heures que je n’ai rien avalé. Demain, je ne sais pas si je pourrais aller à l’association de patient. Je verrai bien comment je me sens.

Hier soir ce fut assez compliqué. Je n’étais pas bien du tout. Heureusement, les médicaments ont fait leur effet, et m’ont apaisé. J’ai pu dormir mes 8 heures. Même si le soleil était encore bien haut lorsque j’ai fermé mes volets.

Dehors le calme régnait, heureusement.

La, une odeur agréable se dégage de ma cuisine. Même si Je n’ai pas fait grand-chose depuis que je suis réveillé, il y a quelques heures.

Hier aussi j’ai passé ma journée à écouter de la musique. J’ai laissé vagabonder mes pensées.

Tout à l’heure je suis invité chez mes parents pour le repas du dimanche midi.

Ça va me faire voir un peu de monde.

Il est 5 heures du matin. Encore deux heures avant que le soleil ne se lève et me permette de sortir de la nuit.

Je commence à me détendre un peu. Même si une barre au niveau du front me fait souffrir. Je suis au 10eme jour d’une nouvelle étape dans le sevrage de mon anxiolytique. Même si j’en ai encore pour 1 an.

Et puis j’ai du ménage à faire. Mais je n’ai pas trop la volonté.  

Entre deux lignes j’ai eu le temps d’avaler mon repas. Me voilà de retour.  

Es-vous ? Comment allez-vous ? J’ai hâte de vous lire dans les commentaires. Je vais aller vapoter un peu. A bientôt pour de nouvelles aventures numériques.

Une nuit ordinaire

Il me reste encore 8 jours à tenir. C’est le temps qu’il reste pour me sevrer d’une petite partie de l’anxiolytique que je prends tous les jours. J’essaie de tenir bon. Je doute souvent. Parfois j’ai des moments de joie.

Heureusement j’ai l’association mon association de patients. Justement en y sortant, mardi, j’ai croisé ma tante. Souriante elle est venue me dire « bonjour ». Elle était en forme et m’a fait le même compliment. C’est plutôt rassurant. Puis elle est partie, me laissant prendre mon bus.

Aujourd’hui il a des grèves, les transports en communs seront perturbés. Je ne pourrais donc me déplacer, et puis j’ai un colis qui doit arriver ce matin.

Pour l’instant la nuit est plutôt calme. Je regarde des chaines musicales. Je zappe souvent, quand les clips ne me plaisent pas. C’est souvent le cas. Je suis difficile il fait avouer. Quand j’en ai assez, je mets la radio.

Il est 4 heures du matin. Ecrire m’apaise.

Tout à l’heure l’hypermarché de mon quartier va ouvrir. J’en ai un peu assez d’y aller tous les matins. Ça me fait malgré tout une sortie. J’ai toujours deux trois bricoles à acheter.

Allez, j’espère que la journée va bien se passer. Je ne suis jamais sûr de rien. Pour l’instant je chantonne.

Le feu de bois que j’ai fait à réchauffer mon petit logement. Même si nous sommes au printemps.

La faim commence à me gagner. Cela fait 4 heures que je suis levé. Je n’ai pas pris de petit déjeuner. Il va être temps. J’ai juste lancé une machine à laver. Je profite des heures creuses pour faire des petites économies.

Je vais devoir vous laisser mais je suis impatient de vite vous retrouver. A bientôt

Pâques 2023

Un dimanche de Pâques horrible. Cela fait 4 jours que j’ai baissé mon anxiolytique. Je commence à sentir fortement les effets. Hier ce fut très très dur. J’ai dû affronter de grosses angoisses et le manque… Dans ma tête tout se mélangeait. Surtout les propos des uns et des autres, pourquoi ont-ils dit ceci ou cela ? J’analyse tout et je n’ose plus parler.

Ce matin quelques heures après le réveil, j’ai préparé une pizza. Il faut dire que je maigris et que je n’arrive pas à reprendre de la masse. Le manque d’appétits en est la cause.

La nuit je suis seul, je veille. J’ai besoin de contact humain, comme toute personne, mais je ne peux plus gérer les discussions. J’y reviens après quand je rentre chez moi. Il n’y a que la nuit ou je ne me pose pas de questions.

Je suis malade.

Pour le gigot d’agneau, hier, j’étais seul, aussi. Ma famille était en voyage. Je compte les retrouver aujourd’hui.

J’ai eu quand même deux trois courts contacts avec les voisins ou une caissière dans le supermarché de mon quartier. Heureusement j’ai la télévision, qui me parle parfois, en journée.

Demain, j’essayerai de retourner à mon association de patients. Cela va me faire du bien.

Je me rends compte que je suis toujours aussi fou. Je n’ai pas progressé depuis que la maladie s’est déclarée, il y a 25 ans. Il n’y a que les antipsychotique qui me maintiennent la tête hors de l’eau. Je commence à d’espérer.

Allez, encore quelques heures avant que le soleil ne se lève. Tout à l’heure j’irai ouvrir les volets chez mes parents.

Il n’y a que devant mon clavier que la quiétude revient.

Je vais aller vapoter un peu. J’ai hâte de vous retrouver.

Seul dans ma grotte

Cette nuit, j’ai pu voir mon horloge passer de 1h59 à 3h00. J’avais mis mon réveil un peu plus tôt que d’habitude, à 1h00. J’en ai profité pour faire un peu de ménage.

Hier, la journée fut compliquée. Pendant de longues heures, la souffrance psychique était intense. Je n’arrivais pas à retrouver du bien être et de la sérénité. Il n’y a qu’une fois dans mon lit que je me suis senti un peu mieux.

Seul dans ma grotte

J’éspere ne pas revivre cela aujourd’hui. Surtout que je dois manger en famille, comme tous les dimanches.

Heureusement, il me reste encore quelques heures de bien-être. Hier, alors que j’étais au plus mal, j’ai pris la décision de me décaler encore plus, pour vivre davantage la nuit.

Pendant plusieurs décennies, je me suis battu contre moi-même, pour avoir des ami(e)s, des petites amies… En vain, sans succès ou alors dans une souffrance extrême. J’assume maintenant, pleinement, le fait de vivre seul. Je ne suis pas câblé pour avoir une vie sociale trop intense. C’est même carrément le contraire.

Il va être l’heure d’avaler mes pilules. Pareil, je ne sais pas vivre sans mes antipsychotiques. A l’association de patients, j’ai pu voir l’effet désastreux sur ceux qui ne prenaient plus leur traitement.

Demain, je pense quand même y aller, juste une heure. C’est le maximum que je peux faire. Il y aura peut-être Edmond, je m’entends bien avec lui. Un moment on s’appelait régulièrement pour prendre des nouvelles et s’entre aider. Jusqu’au moment où comme d’habitude, j’ai pris la décision de mettre un terme à cette relation amicale… Je n’en pouvais plus des discussions téléphoniques, pendant de longues minutes.

Il va être l’heure de vous laisser. C’est toujours un plaisir d’écrire et de savoir que vous de l’autre côté de votre écran vous me lisez.  A bientôt pour de nouveaux articles !!!

Je suis dépressif aujourd’hui

Je suis énervé cette nuit. Je regarde frénétiquement les infos. Quoi de neuf dans le monde ? Une troisième guerre mondiale ? Je n’arrive pas à me calmer. Hier soir, en fin d’après-midi, j’avais le moral dans les chaussettes. Je n’en avais plus rien à faire de rien.

Je devais aller à l’association de patient, mais j’étais trop en souffrance. Je n’étais pas capable de prendre le bus.

Etat dépressif

J’éspere que tout à l’heure ça ira mieux. J’ai envi de voir du monde.

Je ne sais vraiment pas ce qui se passe dans ma tête cette nuit. Je suis désabusé. Comme au bout du rouleau. Il va falloir encore attendre deux semaines avant de voir ma psychiatre. C’est trop long, je ne tiendrai pas jusque-là.

D’habitude je ne suis pas dépressif comme cela. Je suis même plutôt vaillant.

Je veux c***er. C’est dans le ventre que ça me prend et ça remonte jusqu’à la tête. Comme une vague que rien n’arrête.

Allez il faut que je me ressaisisse.

C’est une superbe journée qui m’attend, enfin j’éspere.

Ce midi, je vais me mijoter à bon petit plat. J’ai deux ou trois recettes, que je fais régulièrement. Mais je suis loin d’avoir une étoile au guide Michelin. Je regarde quand même sur internet pour monter en gamme.

Et puis je prends de la protéine en poudre pour reprendre un peu de masse. Malgré mon traitement psy, je maigris trop.

D’ailleurs il va être l’heure de la pesé.

Après, je me forcerai à prendre une douche. Je n’aime pas cela, pour être tout à fait honnête. Je sais que cela n’est pas très glamour, mais je l’écris quand même. Je dis tout sur mon blog.

Voilà, c’est la fin de mon post de ce mardi 21 mars 2023.  

A bientôt pour un nouvel épisode…

Un schizophrène atteint de recto colite hémorragique

C’est la nuit, nous sommes dimanche depuis quelques heures. Je suis plutôt en forme. Tout est calme et paisible. Je suis seul. Les gens dorment. Dehors les lampadaires ne sont pas encore allumés. On peut voir les étoiles, magnifique spectacle.

Dans quelques semaines, comme tous les mois depuis plus de 20 ans, j’ai rendez-vous avec un(e) psychiatre. Le(a) troisième depuis toutes ces années. Un homme puis deux femmes. Je suis plutôt satisfait de la relation que j’ai avec la dernière. Elle est assez jeune, méticuleuse et compétente…

Schizophrénie et recto colite hémorragique

Hier pourtant, la journée fut assez compliquée. J’étais énervé. Je suis resté seul, pour éviter de m’en prendre à quelqu’un.

Je me suis couché rapidement, pour après passer à autre chose.

Tout à l’heure ce sera le repas dominical. Mes parents m’invitent chez eux. C’est souvent l’occasion de manger un bon morceau de viande, que je ne peux pas me payer le reste de la semaine.

Mais le moral est bon. L’antidépresseur est efficace, même si je suis sédaté par les neuroleptiques comme le Tercian.

Parfois je me demande ce qui se passerait si j’arrêtais mon traitement. Combien de jour je tiendrai sans faire une crise ? J’ai connu l’enfer. Je ne veux pas revivre certains moments : des crises de schizophrénie aigues, des mois à délier, des souffrances intenses…

Aujourd’hui je ne dirai pas que tout va bien, loin de là, mais c’est plus calme.

Dans deux mois, j’ai rendez-vous avec mon gastroentérologue pour le suivi de ma recto colite hémorragique. Elle est survenue il y a dix ans.

Décidément, je cumule les problèmes de santé. Je dois subir des coloscopies tous les 5 ans, avec un traitement à prendre tous les jours, en plus des pilules psy.

J’ai perdu beaucoup de masse, je n’ai plus d’appétit. Je suis à la limite de la maigreur. Je flotte dans mes vêtements.

La suite au prochain épisode…

Je suis schizophrène

La nuit est belle. Hier matin, je suis allé à l’association de patients. Ça m’a fait beaucoup de bien. J’ai pu échanger avec les uns et les autres. Cependant dans l’après-midi se fut un peu plus compliqué. J’étais énervé, sans raison. Il fallait que je reste seul. Physiquement je n’étais pas un danger, mais verbalement, j’aurai pu tenir des propos qui auraient dépassé ma penser. Je ne contrôle toujours ce qui sort de ma bouche. Je ne réfléchis pas avant de parler. C’est mon problème.

Et je suis souvent à fleur de peau.

Qui suis-je?

C’est pour cela que j’essaie toujours de naviguer pour ne pas me mettre en conflit avec qui que ce soit. C’est mieux ainsi.

J’essaie de rester stoïque. Je ne veux pas que mes bas instincts prennent le dessus. Ce n’est pas toujours facile mais c’est gratifiant.

Vendredi je vais retourner à l’association de patients. C’est la seule sortie que je fais.

Ça permet de chasser les idées métaphysiques déprimantes, sur tout ce que nous nous posons tous.

La nuit est toujours belle.

Je profite pleinement de ce moment.

Tous à l’heure pour le petit déjeuner, à l’ouverture de la grande surface, j’irai acheter un sandwich. Il faudra discuter avec les personnes que je connais. Je ne suis pas obligé, mais je vois mal faire autrement. C’est vraiment une contrainte. Une fois rentré chez moi, je pourrais m’enfermer à double tour dans mon petit logement. Autant que je le souvienne je ne me suis jamais senti à l’aise avec les autres. Je ne sais pas ce que j’ai. Je suis toujours à côté de la plaque. La conséquence est que je ne suis pas aimé. Il m’a fallu du temps pour l’accepter mais je ne serai jamais populaire.

C’est pour cela que j’ai été psychiatrisé. Enfin il faut que je sois honnête, il y a eu aussi mes crises… J’ai toujours été diffèrent. Maintenant, je l’accepte.