La nuit d’un schizophrène

Cette semaine je suis retourné à mon association de patients. Ce fut compliqué. Je ne suis pas resté très longtemps. Le mal être était profond. Le pire m’attendait dans le bus pour rentrer chez moi. J’étais au plus mal. Je n’avais qu’une seule idée en tête. Me cloitré dans mon petit logement. Être avec les autres était insupportable. Je vois bien que je ne suis pas bien. Mais que faire ?

Tout à l’heure je dois manger en famille. Comment vais-je me sentir ?

En attendant, je profite quand même un peu de la nuit, pour écouter de la musique et vapoter.

Je ne veux pas que le soleil ne se lève. J’ai encore quelques heures devant moi. Je vais me préparer de quoi manger.

Demain, je verrais comment je me sens. Si je suis capable de retourner à mon association de patients. Ce n’est pas de l’inconscience mais il faut que je voie de monde. Pire je me sentirais, si je m’enferme davantage.

Il est trois heures du matin. J’ai déjà préparé mes pilules pour la journée. Sans elles je suis mort. Parfois je m’étrangle en les prenants.  Mais au final, elles me font du bien.

Pour l’instant j’ai l’impression d’être seul au monde et cela est plutôt agréable. Dehors, les lampadaires sont éteints. Il n’y a que la lune qui apporte un peu de lumière. Il n’y a pas un bruit.

J’imagine que tout le monde dort. C’est plutôt apaisant. Il fait encore bien chaud dans mon logement mal isolé. Tout à l’heure ce sera pire.

Allez il me reste encore quelques heures de quiétude, entre coupé par le son du moteur du réfrigérateur qui se met en route.

Quelques papillons de nuit dansent autour le l’ampoule. Ce sont mes seuls compagnons.

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