Mes psychotropes me rendent apathiques. Rien ne me rend joyeux, ni triste… Je suis un vrai zombie. Les médicaments accentuent les symptômes ma maladie. Il faudrait que je voie avec ma psychiatre pour baisser mon traitement. Je ne me souviens plus quand j’ai ri, ou je me suis mis en colère pour la dernière fois.
Elle est un peu spéciale cette psychiatre. Elle ne prend pas de gans pour me dire que qu’elle est indifférente à ma souffrance, que cela ne va pas l’empêcher de dormir. En même je préfère cela à de la fausse compassion. Même s’il faudrait que je me laisse un peu moins faire, que je reprenne un peu la main. C’est peut-être ce qu’elle recherche, me pousser dans mes retranchements.
Je vais voir cela lors de notre prochain entretien.
En attendant, en ce moment je passe par toutes les phases. Je peux être bien dans ma peau quelques heures, puis souffrir le martyr…
Enfin bref, il y a quand même un peu de mieux en comparaison avec cet été. J’avais échappé de peu avec une hospitalisation sous la contrainte. Non merci, je n’avais pas envie d’être enfermé dans un hôpital psychiatrique. Même si j’étais mal, j’étais mieux chez moi. Pas envie d’être privé de mon téléphone, de ma cigarette électronique… D’être sous l’autorité d’hommes et de femmes en blancs. Que savent t’ils de plus que moi sur la vie ? Je n’ai plus 20 ans et je ne souhaite pas que l’on me rajoute d’autres camisoles psychiques. J’en ai déjà assez.
Allez, j’en ai assez dit pour aujourd’hui. Avec le changement d’heure, je suis un peu décalé. Le soleil va se lever. Sur une journée qui je l’espère sera apaisante. Je vous dis à bientôt.