Comme dans les pires moments

Je suis au plus mal depuis quelques jours. Nous sommes encore en pleine nuit. Je compte les heures avant de pouvoir prendre mon antipsychotique. J’espère que mon traitement va m’apaiser un peu. C’est vraiment l’enfer. Je passe des journées entières chez moi. Je sors un peu le matin. Mais dès le milieu de la matinée, je ne bouge plus. Je ne sais pas si je pourrais aller à mon association de patients, aujourd’hui. Je crains les crises d’angoisses dans le bus. Et puis, j’ai trop de pensées désagréables qui m’assaillent. Je suis au bout du rouleau.

Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir comme cela. J’ai peur d’une crise, et/ou d’une hospitalisation sous la contrainte. C’est ce qui me pend au nez. Je n’ai plus les ressources pour faire face.

Mon prochain rendez-vous psy est dans quinze jours. Je ne sais pas si ma psychiatre pourra faire quelque chose. J’espère !!!

Mon état me rappelle les pires moments de ma vie.

Ecrire me fait du bien, c’est déjà ça.

Aller encore 45 minutes avant de pouvoir prendre mes précieuses pilules.

Hier c’était le repas dominical en famille. Je me suis décidé au dernier moment. J’ai failli ne pas y aller. Je ne supporte plus la présence de mes parents. J’ai fait qu’en même bonne figure.

Allez encore 30 minutes avant de pouvoir prendre mon traitement. Il est déjà préparé.

Croyais moi, la vie de schizophrène est vraiment un cauchemar les yeux ouverts.

Je pense quand même aller faire quelques courses. Depuis quelques mois, je n’ai plus d’appétit. Je maigris. Ça en devient même inquiétant. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même.

Je n’ai plus de projets. Je n’arrive plus à me projeter. Comme si la fin était proche. Je n’ai plus d’espoir.

Allez, il faut que je me motive un peu. Même si je en sais plus trop pourquoi ?

3 réflexions au sujet de « Comme dans les pires moments »

  1. Quand tu n’es pas en état de prendre le bus.
    Mon proche ne prend plus le bus non plus. Le train ça va encore mais le bus il n’y arrive pas. Alors on s’organise pour les conduites. Il a une voiturette qui n’a pas besoin de permis mais parfois il n’est pas en état de conduire, ou c,est trop loin pour lui.
    Le médecin traitant nous a dit qu’on pouvait demander une prise en charge de transports individuel par la MDPH en faisant un dossier handicap, c’est le même dossier pour revoir l’AAH mais tu précise besoin de transport….
    Tu peux aussi voir si ton CMP a un service de suivi à domicile pour qu’ils viennent te voir chez toi, comme ça tu n’as pas à te déplacer mais tu ne restes pas complètement isolé.
    Tu peux aussi demander au service social de ta mairie si tu peux bénéficier des paniers repas comme les personnes handicapées ou âgées qui vivent à domicile, ça te fait déjà un repas par jour.
    Ne te laisse pas abattre, dis-toi qu’après la pluie le beau temps, des jours meilleurs reviendront

  2. Merci pour ton blog. Je suis coincée dans mon lit à cause d’une fibromyalgie. C’est aussi une maladie qui me suis depuis longtemps mais ça s’est dégradé l’an dernier. Alors je lis. Ton blog m’aide à comprendre un peu mieux mon proche quand ça va pas. A voir le positif aussi car il ne va pas toujours mal, on a aussi des bons moments… il joue du piano mieux que personne. Il est très sensible et ça se s.entend dans sa musique. Tu as essayé de refaire de la trompette ?
    Moi aussi j’ai changé de psy, le précédent ne voulait pas croire que le traitement qu’il me donnait avait sur moi de gros effets indésirables ( prise de 20 kg et abcès chirurgicaux sans cause apparente ) je ne me reconnaissais plus. J’ai changé de psy et de traitement et tout est rentré dans l’ordre. Parfois il faut savoir changer si ça ne convient pas, ça m’a demandé un gros effort mais ça en valait la peine.
    J’ai lu que tu avais aussi une maladie intestinale inflammatoire, c’est pour ça que tu as tendance à perdre du poids, ton corps doit avoir des difficultés à bien assimiler ce que tu manges, et si tu restes trop longtemps sans manger tu perds l’appétit… comme on dit l’appétit vient en mangeant, c’est comme la lecture, on commence à lire et puis on ne s’arrête plus !-)
    Et aujourd’hui comment vas-tu ?

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