Je suffoque intellectuellement

Le Tercian prit la veille, a compliqué mon réveil et la première heure qui a suivi. Une souffrance aigue, comme un manque, s’est fait ressentir. C’est le weekend et hier, je me suis couché encore trop tôt. Il était dix-neuf heures. J’étais trop angoissé, c’est pour cela que j’ai pris cette molécule. Je suffoque quand je prends ce médicament.

Je passe des journées complètes tout seul, avec juste quelques contacts téléphoniques, pour toute compagnie. Mon appartement devient trop petit dans ces moment-là. Je tourne en rond et j’ai l’impression que les murs se rapprochent. Je suffoque en essayant de trouver un remède pour me sentir mieux.

Je suffoque intellectuellement
Je suffoque intellectuellement

J’ai essayé de boire une bière ou deux, mais l’alcool ne calme pas ma souffrance, au contraire elle l’accentue.

Je suis même obligé d’éteindre la télévision. Devant un flux d’images vues et revues, je suffoque.

Aujourd’hui heureusement, je vais pouvoir aller voir mes parents, qui seront présents. Difficile de nouer d’autres liens d’amitié, lorsque l’on souffre aussi de phobie sociale. Partager des moments avec les autres, me contrarie. Je suis toujours sur la défensive.

En plus de cela, j’ai peur de sortir. Je suffoque donc tout seul, dans mon appartement. Dans la rue ce n’est pas mieux. Je mets ma capuche et j’essaye de ne pas croiser le regard des gens et de rentrer chez moi, le plus vite possible. Chaque bruit ou personne qui se rapproche trop près, provoque une angoisse.

Un collègue schizophrène, m’a proposé de passer chez lui. Pourquoi pas, il faut que je me motive et que j’affronte mes démons.

Il y a encore quelques années, j’étais motivé. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir perdu la « guerre ».

Je me suis replié sur moi. Je ne vais même plus voir mes cousins, qui habitent à une heure de voiture. Je suffoque à l’idée de les voir.

2 réflexions au sujet de « Je suffoque intellectuellement »

  1. C’est vrai qu’il est difficile de conjuguer les médicaments avec le reste.. Je prends Quétiapine et quand je me lève le matin, j’ai encore super mal aux jambes et aux bras. J’ai même des mouvements involontaires car le cachet agit encore..Vive les matins qui chantent:-))Pour ma part, je me suis mis trois réveils dans la chambre pour être sûre de me réveiller à temps. Et puis j’ai deux chats et lorsqu’ils entendent la sonnerie du réveil, pour eux, ça signifie « c’est l’heure que tu nous mettes à manger »! Du coup, ils font un tel cirque autour du lit qu’il est impossible de ne pas se lever:-)) Heureusement que je les ai.. J’ai perdu tous mes soi-disant « amis » d’avant. Lorsqu’on se retrouvait à plusieurs, je devenais incontrôlable. Je me mettais à pleurer et à paniquer car je ne sentais plus mes mains! (bizarre.. J’ai jamais vraiment bien compris ce truc là.., mais bon..). Et eux, ils ne comprenaient pas.. Et moi non plus je ne comprenais pas à l’époque d’ailleurs, ce qui ne simplifiait pas la chose! Petit à petit, ils ont commencé à faire des trucs sans moi et je les ai perdus de vue. Ça m’a fait de la peine, mais c’est comme ça.. Mais grâce à la clinique où je suis suivie, j’ai rencontré d’autres gens qui souffrent des mêmes troubles, ou du moins de troubles similaires. Et même si ça devient difficile dès qu’on est plus de 2 ou 3 dans la pièce, je me sens bien en leur compagnie car je sais que je n’ai pas besoin de cacher quoi que ce soit. Ils ne jugeront pas. Je me suis fait une raison, je suis une solitaire dans l’âme, faite pour vivre seule.. Mais cela ne m’empêche plus de rencontrer des gens comme moi. Je pense que tu devrais aussi essayer de prendre des contacts avec des gens comme toi, comme ton collègue schizophrène, par exemple. C’est une bonne idée! Même si au début c’est dur, moi perso, je ne peux que te le recommander. À la fin de sa journée, on est fier de soi! Même si au final, on n’a pas fait grand chose de plus que de boire un simple café ensemble, mais pour nous, c’est énorme, et c’est déjà une petite victoire 🙂
    Bises

  2. Salut Paul,
    Je ne pense pas que tu es perdue la guerre.
    Je pense que tu perds juste des batailles.
    Peu être qu’un jour tu arrivera a combattre tes peurs, on se sais pas ce qu’il peu se passer.
    La vie est longue et je pense que tous les schizo souhaite guérir un jour.
    Perso j’ai compris que les psy, ce ne sont pas eux qui vont me guérir un jour.
    Je suis convaincu que je peux me soigner tout seul mais pour le moment je n’ai d’autre choix que de prendre les médicaments.
    Je ne sais pas si on a tous les même symptôme mais dans mon cas j’ai l’impression qu’il y a plusieurs moi
    (j’en ai jamais parler à mon psy de ça, ce que je ressens je le garde pour moi, j’ai peur qu’il me donne plus de médicament)
    Par exemple: l’ange, le démon et le moi : Lorsque je suis en crise il y a les pensées qui encourage, celle qui possède et le moi. Je vis beaucoup plus dans le moment présent en crise.
    Mes hypothèses ne sont pas claire pour le moment Je n’écris que depuis 2 mois et pas régulièrement.
    Je me pose des questions sur mes droits ? Ai je le droit de refuser le traitement ? Mais d’une façon poser avec mon psy et non plus en ne prenant plus les médocs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.