Les ruminations mentales attaquent. Cela fait plusieurs jours que c’est insupportable. Je n’ose plus allumer la télévision, sous peine d’une aggravation de mon état psychique. Et elles arrivent principalement le matin. Moment ou d’habitude je me sens bien.
Que faire ?
J’essaie de donner le change, sans y parvenir complétement. Je me sens sous pression. J’ai pourtant gardé les mêmes rituels, quotidiens. Il n’y a pas eu de changement.
Et c’est toujours dans ces moments-là que votre psychiatre est en congés. Je ne la revois que début septembre. Je vais essayer de tenir le coup.
Il faut que je me calme. Les ruminations mentales ont tendance à me rendre nerveux. Notamment dans le contexte familial, avec mon père. Heureusement je ne me suis pas énervé. Même si l’envie ne m’en a pas manqué. Il n’aurait pas compris pourquoi.
Et les éléments extérieurs.
C’est peut-être la chaleur intense qui me perturbe à ce point… Aujourd’hui, j’ai fermé tous mes volets et il fait quand même 33 degrés à l’intérieurs. Je suis en sueur.
Les ruminations mentales prennent entièrement le cerveau. On ne pense plus qu’à cela, comme une machine qui s’emballe. Sans laisser de répit.
Ce matin, j’ai quand même réussi à me rendre à l’association de patients. Cela m’a permis de couper un peu et de discuter de choses et d’autres avec les adhérents.
En revanche, hier, à peine étais-je monté dans le car, qu’une crise d’angoisse m’a contraint à descendre. J’aurais pu exploser si j’avais été plus loin. Pris au piège loin de chez moi, dans cette carcasse de métal. Avec tous ces yeux qui me scrutaient.
C’est ce genre d’angoisse qui me conduit à ne plus prendre le train. Cela fait 20 ans que je ne suis pas monté dans un wagon. En effet, l’on ne peut pas dire au conducteur que l’on veut descendre…