Mois de décembre

décembre
Décembre

Le ciel est bleu et les températures sont clémentes pour un mois de décembre. Je viens de rentrer chez moi. Ce midi je suis allé manger à la maison de retraite de ma grand-mère. Le réfectoire était rempli de personnes en fauteuil roulant, d’autres debout, avaient parfois des bleus sur le visage, suite à des chutes. Il y régnait une atmosphère assez agréable, calme. Toutes ces personnes avaient en commun qu’elles étaient dépendantes et se pliaient au règles sans trop râler. Ma famille et moi étions sur une table un peu à l’écart. Dès le début du repas je ne me suis pas sans bien. Je ne sais pas trop expliquer pourquoi mais en famille je ne me sens pas à l’aise. Je ne sais pas quoi dire alors que tout le monde à l’air de passer du bon temps. Je n’arrive pas à être spontané et je réfléchis toujours sur ce que j’ai dit ou ce que je vais dire. C’est un véritable enfer car j’ai l’impression d’être dans un carcan qui m’empêche de parler… Au fil est à mesure que le repas avançait, j’étais de moins en moins bien. Je n’avais qu’une seule envie s’était de rentrer chez moi. Je voulais retrouver mon appartement et ma solitude. C’est triste car je me plains souvent de ne pas avoir de contact humain. Et puis il y a mon père, qui dans les repas de famille est comme un trou noir qui avale toute mon énergie. Je ne veux pas lui couper la parole. Je l’écoute avec attention et je n’ose plus rien dire. Il a sur moi une trop grande influence.

Maintenant, le ciel est en train de se coucher, de bonne heure. Nous sommes bien au mois de décembre. Dans mon appartement le silence règne. Je me sens comme un être à part, mal foutu, cabossé.

Parfois, j’ai envie de voir du monde mais en même temps je ne supporte pas la présence de quelqu’un plus de 15 minutes. Je ne sais pas vivre avec les autres et comme tout le monde, je n’aime pas la solitude. Je ne sais plus vraiment quoi faire. Ce monde n’est pas vraiment fait pour moi.

Le dimanche est le jour de la semaine que j’aime le moins

Dimanche
Dimanche

Le dimanche est un jour que je n’apprécie pas. Souvent un sentiment de mal être m’envahit tout entier. Je me suis encore réveillé sur un cauchemar angoissant. J’avais le souffle coupé en ouvrant les yeux. Tremblant et la boule au ventre, je suis sorti de mon lit. Cela fait deux mois que ça dure.

Le reste de la matinée s’est relativement bien passée. J’étais motivé, alors j’ai fait un peu de ménage, une machine à laver…

Hier, samedi, un ami est venu chez moi. En l’attendant, j’avais hâte qu’il arrive. J’avais envie de voir un peu de monde mais au bout d’une demi-heure de présence, j’ai commencé à me sentir mal. Le Tercian m’avait endormi et je me suis retrouvé submergé par ses propos. C’est un bavard.  Je me suis retenu de ne pas le mettre dehors au bout d’une heure. Je n’en pouvais plus de l’écouter. J’ai failli craquer. Mes nerfs ont été mis à rude épreuve. Je suis fragile et je n’étais vraiment pas en forme. Il ne s’en ai pas rendu compte. Une fois cet ami partie, j’ai pu retrouver un peu de sérénité.

Ce dimanche après-midi a commencé sur un moment angoissant. C’est souvent le cas après le repas du midi. Il a fallu une bonne heure pour que je trouve une occupation et que je me sente mieux.

Dehors, les gens sont en train de faire leurs courses dans les zones commerciales. Beaucoup de magasins sont ouverts ce dimanche. J’ai été y faire un tour, histoire de me changer les idées. Je ne sais pas ce que mes fêtes de noël et de fin d’année vont donner. Je serai en famille mais c’est une période délicate psychiquement. Le bonheur sur commande et les journées à voir la famille, les cousins et cousines qui ont tous réussi, me font parfois voir à quel point je suis handicapé.

Bien des jours, j’aimerai que ce soit comme aujourd’hui

Bien
Bien

Mon moral est bas. Il est temps que j’aille me balader un peu. Une sortie dans la zone commerciale me fait souvent du bien. C’est assez récent. Avant j’y avais des angoisses. Il y a toujours un nombre important de clients dans l’après-midi. C’est pour cela que je n’aimais pas y aller. Des visages partout, avec des yeux qui scrutent et bien des slalomes à effectuer…

De retour chez moi, je me suis senti relativement bien. J’avais envie que la journée se termine.  Pourtant il n’était que 15 heures. J’avais envie que le soleil se couche, que je ferme les volets. J’avais envie de me retrouver dans mon cocon.

J’ai allumé la télévision et je suis tombé sur une émission montrant des gens en difficultés, à cause de leurs problèmes de santé. Je me suis senti un peu moins seul avec mon handicap. Je ne suis pas sadique mais j’ai vu que d’autres personnes étaient en souffrance et qu’ils continuaient à avancer. Ça m’a donné du courage. Le monde est dur et les gens continuent à avoir espoir. C’est une belle leçon de vie.

Le ciel est en train de se coucher. Je suis relativement bien dans mon appartement. Je n’y fais pas grand-chose comme tous les après-midi. Ca fait souvent gamberger de ne rien faire. Mais là j’écris et je ne pense pas à mes angoisses.

La nuit arrive vite en décembre, comme un long manteau qui recouvrirait tout. Les lumières s’allument et les gens commencent à rentrer chez eux et pour beaucoup retrouver leur famille. Je ne suis plus jaloux.

Bien des souffrances j’ai connu. En ce moment précis, je ne veux pas penser au futur n’y au passé. Je veux juste être dans l’instant. Les phares de voitures éclairent fugitivement la nuit à travers mes fenêtres, comme notre existence sur terre.

Schizophrène, perdu dans ce monde complexe

Monde
Monde

Perdu dans ce monde compliqué. Tout me fait peur. Heureusement j’ai mon Tercian, 3 comprimés par jour. J’ai mieux dormi cette nuit mais au réveil un peu plus tard que d’habitude, une bouffée d’angoisse m’a envahi. Il faisait nuit noire. Je suis seul à cette heure-là. Le reste du temps aussi, je me sens seul, dans ce monde pour lequel je ne suis pas fait. Un monde exigeant et de plus en plus complexe, qui demande d’être en bonne santé pour y vivre de manière autonome. Hier, je me suis vraiment senti comme un adulte handicapé. Ce que je suis d’ailleurs, puisque je touche une allocation.

Hier justement, avec ma psychologue à domicile, la séance s’est bien passée. Après des exercices de respiration et une riche discussion, je me sentais mieux. C’est une jeune femme agréable avec qui le courant passe plutôt bien. Elle arrive toujours chez moi dans un grand silence, après avoir dit bonjour. Nous nous regardons alors jusqu’au moment où assis nous commençons la séance. C’est là seulement que nous parlons. Elle repart toujours dans ce même silence, même si nous essayons d’échanger un peu sur la météo…

Aujourd’hui, je n’ai plus envie de penser. Je voudrais pouvoir me reposer et ne plus me tracasser la tête pour rien. Il y a toujours des idées angoissantes qui arrivent lorsque je ne m’y attends le moins. J’ai besoin de repos. Je regarde par la fenêtre et je vois la complexité du monde. Nous, les êtres humains, avons de plus en plus de connaissances et tout devient de plus en plus technique. Il nous faut un long apprentissage pour y vivre. Avec mon handicap qui me procure beaucoup d’anxiété, je me sans parfois inadapté et plus capable de ne rien faire. J’ai peur de tout. Je voudrais ne plus être perdu, égaré dans ce monde.

Mon cœur va lâcher

cœur
Cœur

Je me suis réveillé à 4 heures du matin, sorti de mon sommeil par un rêve angoissant. Mon cœur s’est mis à battre plus vite, j’étais paniqué. C’est une sensation horrible en pleine nuit. Mon corps tout entier avait besoin qu’on le réconforte. Mon cauchemar n’était pas fini. Petit à petit malgré la prise d’un puissant anxiolytique à effet sédatif, des idées angoissantes ont tambouriné dans ma tête jusqu’à me faire vomir. Il n’était que 6 heures du matin. A 7 heures du matin, précisément, j’ai pu prendre mon traitement. Il faut 45 minutes pour qu’il fasse effet et j’ai pu alors ressentir un bien être. Mon cœur a retrouvé un rythme normal, mon corps a arrêté de tremblé.

Dehors, il fait encore nuit noir. Tout à l’heure, J’ai croisé les habitués à la boulangerie vers 7 heures, qui n’ont pas remarqué mon état de grande anxiété. C’est toujours ces mêmes trois personnes. Un professeur que j’avais eu quand j’étais au lycée et que j’avais un peu chahuté à l’époque. Il n’a pas l’air de trop m’en vouloir et échange régulièrement avec moi quelques mots dans une bouche toujours souriante. Il y a aussi cette dame d’un âge certain, souriante aussi mais pas très bavarde. Elle parait un peu plus timide. Nous nous voyons quasiment tous les matins.

Tout à l’heure quand il fera clair. J’irai accomplir mon devoir de citoyen, en cette journée d’élection. Au moment de rentrer dans la salle, mon cœur battra sans doute un peu plus vite. Le coté solennel de la chose me rend anxieux. J’évite aussi d’y aller quand il y a du monde, cela m’angoisse encore plus.

Le reste de la journée va être passée en famille. Malgré tout le dimanche est le jour de la semaine que j’aime le moins. Je ne sais pas trop pourquoi.

Vivre en autonomie lorsque l’on est schizophrène

Autonomie
Autonomie

Vivre en autonomie lorsque l’on est schizophrène. Mes parents me soutiennent. Je les vois quasiment tous les jours bien que n’habitant pas chez eux. Comme un phare dans la nuit j’aimerai m’éloigner de la côte pour vivre de manière autonome. J’aimerai ne plus me sentir mal lorsqu’ils sont en vacances. La lancinante douleur de leur absence est trop insupportable pour que je continue. Le samedi matin comme souvent je vais les voir. Aujourd’hui j’ai décidé de passer la matinée chez moi. J’ai décidé de trouver une occupation pour mes dix doigts et mon cerveau.

Aujourd’hui aussi, malgré ma bonne volonté, vers 4 heures du matin je me suis réveillé brutalement. Des idées toutes plus angoissantes les unes que les autres ont envahi mon cerveau jusqu’à me faire vomir. Mes parents doivent faire un long voyage de plusieurs semaines dans quelques mois et je vais me retrouver seul. C’est cette simple cause qui me fait autant souffrir et qui me fait faire de violents cauchemars, me réveille dans la nuit me procure des douleurs insupportables. Je n’ai pas encore trouvé de solutions malgré mes efforts. Je tremble souvent  tout entier jusqu’à ce que le soleil ne se lève.

Vendredi je suis allé à l’association de patients. J’ai réussi à prendre le bus sans angoisses. C’est une petite victoire sur moi-même. C’est un peu d’autonomie dans ce monde de brut. Il y avait les patients habituels et ce break m’a fait du bien. Je me sens à l’aise dans le local de cette association. C’est l’un des seuls lieux en ville dans lequel je suis aussi serein.

Je prie tous les jours pour savoir vivre en complète autonomie. Je sais que la route sera longue et je n’y arriverai peut être pas. Je fais le maximum. J’ai vraiment l’impression d’être handicapé et  je préférerai être en fauteuil roulant que schizophrène.

J’aime mes parents

Aime
Aime

La boule au ventre est là, lancinante, comme un appel au suicide. Tout m’angoisse… Je pense à mes parents, j’ai 37 ans et j’ai encore besoin d’eux. Je veux dire combien je les aime. Combien leur présence m’est importante. Sans eux, je suis désemparé. Il n’y a pas tant de personnes qui s’impliquent autant pour me rendre la vie plus facile. Je me sentirai tellement seul s’ils n’étaient plus là et je ne sais pas comment je ferai le jour où ils partiront. Alors je veux dire que je les aime. Haut est fort, je pense à eux.

La boule au ventre a disparu et je suis dans une sorte d’excitation joyeuse angoissante. J’écoute de la musique. Cela risque fort d’être mon programme de l’après-midi. Je suis trop angoissé pour prendre le bus et aller en ville. Je suis dans mon petit appartement. J’aime mes parents, c’est la seule chose que j’ai en tête et qui me fait du bien.

Quand mes parents partent loin en vacances et que je reste seul chez moi, parce-que je suis en plus un peu agoraphobe, parfois je me sens mal. Ils sont mon bouclier contre la solitude. Je peux rester plusieurs jours chez moi sans voir personne d’autre sinon. C’est très désagréable d’être isolé.

Ma mère a un caractère un peu plus dur que mon père. Elle est très exigeante. C’est parfois compliqué quand je ne suis pas en forme. Mon père est beaucoup plus détendu. Il m’écoute quand je ne vais pas bien. Je peux lui en parler. Il me réconforte.

Sans mes parents, j’aurai l’impression d’être comme un cosmonaute perdu dans l’espace, alors je prends soin d’eux. J’ai besoin d’une autorité mais je n’accepte que celle de mes parents.

Il y a quelques jours, j’ai quand même commencé à remplir un dossier pour une aide à la vie en autonomie.

Mon père contre qui j’étais en colère

père
Père

Mon père, cet homme avec qui je n’ai pas toujours été du même avis. En grandissant, je deviens peut être moins bête et je me rends compte tout ce qu’il m’a apporté et m’apporte encore. Il a toujours été présent, dans tous les moments difficiles. Il a supporté ma folie mon père. Il a supporté mes crises et est resté toujours autant affectueux, comme un chêne millénaire. Aujourd’hui, je l’écoute avec sagesse. Personne ne pourra jamais le remplacer. Il est en moi mon père. Ses racines sont profondément enracinées dans ma chair. Je suis de lui.

Il est venu me rendre visite en hôpital psychiatrique, avec ce même amour. Il m’a conduit aux urgences, en pleine nuit. Lorsque gagné par la folie, que je n’étais plus vraiment humain, il a continué à me montrer de l’affection.

Présent dans ma vie, comme un phare prévient les bateaux d’une menace imminente, il est là. Il est fier de moi, malgré tout. Lorsque je veux en finir avec la vie, il m’écoute et me réconforte. Je ne pourrais sans doute pas lui apporter les petits enfants qu’il mérite, ça m’attriste. Alors pour lui, j’essaye de garder la tête haute, je n’y arrive pas toujours et parfois lorsque la souffrance est trop forte, des larmes coulent sur mes joues. Je suis pudique et je ne pleure que devant lui.

Lorsque emporter par le temps, il partira. Je serais sans doute inconsolable, mais je pourrai me souvenir de tous les moments que j’ai passés avec lui. Je pourrai regarder ce géant sur lequel je suis assis. Ce géant qui m’a appris à marcher, faire du vélo et qui a passé des milliers d’heures avec moi à discuter.

Chacun a ou devrait avoir un père comme le miens. Tel un roseau qui plie mais ne rompt pas.

Un Tercian contre les angoisses

Tercian
Tercian

Le soleil crie des rayons qui traversent les nuages. Pourtant, je me suis encore réveillé de bonne heure, vers 5 heures du matin. Il a fallu que j’avale un comprimé de Tercian pour ne pas vomir. Quand dans la nuit ou presque, je me réveille, je ne peux que constater l’étendu de ma solitude. Le ciel noir qui envahit mes pensées. Des angoisses qui me font regretter de vivre, une insoutenable souffrance jusque 7 heures du matin. Le Tercian calme un peu mes angoisses mais me transforme en zombi. De toute façon à 5 heures du matin, je n’ai personne à qui parler. A cette heure-là, mon corps et mon esprit sont inséparables dans la douleur.
Qu’elles sont les connexions dans mon cerveau qui m’infligent une telle souffrance. Pourquoi, je pense à la fin de ma vie comme un soulagement. J’espère qu’elle n’arrivera pas trop tard. Je suis à bout de souffle.

Hier après-midi pourtant, je n’irai pas jusqu’à dire que j’étais heureux, mais j’ai connu une trêve dans mes souffrances. J’étais chez moi et j’ai pu me concentrer sur les tâches du quotidien, comme manger ou sortir les poubelles… Chose qu’il m’est impossible à faire parfois. Malgré ces jours horribles, j’ai continué à aller à l’association de patients le matin. Moment de répit dans cet océan de souffrance, dans lequel je me noyais.

Aujourd’hui, jour de weekend, je regarde la journée qui se présente et j’espère que le répit d’hier après midi n’était pas un épiphénomène mais un mouvement de fond. Je rêve que mes problèmes vont se régler.

Pourtant, je me sens seul au monde, sur la route de la vie. Je trébuche et je tombe. Il n’y a personne autour de moi pour comprendre l’étendu du mon mal être, qui m’oblige à passer de longues heures dans mon lit. Je regarde avec une certaine joie mon corps vieillir, me rapprochant inexorablement de la fin de toute chose.

Mon ventre ne crie plus famine

ventre
Ventre

La peur au ventre. Je suis angoissé. Le soleil est passé de l’autre côté de mon appartement. Il fait beaucoup moins clair. Il n’est que 16 heures. J’attends avec impatience de fermer les volets pour me retrouver dans mon cocon, prendre une douche, me mettre dans mon canapé et retrouver un peu de sérénité. Ça ne marche pas à tous les coups, mais parfois je me sens bien à ce moment-là de la journée. Malheureusement au bout d’un certain temps, vers 20 heures, la fatigue vient me prendre tout entier, le ventre et la tête. Il faut que je résiste sinon je vais encore me levé trop tôt et angoisser jusqu’à en vomir. Il peut se passer des semaines insupportables et je suis dans cette phase-là. Je n’arrive plus à manger le soir et je finis par maigrir. Mon ventre ne crie même plus famine.

Ce matin, je ne suis pas allé à l’association de patients. J’étais trop angoissé pour prendre le bus. J’espère que demain je pourrai profiter un peu de la vie. Il y a une citation de Naguib Mahfouz  qui dit que « La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie. »  Moi je suis tremblant de partout. Je passe des semaines entières dans mon canapé à regarder la télévision. J’aurai eu une vie comme cela. Une « non » vie.

Parfois j’essaie de me mettre à la place de quelqu’un qui ne souffre pas de schizophrénie. Je me dis que cela doit être agréable de se sentir entier, des pieds, en passant par le ventre les bras et la tête. J’ai l’impression d’être fracturé, d’être sur la corde raide quand je parle à quelqu’un, surtout lorsque c’est une nouvelle connaissance. Je ne me sens pas sur de moi, ni entier. Je me sens comme un puzzle à qui il manquerait des pièces. Les autres ne le voient pas tout de suite mais moi je suis plongé dans le grand bain, lorsque je suis en société ou même seul à réfléchir.

Dans mon appartement, le grésillement de mon réfrigérateur accompagne mes angoisses. J’ai peur.