Les gouttes perlent sur mon visage

gouttes d'eau
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Un dimanche pluvieux vient gâcher la fête. Je suis sorti pour me rendre chez mes parents, à pieds. L’eau coulait sur mon visage, par petites gouttes, sensation très désagréable. J’avais envie de sauter dans les flaques d’eau, mais je cœur n’y était pas vraiment, j’ai renoncé. Cela fait quelques jours que ma santé n’est pas très bonne. Mon cerveau et mes pensées sont en train de se liquéfier sur place, plus rien ne tient en place. Je n’arrive plus à retrouver de moments de quiétude, comme si l’eau qui compose mon corps, avait décidée de se transformer en souffrance. Une intense souffrance qui me prend tout entier. Des idées tel un torrent m’envahissent. Je pense à ma solitude le jour ou mes parents ne seront plus là. Arriverai-je à vivre encore ? A supporter la leur absence. Comment ferai-je, moi qui n’arrive pas à me déplacer sans eux, même pour quelques kilomètres. Et puis la vie, comment pourrai-je l’affronter. Tous les petits tracas du quotidien sont comme des immenses montagnes. J’ai peur.

Je me sens tellement seul. Perdu dans cet univers, dans cette planète, dans ce pays, dans ce quartier, dans cet appartement.

L’eau coule par terre dans les caniveaux. Je regarde cela de loin. J’aimerai tant que les petits tracas du quotidien, ne soient pas des torrents que je n’arrive plus à maîtriser. M’obligeant à me mettre dans mon lit et à attendre que la souffrance ne passe.

C’est trop dur, je n’en peux plus d’être mal comme ça. Plusieurs fois quand je suis comme cela, je me pense à en finir. Pour me rassurer, je sais que mon heure viendra. J’espère alors que je serai bien, pour toujours, dans un bel endroit. Que mon âme sera belle, qu’elle rayonnera. Que je ne serai plus dans ce corps, dans ce cerveau. Que mon âme sera libre de toute contingente physique.

2 réflexions au sujet de « Les gouttes perlent sur mon visage »

  1. Paul, tu n’es pas seul… La difficulté pour toi est peut être d’oser accepter l’aide des autres. Peut être, tu as peur qu’elle devienne trop envahissante. Mais je pense que beaucoup sont maintenant sensibles à ce que tu vis et je suis certaine que tout comme moi, pas mal d’entre eux seraient près à te venir en aide, combler cette solitude quand tu en as besoin si tu le demandais.
    Amicalement

    Laure

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