Serein pour combien de temps ?

Serein
Serein

La journée s’annonce un peu plus calme que ces 10 derniers jours. Je ne souffre pas trop aujourd’hui. Je suis même serein, jusqu’à présent. J’ai même passé l’aspirateur et la serpillère dans mon appartement. Une douce odeur se dégage du sol.

Je fais aussi le point sur ces 3 derniers mois, et je me rencontre que malgré les souffrances intenses, le suicide n’est plus une obsession. Peut-être était-ce dû à l’été, je ne sais pas. Mais je garde quand même la porte ouverte au cas où, si les douleurs psychiques devenaient inacceptables.

Depuis peu, il m’arrive même parfois de demander de l’aide. Chacun croit ou pas, je sais qu’avant, plongé dans les délires mystiques, je ne pouvais pas.

Ce n’est surement qu’un répit, je suis toujours autant angoissé, chaque fois qu’un petit grain de sable, vient enrayer le cours de ma journée.

Là, j’ai dû annuler un rendez-vous avec ma psychiatre, et elle ne me rappelle pas pour choisir une autre date. Cela me perturbe.

Je passe toujours autant de temps dans mon canapé. A force, sur mon épaule gauche, une tache blanche est apparue, à cause des frottements.

Là, je suis face à la lumière du soleil, avec dans mon dos, la télévision éteinte. Cela fait du bien de ne plus l’entendre brailler celle-là.

La porte fenêtre de mon appartement est ouverte. Il n’y a pas de voiture, ni de moto vrombissante qui passent. C’est apaisant. J’entends juste un petit cliquetis. Je n’arrive pas à identifier l’origine de ce bruit, assez lointain.

Je regarde à droite, et je vois qu’une énorme vaisselle attend que je m’y mette. Cela gâche un peu mon plaisir. Je vais plutôt regarder de l’autre côté.

Je tends le bras pour attraper ma cigarette électronique. Je la porte à ma bouche et aspire la vapeur.

Une réflexion sur « Serein pour combien de temps ? »

  1. Bonjour Paul,

    Heureux d’apprendre que tu vas bien, c’est important aussi de dire quand on a des périodes de je ne dirais pas de bien être, j’irai peut être pas jusque là mais en tout cas c’est bien de dire qu’il y a du mieux dans sa vie malgré la maladie même si avec la schizophrénie le moral a tendance à faire des bonds.

    Pour ma seconde grosse crise en 2005, je me comparais à un yoyo… sorte de jouet avec lequel mon esprit et la maladie s’amusaient à tour de rôles à me faire du mal.

    Le suicide m’a souvent traversé l’esprit au cours du long chemin qu’à été le combat contre la maladie mais je tiens bon, la première fois que j’y ai pensé c’était lors de ma première BDA… la grosse crise comme l’appellent les psychiatres, celle dont on ne se remet jamais, elle a bien faillit m’être fatale en 2003.

    Aujourd’hui je suis stabilisé mais que veut « dire » stabilisé au juste? Je n’ai plus de délires mystiques, les angoisses ont nettement diminués voir quasiment disparus et mes voix elles aussi se sont nettement atténuées… mais hormis ça pour le moment je me sens dans l’incapacité de trouver un boulot même si j’ai déjà travaillé dans ma vie dans des milieux classiques et ma foi je me dis aussi que pour les histoires de coeur c’est foutu… souvent des potes à moi me disent bon c’est quand que « tu tire ta crampe », etc… mais il veulent pas comprendre qu’avant tout je veux trouver quelqu’un et surtout quelqu’un de bien. Bref… plus jeunes avant la maladie, mes rêves c’était de juste trouver quelqu’un de bien, je pensais l’avoir trouvé à l’époque, de faire des études, même si j’aurais pas non plus trop poussé ou peut être que si, bref je ne le saurais jamais, trouver du boulot et fonder une famille mais ces rêves tiennent maintenant du passé voir du domaine de l’archéologie psychique.

    En tout cas cela me fait plaisir que tu sois dans une bonne période Paul, j’espère qu’elle continuera le plus longtemps possible.

    À bientôt Paul, prends soin de toi!

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