Y a des soirs quand le soleil est couché, la même petite musique revient encore et encore. D’abord de l’énervement puis de la lassitude, conduisent mes pensées vers un revolver ou une corde. Le sentiment du devoir accompli, que tout ce qui avait pu être tenté pour s’en sortir et même plus l’a été fait.
Je ne peux rien faire de plus. Arrêter quand on est encore debout est un signe de lucidité. Ne pas faire la course de trop. Que mon entourage garde de moi une image que je maîtrise encore un peu.
Toujours cette petite musique qui vient me prendre chaque soir au claire de lune et qui m’entraine et me berce. J’aurai tenu bon, malgré les vagues le vent.
Mais ce soir je suis fatigué de lutter, fatigué de cette fatalité. Cette petite musique tourne en boucle dans ma tête.
Je ne devrais peut être pas l’écouter mais la rage qu’elle me procure me donne encore l’envie de vivre. Encore un peu je veux écouter cette petite musique.
Je ferai sans doute la journée de trop.