En fin d’après-midi, je ferme rapidement les volets de mon appartement. Trop content de me couper du reste du monde. La nuit qui pointe le bout de son nez, anesthésie le tintamarre de la vie. J’entends à peine le roulement des voitures, dehors. Il peut être 18 heures, quand n’en pouvant plus, même dans ces conditions, je me glisse dans un lit glacial. C’est alors que qu’arrivent les idées envahissantes.
Dans le noir de ma chambre, le front contre l’oreiller, des scenarios catastrophes fusent. Ils tournent dans ma tête, m’obligeant à me mettre à 4 pattes, et à donner de grands coups de poings contre le matelas.
Tremblant, je me lève, je sors de ma chambre, pour échapper aux idées envahissantes. Je prends ma cigarette électronique et j’aspire profondément la vapeur. Je reste là dans mon séjour, sans faire le moindre bruit, pendant de longues minutes, avant de retourner dans mon lit. Je répète cette opération deux trois fois, avant de m’endormir pour de bon.
Le matin, je me réveille en sursaut, angoissé. Il faut remettre la machine en route. Les idées envahissantes, la nuit, se sont transformées en cauchemars. Il me faut de longues minutes avant de ma calmer.
Je me précipite sur ma cigarette électronique, pour aspirer ma dose de nicotine. Je ne mange, ni n’avale rien. Tout repartirait directement dans les toilettes.
Souvent il fait encore nuit. Je sais qu’une nouvelle journée compliquée va commencer. Heureusement, le matin, je suis moins souvent soumis aux idées envahissantes. Elles croissent au fur et à mesure que la journée n’avance.
Je sais cependant, que les moindres inquiétudes, qui ne trouvent pas de réponses, peuvent être sources d’idées envahissantes. Je suis fragile, souvent, je dois attendre de voir ma psychiatre, pour être rassuré. Dans son bureau, à peine éclairé, je retrouve un peu de sérénité.