Un dimanche ordinaire

Une journée sans voir personne c’est long. Le dimanche je ne sors pas, je reste chez moi. Aller à l’église ? Je risquerais de jeter mes chaussures sur le prêtre. On n’est pas en odeur de sainteté dieu et moi, depuis que je passe mes après-midi, plié en deux de douleur dans mon canapé.

Mes amis sont avec leur famille. Les minutes sont longues et compter les heures me démoralisent. Il reste la télévision. Les chaines d’information en continu ou les chaines de musique finissent par me rendre proche de l’internement. Comme si à chaque clip ou reportage déjà diffusés, je recevais un coup de bâton sur la tête.

Je tourne en rond dans mon petit appartement. Je colle mon oreille au mur pour essayer de comprendre les discussions de mes voisins. Je vais me coucher puis je reviens sur le canapé.

Je prévois de me mettre au lit à 21 heures, au moins demain sera une autre journée. Mais dès 19 heures je ne tiens plus. Je prends alors un puissant calmant. Je vérifie 10 fois que le frigo, le gaz et le congélateur sont bien fermés. Et oui, j’ai quelques tocs.

Une fois dans mon lit, comme il est trop tôt pour dormir, je gamberge. J’imagine les pires choses qui pourraient m’arriver. Enfin au bout d’une bonne heure, grâce aux puissantes drogues que j’ai avalées, je me sens partir. C’est le meilleur moment, quand mon cerveau réfléchit tout seul, sans que cela ne paraisse me concerner, entre rêve et conscience.

 

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