Il est trois heures du matin. Je me suis réveillé en sursaut. Un cauchemar désagréable est venu me titiller. Je ne pense pas me rendormir. Je vais passer le reste de la nuit dans mon canapé, et à tourner dans ma nouvelle location.
Car oui en effet, depuis le temps que je vous en parle, j’ai enfin déménagé. Mon ancien propriétaire ayant voulu récupérer son logement.
Je me retrouve donc dans un nouveau lieu. Cela fait trois nuits. Heureusement pour moi, le choc n’a pas été trop violent. En effet, je ne suis pas plus déstabilisé que cela. Je suis même plutôt content d’évoluer dans un nouvel environnement.
Sinon,
J’y vis toujours seul. Cela n’a pas changé.
Je n’ai pas pu donner mon sentiment à ma psychiatre, sur ce déménagement. En effet, la veille de mon rendez-vous, elle m’a appelé pour annuler. Je ne la reverrais pas avant un bon moment, à cause du covid-19. Elle attend la fin de la pandémie… ou du confinement. Je ne sais pas trop, elle doit me rappeler.
C’est dommage, ne pouvant presque plus sortir de chez moi, ni aller à l’association de patients, j’avais envie de parler.
Il est quatre heures du matin. Le sommeil n’est toujours pas venu me titiller.
Tant pis, je vais attendre que le soleil se lève. J’ai hâte.
Hier après-midi, je devais faire des courses. Mon hypermarché est toujours dans mon secteur. Pour cela, malgré mon déménagement, je ne suis pas trop dépaysé. Ce fut donc tout un cérémonial, avec gants en latex et masque… Je fus d’abord surpris par la longue file d’attente devant le magasin. Et les clients, à un mètre au moins les uns des autres. Au bout de quelques minutes, l’idée de fuir en courant est venue me titiller. Malgré tout, je suis resté. Une fois rentré dans la grande surface, je me suis senti mieux.