Centre commercial le samedi

Deuxième déplacement aujourd’hui, au centre commercial près de chez moi. Ce matin c’était plutôt calme, entre habitués.  Dans la galerie marchande, tous les rideaux de fer n’étaient pas encore levés. Il régnait une atmosphère calme et sereine. Quand je peux, c’est le moment que je choisis pour aller faire mes courses. Je marche d’un pas rapide dans les allées du magasin, avant qu’une angoisse ne monte. Je vais aux caisses automatiques, préférant les machines aux hommes. Il ne faut pas leur faire la conversation, ni sourire.  Tout est sous contrôle avec les machines. Je connais par cœur le processus de payement. Je n’ai pas de surprises, c’est rassurant.

Nous sommes samedi et j’y suis retourné dans l’après-midi. Avant même d’être dans le centre commercial, sur le parking, des dizaines de personnes poussant leur caddie, avançaient rageusement vers l’entrée du magasin.  Il fallait que je les évite. J’étais anxieux, de plus en plus, au fur et à mesure que je m’approchais de l’entrée. Je n’avais plus d’argent à dépenser. J’y allais en spectateur, sachant que douloureuse sur le moment, cette sortie me serait bénéfique. C’était pour reprogrammer mon esprit, qui avec le temps était devenu agoraphobe. Je me faisais violence.

Centre commercial
Centre commercial

Je suis resté dans la galerie marchande du centre commercial, regardant de loin, une foule bruyante, de l’autre côté des caisses. C’était une ligne rouge, que je ne pouvais encore franchir, un jour de grande affluence.

Pour ne pas être venu pour rien. J’avais apporté des piles et des ampoules usagées, que j’allais pouvoir mettre dans le conteneur prévu à cette effet. C’était mon geste pour la nature.

Une fois ma bonne action terminée, je n’avais qu’une seule idée en tête, sortir le plus vite possible du centre commercial. Je faisais des pas de géants, évitant les  caddies rempli de céréales, de Nutella et les enfants qui ne regardaient pas ou ils allaient…

A l’air libre, je respirais un bon coup et me sentant totalement bien, qu’une fois la porte de mon appartement refermée. Laissant derrière mois, la foule compacte d’acheteurs compulsifs.

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