Dimanche matin

joggeur

Dimanche matin je me lève. Tout de suite je me rends compte que ça ne va pas très bien. Mon corps tremble, extérieurement et intérieurement. Faut dire qu’hier je m’étais pris une sacrée dose de benzodiazépine. J’avais envie de planer un peu. Je suis dans le coton. Et puis, il y a cette sensation de ne pas vraiment être là. Ce sentiment de ne pas exister, d’étrangeté quand je me regarde dans un miroir.

Je devais aller faire mon jogging mais je ne suis pas en état. Il faut que je me réveille. Je suis peut-être en train de rêver, je ne sais plus. Je suis seul, aucune personne à qui parler pour me sentir exister.

Vendredi, j’avais été boire une verre avec une amie. Enfin, j’aimerai qu’elle soit un peu plus qu’une amie. Nous étions sur la terrasse d’un café. Assez rapidement j’ai eu des angoisses, la tête qui tourne et le sentiment d’être enfermé dans une bulle avec les gens autours.

Depuis je n’ai pas eu de nouvelles, ce n’est pas bon signe. Je vais lui envoyer un sms, tout à l’heure. Là elle ne doit pas être réveillée.

Mais revenons à ce matin. Même mon corps à l’air « étranger ». Et puis, il y a cette sensation de pesanteur. C’est lourd à porter un corps.

Je commence à me crisper. Il faut que je fasse quelque chose. Dans mon appartement rien ne résonne, pas un bruit. Les voisins doivent être en train de dormir. Dehors les volets des maisons sont fermés. Je suis seul au monde, c’est l’impression que j’ai.

Je rampe vers mon canapé, là je pourrai allumer la télévision. Ca ne remplace pas la présence humaine, ça occupe juste le cerveau pour qu’il ne se pose pas de questions.

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