Mon handicap, la schizophrénie, n’aura pas ma peau

Handicap
Handicap

Je suis seul chez moi, devant l’écran de mon ordinateur, assis sur un fauteuil assez confortable. Je me sens entier, quand j’essaie de mettre en place mes idées, pour former des phrases et les taper sur le clavier poussiéreux de mon ordinateur. Je m’y sens en sécurité. C’est assez étonnant parce que parfois j’écris des choses intimes, je parle de mes souffrances, de mon handicap…. Mais non, le plaisir d’écrire est plus fort.

Ma vie sort de l’ordinaire. Elle n’est pas extraordinaire, mais à cause de mon handicap, elle m’oblige à déployer mille et une astuces, juste pour faire les choses du quotidien. Aller en centre-ville est toute une expédition. Parfois, le sentiment d’insécurité est trop fort et je rentre chez moi au bout d’une demi-heure. Je joue avec un cerveau malade. C’est mon handicap. Je dois lutter contre mes phobies, mes tocs, mes délires…. Quelquefois, lorsque je me remémore certains de mes propos, à l’oral, je me dis que je suis vraiment à côté de la plaque, que je peux être blessant… D’autre fois, je me rends compte que je ne m’exprime de façon alambiquée. Vraiment, je vous assure. C’est mon handicap, l’accepte maintenant.

Par écrit, l’on peut se relire, prendre son temps. C’est plus facile. De plus, l’écriture apaise. C’est comme si je rangeais mon cerveau, quand je tape sur mon clavier. Tout est bien ordonné. Du moins je l’espère. Dite-moi si ce n’est pas le cas ? C’est un peu comme les rêves, moi avec mon handicap, j’ai besoin d’écrire.

Le soleil est déjà bien bas et je n’ai pas vu le temps passer. J’étais dans une bulle, chaude douce et agréable.

Il ne me reste plus de temps, avant de clore cet article. Je vais alors retourner dans un monde angoissant et dur. Voilà, c’est fini pour aujourd’hui.

5 réflexions au sujet de « Mon handicap, la schizophrénie, n’aura pas ma peau »

  1. Salut Paul,

    Très bon texte comme à ton habitude, j’ai ris au passage ou tu décris que pour aller en centre ville c’est toute une expédition, c’est pareil pour moi, dès qui il y a trop de foule c’est perturbant même si je dois m’en accomoder.

    Sinon ça fait plaisir que tu ailles mieux, il est clair que l’écriture est ton moyen d’évasion prédominant. J’aimerai bien monter un blog aussi. Quand je décris et parle de la maladie c’est au travers de mon Facebook et faut croire que ce n’est réellement pas un bon format pour s’exprimer. Puis même si je sais poser un mot devant l’autre avec mon clavier, je n’ai pas ton talent pour l’écriture.

    Bon courage Paul!

    Pixel

    1. Bonjour Pixel,

      Merci pour ton commentaire, qui me motive comme à chaque fois, à continuer à écrire sur mon blog.

      Ce matin, je retourne en centre ville 🙂

      Paul,

      1. Salut, j’éprouve aussi le besoin d’écrire par période et je me retrouve aussi d’en le fait que d’aller faire les courses c’est compliqué
        Isabelle

  2. Bon courage Paul, moi aussi je dois sortir faire quelques courses, j’ai déjà préparé mon paquetage pour cette expédition 😉 (xanax, juste au cas ou) ça va bien se passer. 🙂

    Pixel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.