C’était le seul lieu à l’extérieur de la maison de mes parents où je n’avais pas d’angoisse lorsque j’étais sans eux.
J’étais rassuré par l’encadrement, les infirmiers, au début.
Il y avait des activités comme le dessin. J’avais pris l’habitude de discuter quelques minutes à la fin de chaque séance avec l’intervenante qui nous faisait cours.
Cela me faisait du bien mais un beau jour elle m’annonça qu’elle avait reçu comme consigne de ne plus continuer ces discussions. Elle en avait reçu l’ordre de sa hiérarchie mais heureusement ne voulait pas en tenir compte.
Un peu plus tard je fus convoqué par le psychiatre en chef qui me parlait comme si j’étais un enfant.
Il était très autoritaire et croyait sans doute que parce que j’étais malade et lui médecin qu’il avait naturellement autorité sur moi.
Il pensait sans doute que je devais avoir peur, d’une piqure, d’une camisole…
Les infirmiers ou les psychiatres jouent parfois de la détresse des patients pour abuser de leur pouvoir. Ils ont tous les droits et en usent parfois de manière absurde.
N’oublions pas qu’ils ont les clefs des lieux dans lesquels nous sommes enfermés et qu’ils peuvent s’ils le souhaitent nous attacher à un lit.
Lorsque dans une relation les pouvoirs sont autant déséquilibrés, cela n’est pas une bonne chose.
Il m’est arrivé de mendier pour une cigarette à un infirmier qui gardait mon stock et ne voulait pas, parce que ce n’était pas l’heure.
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