Le travail adapté lorsque l’on souffre de schizophrénie

L’heure est à l’ennui. Passer toutes ses après-midis à ne rien faire ou presque, finit par taper sur le système. Le cerveau se met en marche et les idées envahissantes ont toute l’attitude pour s’exprimer. C’est désolant.  Une abeille que vient de rentrer dans mon appartement m’occupe l’esprit quelques secondes.  

travail adapté
travail adapté

J’ai envie de voyage. De rencontrer du monde. De plonger mes pieds dans l’eau turquoise des mers du sud.

Il faut que je me reprenne et que j’arrête de rêver. Dans un premier temps, trouver du travail serait un bon point de départ. Mais avec l’âge, j’ai oublié ce que j’avais appris dans mes études.

Déjà à cette époque-là, ça commençait à en plus aller pas très bien. J’ai quand même eu la force d’obtenir un DUT.  Avant de sombrer définitivement.

Et puis il faudrait que le travail soit adapté.

J’ai déjà fait quelques tentatives qui se sont soldées par des échecs.

Dans un mois j’aurai 41 ans. Et autant de centaines d’heures à ne rien faire, allongé dans mon canapé, seul.

Je n’ai pas vu le temps passer.

Tous les matins de la semaine je vais quand même dans une association de « patients ». C’est mon seul moment de socialisation.

Le reste du temps, je vis reclus dans mon appartement. Il est rare que des gens y rentrent. Je ressens cela comme une intrusion.

Je vous en ai déjà parlé mais j’ai toujours mon projet de voyage en suisse romande qui me tient à cœur. Cela pourrait se faire avant les vacances d’été. Je croise les doigts. Il y a toujours ce chien qui aboie, dans le jardin d’à côté. Je suis obligé de fermer ma porte fenêtre. Cela fait au moins deux heures qu’il se plaint lui aussi d’être seul. Je ne lui en veux pas. Je le comprends même.

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