Aujourd’hui ça va mieux, mon esprit et mon corps ne me font pas souffrir. Je suis même zen. Bien sûr je m’ennuie un peu, je tourne en rond. J’ai envoyé un sms à Caroline, comme depuis plusieurs jours. Aujourd’hui, elle ne m’a pas répondu. Je crois que mon insistance la soule un peu. J’en resterai là bien que cela m’énerve un peu.
Quand on est seul, le moindre petit contact a de l’importance et plus encore lorsqu’il s’agit d’une jolie femme.
Il faut accepter de ne pas forcement plaire à tout le monde. Je suis très fier avec les femmes. Ça ne passe pas toujours forcement bien.
Demain, j’ai rendez-vous chez mon psychiatre. Je n’attends plus grand-chose de ces séances qui sont de 20 minutes montre en main.
C’est surtout pour avoir mon traitement. J’ai beaucoup mûri depuis que je le vois mais j’impute cela aux efforts que j’ai faits sur moi-même. Ces conseils sont bien gentils mais comme il ne me donne pas le moyen d’y parvenir, c’est un peu facile. Moi aussi, face à un dépressif, je suis capable de dire « profitez des petits bonheurs de la vie » ou alors « sortez » à quelqu’un qui reste chez lui. C’est un peu comme si mon psychiatre construisait un château de sable dans ma tête. Au premier coup de vent, tout est balayé.
On m’a plusieurs fois conseillé de changer de spécialiste mais je suis comme pris dans une toile d’araignée. Il a un côté rassurant, bienveillant, me connait par cœur et je pense qu’avec un autre ce serait pire.
J’en ai un peu assez des psychiatres qui au final ne règlent pas les problèmes. J’ai vu aussi des psychologues. On a plus de temps, souvent 40 minutes mais ce n’est que du blabla. Je pense que l’on ne change pas, on reste le même, c’est plus ou moins gravé dans le marbre.