Comment expliquer la situation. Je ne tiens pas en place. Il faut que je bouge, à droite à gauche… C’est en partie mon antidépresseur qui provoque cela. Mais au moins, je ne déprime pas.
De plus,
J’attends avec impatience que cette journée se termine. Je n’aime pas les dimanches. Journée de repos, dans un océan ou je ne fais pas grand-chose.
Je ne tiens pas en place. Tic-tac, je peux entendre dans la caboche. Le temps me presse, mais je n’ai rien à faire.
Quand même, ce matin, quelques courses dans un hypermarché dévalisé la veille. Et pas réachalandé. Je suis donc rentré presque bredouille.
Il faut que je me calme. Que je me détende. Plus facile à dire qu’à faire. Il y a quelque temps, j’avais essayé les mandalas. San succès.
Tic-tac, j’entends un bourdonnement dans ma tête. Qu’est ce encore cette histoire.
Je suis au bord de la rupture. La fameuse décompensation. Celle dont on a peur et qui vous conduit en directement en HP.
Je ne tiens pas en place. Je vais aller faite quelques pas dehors. Pour ma dégourdir les jambes et la tête.
En attendant, la télévision est éteinte. Quel calme. Je me croirais presque dans une église, sans le saint esprit.
J’hésite quand même à sortir. La pluie tombe sec.
Il va bientôt être l’heure d’avaler mes comprimés, comme un bon vin. Sans l’ivresse. Juste une envie de vomir, au moment où les pilules raclent la gorge.
Tic-tac, le temps passe vite. Je vais déjeuner en famille ce midi.
Je ne tiens pas en place. Il faut que je me lève de ma chaise. Je vais taper sur mon clavier debout, en sautillant.
Dehors, la pluie tombe toujours, sans discontinuer depuis tout à l’heure. Il faut que je me tienne prêt. Le ciel est couleur plomb.