Les relations humaines sont compliquées. J’ai toujours l’impression d’être à côté de la plaque, dans les discussions… Avant de rencontrer des gens, je prépare ce que je vais dire. Ce n’est pas très spontané. Certaines personnes veulent me voir parce que je n’aime pas couper leur monologue et d’autres m’évitent parce que je suis provocateur. Je fais des gaffes, surtout avec les femmes qui me plaisent.
Mes mots s’emmêlent les uns dans les autres et je rougis.
Je me sens franchement rejeté et puis comme en plus j’angoisse quand je vais vers les autres, la situation est compliquée.
Il faudrait que je sorte plus mais souvent la souffrance m’oblige à me mettre sous la couette. C’est mon refuge.
J’ai un peu déposé les armes. Je sais que si je me forçais à sortir plus je me sentirais mieux. Mais bien souvent je suis au bout des limites de la souffrance. Comment simplement penser à travailler et à fonder une famille alors que me vie est un désastre social…
Il me reste juste assez de force pour paraitre quand je suis en société. Sourire m’arrache la mâchoire et je dévie les conversations lorsqu’on me pose des questions personnelles.
Je suis juste un fantôme qui essaye d’exister, mal à l’aise avec les autres. Je réfléchis sans arrêt pour anticiper ce que les autres vont penser de mes propos. Il m’arrive de réfléchir pendant des heures sur le sens de deux trois phrases échangées comme si ces mots pouvaient avoir un sens cachés.
J’attends la réponse d’un sms qui ne viendra jamais.