Je suis une machine.

Je suis comme un robot. Je fais les choses tellement automatiquement que ne je n’y prête même plus attention, comme boire un cola, remplir le verre, vapoter, regarder la télévision… Pendant ce temps mon cerveau vagabonde, comme dans un rêve.

Une fois la télévision éteinte, je regarde autour de moi et je m’aperçois qu’il s’est mis à pleuvoir. Je passe les trois quarts de ma journée à faire les mêmes choses. Mon cerveau connait le chemin alors je ne me pose plus de question. C’est plus pratique pour lui et comme tout ce qui est nouveau me fait peur, je vis d’interminables journées, sans réfléchir.

De temps un temps, un évènement vient me rappeler que je dois changer certaines habitudes. Je dois alors réorganiser mon fonctionnement. Je réfléchis, je pèse le pour  et le contre et c’est reparti pour un tour.

Quand j’essaie vraiment de me poser et de faire le point, je me rends compte qu’il y a trop de stimuli autour de moi pour que je les intègres tous. Je tiens quelques secondes mais pas plus. Une idée me vient et je l’exécute sans trop savoir ou je vais. Cependant, quand cela me parait trop fou, je ne le fais pas. Puis je me dis que c’est peut-être là, le seul moment où je suis vraiment libre, dans la folie.

Une réflexion sur « Je suis une machine. »

  1. Bonjour,

    Votre blog est très intéressant. D’habitude, tout ce qui concerne les maladies psy présentent les malades comme des bêtes privées de raison, enfermées dans leur délire. Privés aux yeux du public de conscience, les média en font des animaux (souvent dangereux) qui ne ressentent ni souffrance, ni empathie. Dès lors tout est permis: les asiles aux conditions inhumaines, la pauvreté, l’exclusion. La réalité est tout autre, en lisant votre blog, on se rend compte que vivre avec cette maladie qui enferme et isole, c’est accepter de livrer un combat quotidien pour la liberté. En cela c’est une expérience existentielle chargée de sens. Mais n’oubliez pas que c’est dans votre combat quotidien contre l’absurdité du destin qui est le votre que la vie vaut la peine d’être vécue. Essayez si vous en avez la force, de témoigner à plus grande échelle. Créez une association indépendante où vous pourrez faire connaitre la maladie, car notre société prive du droit de parole ceux qu’on considère privé de raison.
    Bref, essayez de ne plus lutter « seul ». Et si malgré tout c’est trop compliqué, ben c’est pas grave, continuez d’écrire car au final vous vivez la meme chose que tous les autre schizophrènes, et de ce fait, vous témoignez aussi au nom des plus vulnérables que vous.

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