Aujourd’hui j’ai prévu d’aller à mon association de patients. Cela va clôturer la semaine, avant un weekend ou je serais seul. J’ai prévu de ne rien faire.
Hier j’ai pu échanger pour la première fois, sans masque avec ma psychiatre. Cela fait trois ans qu’elle me suit, et je ne l’avais jamais vu sans. Ce fut très agréable, même s’il m’a fallut une bonne demi-heure pour m’habituer à la partie que je n’avais jamais vue. Voir ses lèvres bouger… Pour elle aussi ce fut une première. Je ne sais pas ce qu’elle a pensée. C’était une expérience assez originale.
Comme d’habitude, je me suis levé vers 1h00, en pleine nuit. J’ai pu profiter du calme et de la quiétude. Je me suis préparé un plat de pâte avec du saumon. Cela fait quelques heures maintenant. Vers 17h00, tout à l’heure, je pourrais me coucher. J’ai trouvé mon rythme.
La nuit je suis bien, je chante et danse au son de la musique. Et surtout c’est le moment de la journée pendant lequel je ne suis pas trop sous effets médicamenteuse.
Là à 4 heures, j’ai quand même pris toutes mes pilules, en baissant de nouveau de 0,5mg l’anxiolytique. J’espère passer les 15 premiers jours les plus difficiles. C’est un sevrage sur plusieurs années, et il me reste encore 2,5mg reparti sur la journée.
La nuit est éclairée par une puissante lune. D’après ce que je peux voir de ma fenêtre. Le soleil ne va pas tarder. Il attend son heure, précédé par le chant des oiseaux.
Pour aller et revenir à mon association de patient, il va falloir que je prenne le bus. C’est encore une forte angoisse. Je n’arrive pas à m’y faire. Et puis une fois arriver, j’ai envie de vite revenir chez moi, même si le côté social de la chose me fait du bien.
Ça va être le moment de vous laisser, pas trop longtemps. Toujours aussi heureux de me savoir lu, par vous. A bientôt.