Je suis étrange

Les temps sont durs. Les journées sont rythmées par les angoisses. La diminution massive de mon anxiolytique est plus compliquée à gérer que prévue. Cette nuit, j’ai même une boule au ventre. Je me fais du souci pour tout et rien. Tout prend d’énormes proportions.  

Celait fait quelques jours que je ne suis pas allé à mon association de patients. Je pense y retourner lundi. Cela va me faire du bien. Enfin j’espère.

En attendant, je regarde des clips vidéo. Là je viens de prendre mes petites pilules. Je suis un peu plus apaisé.

Je me demande quand même comment les autres me voient ? Suis-je quelqu’un d’étrange, qui fait peur ? Il faut avouer que j’ai toujours était « baroque ». Pas vraiment exclu, mais source d’interrogation. Je ne suis pas dans le moule.

Une fois tout cela fini, que retiendra ton de mon passage dans ce monde ? Une vie ratée et empreinte de souffrance ?

J’essaie pourtant d’être le plus normal possible. Mais je vois bien que le naturel revient vite au galop.

Mon naturel !!!

On ne peut pas vraiment se changer. Même avec les efforts les plus conséquents. Il faut que je m’accepte comme je suis.

Même si c’est difficile.

Tout à l’heure j’irai au supermarché faire quelques emplettes. Ce sera l’occasion de mettre tout cela en pratique. En essayant de ne pas me soucier du regard des autres et d’être moi.

Et puis il y aura la longue après-midi. J’éspere ne pas être trop angoissé.

Je vais essayer.  

Allez je vous dis à bientôt pour une nouvelle introspection, qui je l’espère en vous sera pas trop ennuyeuse à lire.

Comme dans les pires moments

Je suis au plus mal depuis quelques jours. Nous sommes encore en pleine nuit. Je compte les heures avant de pouvoir prendre mon antipsychotique. J’espère que mon traitement va m’apaiser un peu. C’est vraiment l’enfer. Je passe des journées entières chez moi. Je sors un peu le matin. Mais dès le milieu de la matinée, je ne bouge plus. Je ne sais pas si je pourrais aller à mon association de patients, aujourd’hui. Je crains les crises d’angoisses dans le bus. Et puis, j’ai trop de pensées désagréables qui m’assaillent. Je suis au bout du rouleau.

Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir comme cela. J’ai peur d’une crise, et/ou d’une hospitalisation sous la contrainte. C’est ce qui me pend au nez. Je n’ai plus les ressources pour faire face.

Mon prochain rendez-vous psy est dans quinze jours. Je ne sais pas si ma psychiatre pourra faire quelque chose. J’espère !!!

Mon état me rappelle les pires moments de ma vie.

Ecrire me fait du bien, c’est déjà ça.

Aller encore 45 minutes avant de pouvoir prendre mes précieuses pilules.

Hier c’était le repas dominical en famille. Je me suis décidé au dernier moment. J’ai failli ne pas y aller. Je ne supporte plus la présence de mes parents. J’ai fait qu’en même bonne figure.

Allez encore 30 minutes avant de pouvoir prendre mon traitement. Il est déjà préparé.

Croyais moi, la vie de schizophrène est vraiment un cauchemar les yeux ouverts.

Je pense quand même aller faire quelques courses. Depuis quelques mois, je n’ai plus d’appétit. Je maigris. Ça en devient même inquiétant. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même.

Je n’ai plus de projets. Je n’arrive plus à me projeter. Comme si la fin était proche. Je n’ai plus d’espoir.

Allez, il faut que je me motive un peu. Même si je en sais plus trop pourquoi ?

Ma petite vie

Depuis quelques jours, les angoisses rythment mes journées. Surtout en fin d’après-midi, juste avant d’aller me coucher. Heureusement, j’arrive encore à dormir. Même dans la journée c’est compliqué. Je suis comme assommé. Mon cerveau est pris dans un étau. Je reste chez moi en sortant le minimum. Il faut dire que depuis quelques jours je suis en froid avec mon père. Je ne sais pas comment tout cela va finir. Nous ne nous parlons plus. Il est têtu et moi aussi.

Heureusement j’ai encore le supermarché à côté de chez moi, pour me changer les idées. Il y a le personnel féminin du rayon fromage… qui est sympathique et avec qui l’on peut discuter un petit peu. Et aussi les caissières que je connais à force d’y aller tous les jours.

Parfois nous nous retrouvons aussi avec une voisine à l’ouverture du magasin.

Il faut que je sois en forme pour sortir. La semaine prochaine j’ai des rendez-vous médicaux. Je dois notamment voir ma psychiatre. Cela tombe plutôt bien, vous allez me dire.

Je patiente en attendant que l’orage passe. Je crains toujours la crise et/ou de l’hospitalisation psychiatrique. J’ai quelques mauvais souvenir.

Ecrire me fait du bien. C’est déjà ça. Je suis ravi de vous retrouver. Cela fait un bout de temps que je n’avais pas donné de nouvelles.

Heureusement, la musique me détend un peu. Je l’écoute presque toute la journée.

Et puis il y a les dons petits plats que je me cuisine. Même si je n’ai pas un grand appétit.

Encore quelques heures avant que le soleil ne se lève. La météo ne devrait pas être trop mauvaise. C’est déjà ça.

Pour finir c’est dur mais je ne suis pas si malheureux que cela. J’ai ma petite vie. Merci à Bruno d’avoir demandé de mes nouvelles, me motivant à écrire ce petit texte.

Cette nuit, je suis énervé

Je viens de me réveiller et je suis énervé. Je ne sais pas ce qui m’arrive. Pourtant il est 3 heures du matin. Je chante fort en écoutant de la musique. J’ai envie de voir de monde. Il va falloir que j’attende encore quelques heures.

Ce weekend justement, je vais voir mon frère. Il doit venir. J’ai hâte.

Je n’arrive toujours pas à me calmer.

Cela fait maintenant 15 jours, que je me suis sevré d’une partie de mon anxiolytique. J’ai fait le plus dur. Je vais pouvoir souffler un peu, en attendant une nouvelle baisse, par pallier de 0,5 mg. Ce fut franchement compliqué, mais ce n’est pas fini. Il me reste encore 3 mg par jour. Il y a un an j’étais à 6 mg par jour !!!

Je reste toujours énervé.

Ce matin, si mon état me le permet, je souhaite aller à mon association de patients. Il faut que d’ici là je n’explose pas en hurlant dans la rue.

En effet mes pensées sont bien étranges depuis quelques jours. Ça me rappelle de mauvais souvenir. Heureusement j’ai mon antipsychotique, que je n’avais pas à l’époque.

Le weekend dernier c’était vraiment limite. Je n’avais personne vers qui le tourner. J’étais vraiment seul.

Allez encore quelques heures et je vais pouvoir aller voir la vendeuse du rayon fromage de l’hypermarché. Cela fait toujours un peu de contact humain. Et peut être aussi la caissière, celle que je connais un peu.

Après je verrai un peu mon père. S’il est de bonne humeur ça pourra aller. En général, il est plutôt amical. Mais on ne sait jamais. Et puis moi, comment je serais ? C’est toujours compliqué.

Voilà je vais vous laisser pour aujourd’hui. Je reviens vite pour tout vous raconter.

Les heures sombres

Les heures sont sombres. Nous sommes encore en pleine nuit. Je me prépare à manger. Je commence à avoir vraiment faim. Cela fait presque 24 heures que je n’ai rien avalé. Demain, je ne sais pas si je pourrais aller à l’association de patient. Je verrai bien comment je me sens.

Hier soir ce fut assez compliqué. Je n’étais pas bien du tout. Heureusement, les médicaments ont fait leur effet, et m’ont apaisé. J’ai pu dormir mes 8 heures. Même si le soleil était encore bien haut lorsque j’ai fermé mes volets.

Dehors le calme régnait, heureusement.

La, une odeur agréable se dégage de ma cuisine. Même si Je n’ai pas fait grand-chose depuis que je suis réveillé, il y a quelques heures.

Hier aussi j’ai passé ma journée à écouter de la musique. J’ai laissé vagabonder mes pensées.

Tout à l’heure je suis invité chez mes parents pour le repas du dimanche midi.

Ça va me faire voir un peu de monde.

Il est 5 heures du matin. Encore deux heures avant que le soleil ne se lève et me permette de sortir de la nuit.

Je commence à me détendre un peu. Même si une barre au niveau du front me fait souffrir. Je suis au 10eme jour d’une nouvelle étape dans le sevrage de mon anxiolytique. Même si j’en ai encore pour 1 an.

Et puis j’ai du ménage à faire. Mais je n’ai pas trop la volonté.  

Entre deux lignes j’ai eu le temps d’avaler mon repas. Me voilà de retour.  

Es-vous ? Comment allez-vous ? J’ai hâte de vous lire dans les commentaires. Je vais aller vapoter un peu. A bientôt pour de nouvelles aventures numériques.

Une nuit ordinaire

Il me reste encore 8 jours à tenir. C’est le temps qu’il reste pour me sevrer d’une petite partie de l’anxiolytique que je prends tous les jours. J’essaie de tenir bon. Je doute souvent. Parfois j’ai des moments de joie.

Heureusement j’ai l’association mon association de patients. Justement en y sortant, mardi, j’ai croisé ma tante. Souriante elle est venue me dire « bonjour ». Elle était en forme et m’a fait le même compliment. C’est plutôt rassurant. Puis elle est partie, me laissant prendre mon bus.

Aujourd’hui il a des grèves, les transports en communs seront perturbés. Je ne pourrais donc me déplacer, et puis j’ai un colis qui doit arriver ce matin.

Pour l’instant la nuit est plutôt calme. Je regarde des chaines musicales. Je zappe souvent, quand les clips ne me plaisent pas. C’est souvent le cas. Je suis difficile il fait avouer. Quand j’en ai assez, je mets la radio.

Il est 4 heures du matin. Ecrire m’apaise.

Tout à l’heure l’hypermarché de mon quartier va ouvrir. J’en ai un peu assez d’y aller tous les matins. Ça me fait malgré tout une sortie. J’ai toujours deux trois bricoles à acheter.

Allez, j’espère que la journée va bien se passer. Je ne suis jamais sûr de rien. Pour l’instant je chantonne.

Le feu de bois que j’ai fait à réchauffer mon petit logement. Même si nous sommes au printemps.

La faim commence à me gagner. Cela fait 4 heures que je suis levé. Je n’ai pas pris de petit déjeuner. Il va être temps. J’ai juste lancé une machine à laver. Je profite des heures creuses pour faire des petites économies.

Je vais devoir vous laisser mais je suis impatient de vite vous retrouver. A bientôt

Pâques 2023

Un dimanche de Pâques horrible. Cela fait 4 jours que j’ai baissé mon anxiolytique. Je commence à sentir fortement les effets. Hier ce fut très très dur. J’ai dû affronter de grosses angoisses et le manque… Dans ma tête tout se mélangeait. Surtout les propos des uns et des autres, pourquoi ont-ils dit ceci ou cela ? J’analyse tout et je n’ose plus parler.

Ce matin quelques heures après le réveil, j’ai préparé une pizza. Il faut dire que je maigris et que je n’arrive pas à reprendre de la masse. Le manque d’appétits en est la cause.

La nuit je suis seul, je veille. J’ai besoin de contact humain, comme toute personne, mais je ne peux plus gérer les discussions. J’y reviens après quand je rentre chez moi. Il n’y a que la nuit ou je ne me pose pas de questions.

Je suis malade.

Pour le gigot d’agneau, hier, j’étais seul, aussi. Ma famille était en voyage. Je compte les retrouver aujourd’hui.

J’ai eu quand même deux trois courts contacts avec les voisins ou une caissière dans le supermarché de mon quartier. Heureusement j’ai la télévision, qui me parle parfois, en journée.

Demain, j’essayerai de retourner à mon association de patients. Cela va me faire du bien.

Je me rends compte que je suis toujours aussi fou. Je n’ai pas progressé depuis que la maladie s’est déclarée, il y a 25 ans. Il n’y a que les antipsychotique qui me maintiennent la tête hors de l’eau. Je commence à d’espérer.

Allez, encore quelques heures avant que le soleil ne se lève. Tout à l’heure j’irai ouvrir les volets chez mes parents.

Il n’y a que devant mon clavier que la quiétude revient.

Je vais aller vapoter un peu. J’ai hâte de vous retrouver.

Ma psychiatre sans masque

Aujourd’hui j’ai prévu d’aller à mon association de patients. Cela va clôturer la semaine, avant un weekend ou je serais seul. J’ai prévu de ne rien faire.

Hier j’ai pu échanger pour la première fois, sans masque avec ma psychiatre. Cela fait trois ans qu’elle me suit, et je ne l’avais jamais vu sans. Ce fut très agréable, même s’il m’a fallut une bonne demi-heure pour m’habituer à la partie que je n’avais jamais vue. Voir ses lèvres bouger… Pour elle aussi ce fut une première. Je ne sais pas ce qu’elle a pensée. C’était une expérience assez originale.

Ma psychiatre avec un masque

Comme d’habitude, je me suis levé vers 1h00, en pleine nuit. J’ai pu profiter du calme et de la quiétude. Je me suis préparé un plat de pâte avec du saumon. Cela fait quelques heures maintenant. Vers 17h00, tout à l’heure, je pourrais me coucher. J’ai trouvé mon rythme.

La nuit je suis bien, je chante et danse au son de la musique. Et surtout c’est le moment de la journée pendant lequel je ne suis pas trop sous effets médicamenteuse.

Là à 4 heures, j’ai quand même pris toutes mes pilules, en baissant de nouveau de 0,5mg l’anxiolytique. J’espère passer les 15 premiers jours les plus difficiles. C’est un sevrage sur plusieurs années, et il me reste encore 2,5mg reparti sur la journée.

La nuit est éclairée par une puissante lune. D’après ce que je peux voir de ma fenêtre. Le soleil ne va pas tarder. Il attend son heure, précédé par le chant des oiseaux.

Pour aller et revenir à mon association de patient, il va falloir que je prenne le bus. C’est encore une forte angoisse. Je n’arrive pas à m’y faire. Et puis une fois arriver, j’ai envie de vite revenir chez moi, même si le côté social de la chose me fait du bien.

Ça va être le moment de vous laisser, pas trop longtemps. Toujours aussi heureux de me savoir lu, par vous. A bientôt.  

Seul dans ma grotte

Cette nuit, j’ai pu voir mon horloge passer de 1h59 à 3h00. J’avais mis mon réveil un peu plus tôt que d’habitude, à 1h00. J’en ai profité pour faire un peu de ménage.

Hier, la journée fut compliquée. Pendant de longues heures, la souffrance psychique était intense. Je n’arrivais pas à retrouver du bien être et de la sérénité. Il n’y a qu’une fois dans mon lit que je me suis senti un peu mieux.

Seul dans ma grotte

J’éspere ne pas revivre cela aujourd’hui. Surtout que je dois manger en famille, comme tous les dimanches.

Heureusement, il me reste encore quelques heures de bien-être. Hier, alors que j’étais au plus mal, j’ai pris la décision de me décaler encore plus, pour vivre davantage la nuit.

Pendant plusieurs décennies, je me suis battu contre moi-même, pour avoir des ami(e)s, des petites amies… En vain, sans succès ou alors dans une souffrance extrême. J’assume maintenant, pleinement, le fait de vivre seul. Je ne suis pas câblé pour avoir une vie sociale trop intense. C’est même carrément le contraire.

Il va être l’heure d’avaler mes pilules. Pareil, je ne sais pas vivre sans mes antipsychotiques. A l’association de patients, j’ai pu voir l’effet désastreux sur ceux qui ne prenaient plus leur traitement.

Demain, je pense quand même y aller, juste une heure. C’est le maximum que je peux faire. Il y aura peut-être Edmond, je m’entends bien avec lui. Un moment on s’appelait régulièrement pour prendre des nouvelles et s’entre aider. Jusqu’au moment où comme d’habitude, j’ai pris la décision de mettre un terme à cette relation amicale… Je n’en pouvais plus des discussions téléphoniques, pendant de longues minutes.

Il va être l’heure de vous laisser. C’est toujours un plaisir d’écrire et de savoir que vous de l’autre côté de votre écran vous me lisez.  A bientôt pour de nouveaux articles !!!

Délires de la nuit

Cette nuit je suis joyeux, à la limite d’être énervé. Je chante tout seul. J’espère ne pas réveiller les voisins. J’ai avalé ma poudre protéinée, pour reprendre un peu de masse, mais rien n’y fait. Je continue à maigrir.  Malgré un traitement d’antipsychotique censé me faire grossir. Je suis aussi atteint d’une recto colite hémorragique. C’est cette deuxième pathologie, affection de longue durée également qui me pose des problèmes.

J’espère que vous allez tous bien ? Cela fait quelques jours que je n’avais pas écrit sur mon blog. Mais là je suis motivé. Je pourrais écrire un livre. Bon j’exagère un peu mais c’est l’idée. Je vais me contenter d’écrire encore quelques lignes, en pensant à vous qui les lirez en vous réveillant tout à l’heure.

Nuit noire

De mon côté, je vais devoir m’adapter au changement d’heure ce weekend. Je préfère l’hiver, quand il fait nuit tôt dans la journée. Je peux fermer les volets, me calfeutrer chez moi puis me coucher…

Décidément, je me sens bien la nuit. Les journées ne sont que souffrance et désolation. Hier par exemple…

J’aime ma solitude et vivre décalé. Je n’apprécie pas trop le contact humain. Je ne me sens pas à l’aise à l’oral. Et puis souvent, les gens ne font répéter ce qu’ils ont vu à la télévision. Et comme je la regarde aussi. De plus, avec les autres, il faut se positionner. Être d’accord ou pas, rebondir sur un propos, lever un bras, sourire, se déplacer… Tout cela n’est qu’un théâtre pour la gloire, et je ne suis pas un bon comédien.  

Tout le monde veut être le meilleur. Cela me fatigue, rien que d’en parler. Je n’ai jamais aimé la compétition. Je trouve cela puéril.

Je m’excuse pour ce post un peu décalé. J’éspere que vous arrivera à me suivre, que je ne suis pas trop délirant. Je ne sais jamais. Merci encore de venir sur mon blog.

A bientôt pour de nouvelles aventures manuscrites !!!