Crise de panique

Je ne vis plus chez mes parents, mais je les vois régulièrement. Ils sont mon rock. Malheureusement ils commencent à vieillir sérieusement. De plus en plus, je commence à avoir des crises de paniques… lorsque j’imagine qu’ils aient disparu. C’est une sensation très désagréable.

Lorsque j’en discute avec ma psychiatre, elle me dit que « le cerveau humain a des ressources »

J’ai peur quelle n’a pas vraiment conscience, de la déflagration que cela produirait.

Mes crises de panique se manifestent surtout en début d’après-midi. Et puis quelques heures plus tard, je me sens mieux.

Il y a plusieurs points qui m’inquiètent beaucoup. Je suis presque autonome. C’est justement le « presque » qui me fait peur. J’ai encore besoin d’eux.

Il a surement beaucoup de lecteurs qui sont passés par là. C’est inéluctable.

Si vous avez des témoignages ?

Crise de panique

Tout à l’heure, je retournerai à l’association de patients. Ça va me faire du bien de penser à autre chose. De voir d’autres personnes.

Aujourd’hui j’ai fait la grasse matinée. Il était trois heures quand je me suis levé. Trois heures en pleine nuit, je précise. Mon réveil a sonné à une heure trente. Frénétiquement je l’ai arrêté.

A quatre heures, j’ai pris mon traitement sans m’étrangler. Cela arrive régulièrement.

Allez, pas de crises de panique aujourd’hui !!!

Nous sommes malheureusement nombreux à devoir vivre avec. Quand cela arrive, j’ai l’impression d’être seul sur autre planète, à des milliards d’années lumières de notre bonne vieille terre, pour l’éternité.

Puis lorsque je me calme, j’ai comme un shoot d’adrénaline.

Je suis sûr que beaucoup ont des expériences à raconter.

Et c’est encore pire lorsque je ne suis pas dans mon logement. Quand cela arrive dans le bus, je m’accroche littéralement au siège. Je prends mon smartphone et je ne regarde plus personne.

Je veux être seul   

Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec ma psychiatre, dans quelques heures. Pour un renouvellement du traitement… et voir un peu comment je vais. Cela fait quelques mois que je n’interprète plus les propos des personnes avec qui je parle. C’est un vrai soulagement et c’est très reposant. C’est parti comme c’est venu. Sans crier garde.

Pour cette nuit, j’ai dû remettre un peu de chauffage au gaz. Il ne faisait que 17 degrés dans mon logement et je n’avais plus de bois. Cela va encore me couter un bras.

Cependant, je suis toujours aussi nerveux lorsque je suis sollicité par d’autres personnes. Je n’aime pas parler. D’ailleurs je suis très mauvais à l’oral. Je sens mes poils s’hérisser, ma bouche devenir pâteuse, et j’ai envi de partir en courant…

C’est pour cela que j’apprécie autant vivre la nuit. Je suis dans mon élément. Seul au monde.

Lorsque les lampadaires s’éteignent et que le soleil se lève, j’ai une boule au ventre.

Je veux être seul

Il n’y a qu’avec vous, sur internet que je me sens bien.

Je n’ai même plus envie d’aller à mon association de patients. Je veux faire un break. Cela fait prés de 15 ans que j’y vais plusieurs fois par semaine. A force cela devient pénible.

Il est déjà trois heures du matin. Je n’ai pas vu le temps passer.

Je mets plusieurs alarmes sur mon téléphone. Une à 1hH3O, une autre à 1H45 et enfin la dernière à 2H00. Mais cette nuit j’ai dormi un peu plus longtemps.

Hier en fin d’après-midi, j’avais pris sous la langue, une dizaine de gouttes de CBD.

Je commence à me réchauffer. Les radiateurs ont bien marché. Il doit faire 19 degrés.

Il va falloir que je prépare mon pilulier pour la journée. De plus en plus souvent, les comprimés se coincent dans ma gorge. Je suis obligé de tousser un bon coup, pour les expulser et les retrouver par terre. Je n’en veux plus.