Comme d’habitude j’ai fait des rêves bien étranges. Presque aussi étranges que ce que je vis au quotidien, la journée. Cette nuit, ayant brulé tout mon stock de bois, j’ai dû mettre un peu de chauffage au gaz, pour dépasser les 17 degrés dans mon logement.
Cela fait quinze jours que je ne vais plus, le jour, à mon association de patients.
Je compte y retourner vendredi, ce sera mon grand retour. J’espère ne subir pas trop de questions. J’avais envi de faire un break, avec toutes les personnes que je vois là-bas.
J’ai profité de tout ce temps pour faire un peu de bricolage dans mon logement, et améliorer mon cadre de vie.
Il est deux heures du matin. Je ne me sens bien que la nuit. Tout est calme et paisible et à priori je ne serais pas dérangé. Hier à la même heure j’ai passé la serpillère et pris une douche.
Je trouve toujours des occupations.
Il va falloir que je m’occupe du renouvellement de mon allocation adulte handicapé. C’est toujours un stress. Je n’ai pas trop de doute sur la décision, mais c’est la démarche qui m’angoisse. Remplir les questionnaires, faire des photocopies de documents, joindre le certificat médical de ma psychiatre aller à la poste…
Il faudrait que je me rapproche de l’assistante sociale du Center Médicaux Psychologique de mon secteur.
Et puis tous les 5 ans c’est la même histoire.
La peur de se trouver à la rue ne pouvant plus payer son loyer.
Je n’ai pas vu le temps passer. Il est trois heures. Je vais préparer mon pilulier pour la courte journée. Parfois je m’interroge sur ce que serai ma vie sans tous ces comprimés. Enfermé en hôpital psychiatrique ou plus heureux ? Parfois j’ai la douce illusion que mon cerveau s’est remis à l’endroit. C’est une douce folie !!!