Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec ma psychiatre, dans quelques heures. Pour un renouvellement du traitement… et voir un peu comment je vais. Cela fait quelques mois que je n’interprète plus les propos des personnes avec qui je parle. C’est un vrai soulagement et c’est très reposant. C’est parti comme c’est venu. Sans crier garde.
Pour cette nuit, j’ai dû remettre un peu de chauffage au gaz. Il ne faisait que 17 degrés dans mon logement et je n’avais plus de bois. Cela va encore me couter un bras.
Cependant, je suis toujours aussi nerveux lorsque je suis sollicité par d’autres personnes. Je n’aime pas parler. D’ailleurs je suis très mauvais à l’oral. Je sens mes poils s’hérisser, ma bouche devenir pâteuse, et j’ai envi de partir en courant…
C’est pour cela que j’apprécie autant vivre la nuit. Je suis dans mon élément. Seul au monde.
Lorsque les lampadaires s’éteignent et que le soleil se lève, j’ai une boule au ventre.
Il n’y a qu’avec vous, sur internet que je me sens bien.
Je n’ai même plus envie d’aller à mon association de patients. Je veux faire un break. Cela fait prés de 15 ans que j’y vais plusieurs fois par semaine. A force cela devient pénible.
Il est déjà trois heures du matin. Je n’ai pas vu le temps passer.
Je mets plusieurs alarmes sur mon téléphone. Une à 1hH3O, une autre à 1H45 et enfin la dernière à 2H00. Mais cette nuit j’ai dormi un peu plus longtemps.
Hier en fin d’après-midi, j’avais pris sous la langue, une dizaine de gouttes de CBD.
Je commence à me réchauffer. Les radiateurs ont bien marché. Il doit faire 19 degrés.
Il va falloir que je prépare mon pilulier pour la journée. De plus en plus souvent, les comprimés se coincent dans ma gorge. Je suis obligé de tousser un bon coup, pour les expulser et les retrouver par terre. Je n’en veux plus.