La nuit est tombée. En ouvrant la fenêtre de ma chambre, pour regarder dehors, j’ai vu passer un joggeur. Il courait en faisant de grandes enjambées, avalant les kilomètres. Comme s’il était affamé de sport, luttant contre lui-même… pour le plaisir du défi.
L’air humide et frais est rentré dans ma chambre. Je ne me suis donc pas attardé. J’ai vite regagné mon canapé. Attendant plutôt l’été, pour m’y remettre moi aussi.
A l’intérieur de mon nid douillé je me sens en sécurité.
Ce matin,
Je suis resté beaucoup plus longtemps que d’habitude à l’association de patients. Il y avait un adhérent, Marc, que je ne connaissais pas bien. Il souffrirait d’après ses dires, de 4 cancers différents, malgré une forme apparente. Je me suis donc permis de douter de ses ennuis de santé, que je crois plutôt psychiques que physiques. Enfin bref… Il était quand même sympathique.
Encore quelques heures avant d’aller retrouver ma chambre et mon lit… je n’y fait que dormir, presque 10 heures par nuit, quand même. Tout est calculé, avec un réveil à 8 heures du matin, pour garder une bonne hygiène de vie.
Je ne me sens pas trop mal en ce moment. Je croise les doigts pour que cela dure le plus longtemps possible. Un grain de sable est si vite arrivé, provoquant de lourdes souffrances, décuplé par rapport à une personne avec un psychique moins fragile.
Dans c’est moment-là, mon lit est mon refuge. Et ma chambre son écrin. Allez, encore une journée presque finie mes ami-e-s. Demain, j’espère encore profiter de la vie, que je finis par apprécier un peu, même si elle est ennuyeuse. C’est loin d’avoir toujours était comme cas. Il n’est pas loin le temps ou la seule option était le suicide. Un an ou deux à peine…