Guérir de la schizophrénie.

Ce matin, je me réveille, il fait du soleil et j’ai un rêve. Un peu comme gagner à l’euro million, c’est guérir de la schizophrénie.

Toutes ces souffrances, ce traitement qui m’empêche de bander, ces angoisses, cette solitude… Je voudrais donner un grand coup de pied dedans et vivre comme mes amis sur Facebook qui ont un travail, une femme, des enfants ou alors construire quelque chose.

Trouver une autre utilité à ma vie que celle de fumer de cigarettes à longueur de journée comme monter une entreprise, travailler, faire le tour du monde en courant, élever des enfants, sauter en parachute, bref vous l’aurez compris, ce matin j’ai envie de me sentir utile, j’ai envie d’exister.

Quand je tourne le dos je me souviens de ces moments où je me prenais pour le diable ou pour dieu. Ces moments délirants où je pensais que les extra-terrestres allaient venir me chercher ou bien encore que je pouvais parler aux gens par télépathie.

Je pense à ces longs mois passés en hôpital psychiatrique, je pense à cette période et j’ai envie de retourner dans mon lit et ne rien faire. Cette maladie est trop lourde à porter.

Il faudrait que je recommence tout depuis le début, m’éloigner de cette ville, de cette vie. Prendre un revolver et appuyer sur la gâchette. Il faut que je m’éloigne de là ou je suis pour aller ailleurs.

 

Pourquoi demander des dons lorsque l’on est schizophrène ?

La question peut se poser. Je tiens à préciser que je ne suis pas sous tutelle donc à priori je sais gérer mon argent. Je suis cependant dans l’incapacité de pouvoir travailler.

J’ai donc décidé de créer ce blog et de raconter comment l’on vit lorsque l’on est atteint de cette pathologie. Je voudrais écrire plus d’articles mais les moments de bien être propices à cette tâche sont rares…

Les frais d’une vie autonome s’accumulent : loyer, nourriture, eau, gaz, mutuelle, transport en commun et les moyens pour gagner un peu d’argent sont rares.

J’ai donc décidé de créer un espace dons qui si le blog vous apporte quelque chose sera pour moi une sorte de reconnaissance. Une reconnaissance pour « le travail » que je fais en développant ce lieu d’échange.

Merci d’avance pour toutes les personnes qui ont déjà donné et me permettre à ma manière d’exister, de me sentir mieux et de décrire cette pathologie.