A la limite de l’hospitalisation psychiatrique

Le soleil brille de mille feux. D’habitude je vis plutôt la nuit. J’avais besoin d’écrire. J’en avais assez des discussions stéréotypées que l’on peut avoir, avec la caissière du supermarché, ou avec un voisin… Ils sont beaucoup trop rationnels. Ils sont dans leur monde très très sérieux. Moi cela m’étouffe !!! J’ai besoin de folie.

Mon cerveau est donc en feu. J’essaie de l’occuper comme je peux. Et puis comme je le dis plus haut, j’avais besoin de parler. J’éspere que cela sera compréhensible.

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Cette nuit, je suis énervé

Je viens de me réveiller et je suis énervé. Je ne sais pas ce qui m’arrive. Pourtant il est 3 heures du matin. Je chante fort en écoutant de la musique. J’ai envie de voir de monde. Il va falloir que j’attende encore quelques heures.

Ce weekend justement, je vais voir mon frère. Il doit venir. J’ai hâte.

Je n’arrive toujours pas à me calmer.

Cela fait maintenant 15 jours, que je me suis sevré d’une partie de mon anxiolytique. J’ai fait le plus dur. Je vais pouvoir souffler un peu, en attendant une nouvelle baisse, par pallier de 0,5 mg. Ce fut franchement compliqué, mais ce n’est pas fini. Il me reste encore 3 mg par jour. Il y a un an j’étais à 6 mg par jour !!!

Je reste toujours énervé.

Ce matin, si mon état me le permet, je souhaite aller à mon association de patients. Il faut que d’ici là je n’explose pas en hurlant dans la rue.

En effet mes pensées sont bien étranges depuis quelques jours. Ça me rappelle de mauvais souvenir. Heureusement j’ai mon antipsychotique, que je n’avais pas à l’époque.

Le weekend dernier c’était vraiment limite. Je n’avais personne vers qui le tourner. J’étais vraiment seul.

Allez encore quelques heures et je vais pouvoir aller voir la vendeuse du rayon fromage de l’hypermarché. Cela fait toujours un peu de contact humain. Et peut être aussi la caissière, celle que je connais un peu.

Après je verrai un peu mon père. S’il est de bonne humeur ça pourra aller. En général, il est plutôt amical. Mais on ne sait jamais. Et puis moi, comment je serais ? C’est toujours compliqué.

Voilà je vais vous laisser pour aujourd’hui. Je reviens vite pour tout vous raconter.

Journée type d’un schizophrène

Cette nuit je suis un peu énervé. Hier j’ai fait le point avec ma psychiatre sur mon traitement. Nous sommes tous les deux d’accord, pour dans les années qui viennent… si tout va bien, ne garder que l’essentiel. En effet, je prends trop de cachets et de pilules.

Ce n’est donc pas pour cela que je suis agacé. Je ne sais pas trop pourquoi ?

je suis énervé

Mon réveil m’a sorti du lit à 1h30, en pleine nuit, en forme. Mais les heures passants, je me suis un peu tendu. Et là je suis en souffrance. Il ne faudrait pas que je croise quelqu’un. Bien que je n’aie jamais montré de signe de dangerosité, je peux exploser et me mettre à hurler pendant de longues minutes, tout seul dans la rue.

C’est une expérience horrible à vivre. Cela se termine systématiquement par l’injection d’un puissant calmant, et d’une hospitalisation, pour quelques semaines.

La vie de schizophrène n’est pas une vie de tout repos. C’est même une vie compliquée. De toute façon, je me suis fait une raison. Je veux le minimum d’interactions avec les autres. Bien qu’il m’en faille un peu quand même.

Tout à l’heure, si mon état ne s’est pas dégradé, j’irai faire un tour dans le super marché de mon quartier. Je mettrai la capuche de mon anorak et je marcherai en essayant de ne pas croiser le regard des autres. Puis je m’enfermerai chez moi, jusqu’en fin d’après-midi.

Vers 16h00, j’irai me coucher, jusqu’en début de nuit.

Allez, encore quelques heures avant que le jour ne se lève. Je ne suis pas pressé. J’ai de la musique, mon ordinateur, et ma cigarette électronique. Je n’en demande pas plus.

Et puis il faudra que je me lave. Je n’aime pas ça.  Pareil pour le ménage dans mon logement.