Cela fait quelques jours que je me couche plus tard le soir, plus à 19h00 comme avant. Dormir n’est plus un refuge. Je pense que cela est positif, je suis moins en souffrance à ce moment-là de la journée. Le matin, je me réveille quand même avec la tête à l’envers. Il faut au moins une heure, pour que j’arrête d’être mal. Si bien, que je n’arrive pas toujours à prendre le bus, pour aller en ville. Je suis face à un mur, une angoisse. La souffrance est trop présente pour que je me mette dans une situation stressante, comme celle de prendre les transports en commun.
Il y a quelques jours, j’ai envoyé un sms à ma psychologue à domicile, pour lui dire que financièrement, je ne pouvais plus faire appel à ses services. De plus, j’étais arrivé au bout de ce qu’elle pouvait m’apporter. Je ne sors pas plus que d’habitude, malgré son travail. Je garde quand même contact avec elle, on ne sait jamais.
En parallèle, depuis deux jours, j’ai augmenté ma dose de neuroleptique. Je pense que cela me fait du bien. Je suis un peu moins anxieux. J’ai moins la tête à l’envers l’après-midi, m’obligeant à rester dans mon canapé.
Aujourd’hui, le soleil brille, j’ai pu arrêter mon chauffage et je pense aux économies que je pourrai faire, dans mon logement mal isolé.
A l’association, ce matin, j’ai voulu discuter avec tout le monde, j’avais la tête à l’envers. J’avais des difficultés pour m’exprimer. Les mots sortaient dispersés de ma bouche, sans cohérences. Tout le monde a bien ri. Je n’ai pas aimé.
La schizophrénie est une maladie à mille handicaps. La souffrance, les angoisses, les phobies, les délires, le repli sur soi, la tête à l’envers… La liste est longue.
Demain, j’espère être assez bien pour prendre le bus, être un peu plus autonome et ne pas demander que l’on me conduise en voiture, comme aujourd’hui.