Je suis en train de courir.

Cela fait une bonne demi-heure que je cours. Mon esprit vagabonde. J’ai beaucoup regardé cette série médicale, Dr house, ces derniers jours. J’ai vu beaucoup de sang.

Je cours et j’imagine que mon corps est constitué à 65% d’eau. Mon esprit vagabonde d’avantage et dans des directions ou je ne voudrais pas qu’il aille.

Je réfléchis à ce que je suis, de l’eau, beaucoup d’eau. Une angoisse monte, je vais me liquéfier sur place.

Comment ce corps peut-il continué à rester structuré. Mon esprit, ne l’est pas, mes idées non plus.

J’ai l’impression d’être un ballon rempli d’eau. Si je marche sur un clou, que va-t-il se passer ? Vais-je devenir une grande flaque de sang au beau milieux de la route ?

Mes nouvelles publiées sur Amazon

J’ai écrit deux nouvelles à moins de 3 euros.

Extrait:

Les premières nuits passées à l’hôpital furent les plus agréables. Les sédatifs donnés avant le couché avaient un effet euphorisant et malgré la promiscuité et le manque d’intimité j’étais heureux.

Le matin, le petit déjeuner était servi à 9h00 et chacun calmement, prenait les pilules que les infirmières apportaient. Je les prenais également sans que personne ne m’aie dit ce que c’était. Ils auraient pu donner de la mort au rat, chacun les auraient prises tout aussi consciencieusement.

Et

Extrait:

Marie commençait à se détendre un peu. Elle se montrait plus séductrice mais c’est moi maintenant qui trouvait que quelque chose n’était pas naturel. Elle mit sa main sur la mienne, celle qui ne tremblait pas.

Une série de flash tous plus sanglant les uns que les autres vinrent troubler ce moment d’intimité qui n’en n’était pas vraiment un.

 

Elles sont au format électronique et peuvent être lues sur tout appareil : pc, mac, smartphone,tablette, liseuse électronique…

Votre avis m’intéresse, n’hésitez pas à donner votre sentiment sur ce blog ou sur le site d’Amazon !!!

Derrière les murs d’un hôpital psychiatrique.

Dans les hôpitaux psychiatriques, il y a plusieurs unités. En général, lorsque vous y aller de votre plein gré, vous êtes placé dans un espace qui vous laisse certaines libertés.

Cet été-là, j’avais pourtant bien préparé les choses. Une lettre de mon psychiatre, à présenter aux urgences qui expliquait que j’avais besoin qu’on m’aide à gérer mes angoisses  pour quelques jours.

Je n’ai pas trop eu le temps de réagir et par manque de places ailleurs,  la lourde porte de l’unité la plus sécurisées s’est refermée sur moi.

Une grande pièce bruyante, des bouteilles d’eau vides sur les tables, des gens qui me suivaient partout en tenant des propos incohérents. Ma première impression ne fut pas extraordinaire. J’avais envie de fumer pour me calmer.

Mes cigarettes, mon argent et mes effets personnels avaient étés confisquées par les infirmiers. Il y avait un jardin grillagé mais il n’était ouvert que quelques heures dans la journée.

Je déambulais dans cet espace, en essayant de trouver quelqu’un à qui parler pour passer le temps.

Une femme est venue vers moi, elle paraissait avoir la tête sur les épaules mais au bout de quelques minutes de propos choquants, je dus changer d’avis.

Un autre homme me suivait partout à moins d’un mètre et je commençais à avoir peur pour ma sécurité. J’essayais de lui parler mais il n’y avait que des bruits qui sortaient de sa bouche.

J’appris une heure plus tard que s’est dans la même chambre que nous allions dormir. J’étais déjà angoissé à la base, et à l’extinction des feux, je n’osais pas enlever mes habits pour dormir.

Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit et le lendemain matin, mon père que j’avais eu au téléphone vint me rechercher après être passé devant le psychiatre de service.

Dehors, le soleil brillait et je poussais un ouf de soulagement.

Révolution dans la détection de la schizophrénie, juin 2013.

Des chercheurs du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, de l’Université du Québec à Montréal ont réussi à mettre en place un test sanguin qui permet de détecter si une personne est schizophrène ou va le devenir. Il ne faut que quelques jours pour pouvoir détecter le chromosome responsable la schizophrénie. Le résultat est fiable à 99.9% et fonctionne avant l’arrivée de tout symptôme.

De nombreux pays, se disent intéressés par cette découverte.

Les États-Unis ont  ainsi déclaré qu’ils  refuseraient la nationalité Américaine et l’accès à leur sol à toute personne positive à ce test. Pour les résidents américains, le congrès serait en train de voir  pour interdire l’achat de toute arme à feu ainsi que l’accès à une liste de métiers dit « sensibles ».

En France l’UMP souhaite généraliser ce test à l’école, dès l’âge de 5 ans et créer un fichier national. De plus l’UMP, veut proposer une loi demandant à toute personne positive à ce test, de pointer toutes les semaines au commissariat dès l’âge de 16 ans.

En Angleterre, le gouvernement souhaite interdire le permis de conduire à tous les schizophrènes ainsi détectés et les contraindre à suivre une psychanalyse.

En Corée du Nord, on évoque, un enferment préventif des 5 ans pour la grandeur du pays.

En Australie, tout schizophrène se verra interdit le droit de voter et de se présenter à tout mandat électif.

Les nouvelles arrivent du monde entier et je vous tiens informé au jour le jour vu la gravité de la situation.

Nouveau traitement pour la schizophrénie.

Étant la cause de nombreux troubles cognitifs, la schizophrénie est une maladie qui se développe généralement au début de la vie adulte. Hallucination, dépression et altérations de la pensée, tels sont les symptômes de cette pathologie. Un groupe de chercheurs de l’Université américaine Georgia Regents a trouvé une manière efficace de réduire ces symptômes. En effectuant des recherches sur des souris de laboratoire, ils ont montré qu’en changeant le taux d’une protéine (la neuréguline-1) se situant sur le chromosome 8, les risques de manifestation de la schizophrénie sont réduits. Lire la suite

La nuit dernière je me suis réveillé avec un pieu dans la tête.

4 heures du matin, en plein cauchemar, je me réveille en sursaut. Mal de tête, j’ai l’impression d’avoir une barre à l’intérieur du crâne.

Crise d’angoisse, je saute de mon lit et je vais fumer une cigarette pour me calmer. Je fais quelques exercices de respiration et j’essaie de me détendre. Après de longues minutes, j’arrive enfin à arrêter de trembler.

Il me reste encore 4 heures de sommeil, il faut que je me rendorme. J’ai des choses à faire demain matin. Je me sens mal… Je me replonge sous les couvertures. Une nouvelle angoisse monte. Je pense à tous ces murs autours de moi, ça me rend fou. Vite vite vite, il faut que je m’habille et que je sorte de chez moi. J’ai peur de ne pas y arriver. Je suis comme dans une toile d’araignée. J’essaie de ma calmer une seconde fois. L’angoisse est passée. J’attends plusieurs dizaines de minutes avant de me rendormir. Le lendemain matin, les choses vont un peu mieux, il y a un large soleil qui inonde ma cuisine…

3 mg de Temesta par jour.

J’ai atteint mon objectif, je suis revenu à 3 mg de Temesta par jour. Et pourquoi ne pas en prendre encore moins? De toute façon mon psychiatre m’avait dit que moins j’en prenais, mieux c’était.

Déjà là, je me sens moins fatigué, plus dynamique… J’ai envie de descendre à 2 mg/j. J’en ai assez de m’endormir avec cette molécule qui « brouille l’esprit » qui plonge dans un brouillard artificiel.

Et puis il me reste le neuroleptique, celui-là je n’y touche pas.

4 mg de Temesta par jour.

Je trouvais que cela faisait un peu beaucoup et à l’origine, lors de mon hospitalisation, le psychiatre n’avait prescrit que 3 mg. De moi-même j’avais augmenté la dose.

J’ai donc décidé il y a une semaine, de revenir à 3 mg. Je l’ai fait en deux temps, par palier de 0.5 mg. C’est pas grand-chose 0.5 mg mais c’est suffisant pour que vous ne vous endormiez plus aussi facilement… En tout cas j’espère être un peu moins hagard, ne pas avoir d’angoisses, ne pas être trop nerveux et être plus réactif.

Et puis pourquoi pas, si cela fonctionne, baisser encore la dose.

 

Pourquoi la terre tourne ?

Pourquoi je me réveille chaque matin et je fais ce que j’ai à faire ? Petit déjeuné, brossage de dents, crème antirides, bus… Pourquoi ?

Je me souviens de mon hospitalisation en HP sous la contrainte et de mon entretien avec les médecins.

Ils m’ont un peu fait parler, je n’étais pas bien, je leur ai raconté mes délires. Je n’en n’avais plus rien à foutre, un peu comme ce soir.

« Je crois en la vie extraterrestre » je leur ai dit. Ce n’était peut-être pas le moment. J’ai dit d’autres choses dont je ne me souviens plus…

Surement des choses idiotes, j’étais sous pression, je croyais encore que j’allais pouvoir rentrer chez moi.

Et puis j’ai dû me rendre à l’évidence, j’allais être enfermé.

Les psychiatres se lèvent le matin, donnent des conseils et décrètent que Dieu n’existe pas, que les extraterrestres non plus. Ce n’est pas comme si je les entendais dans ma tête, mais qu’en savent-ils ?

Quand vous regardez les étoiles le soir, toute cette immensité, cela ne vous fait pas vous posez des questions ?

La mort, la vie, l’univers, tout ça me parait bien compliqué pour une personne en blouse blanche.

Avant on demandait à un prêtre et maintenant à un psy. Je ne sais pas mais ni l’un ni l’autre non plus.

En fait, on se lève  le matin sans savoir pourquoi.

Pensées métaphysiques d’un schizophrène.

Tout me parait étrange quand je regarde autour de moi et ma vie en premier lieu. J’ai l’impression d’être en dehors des réalités que les gens vivent. Je ne fais pas partie du même monde que vous.

Je suis comme cet homme dans le film qui est filmé 24 heures sur 24 pour une émission de téléréalité et dont l’entourage est composé de comédiens.

Les gens autour de moi jouent la comédie, cela me rend fou. J’attends le moment ou le metteur en scène va dire couper.

Je suis en train de me perdre parmi toutes ces illusions. Je ne sais plus quelle décision prendre. Je ne sais plus qui je suis.

Tout me parait suspect, lorsque vous riez, dansez… Comment avez-vous encore le courage, tous les matins de vous lever ?

Moi je ne sais pas pourquoi je vie. Pourquoi toujours répéter à l’infini les mêmes phrases, les mêmes gestes…

Trois cuillères à soupe de chocolat dans mon bol de lait tous les matins. Travailler pour ne pas mourir de faim.

Toujours à me demander pourquoi souffrir et dans quel but. Je ne me sens pas mieux après, je n’aurai pas une meilleur vie plus tard.

Qui organise toute cette comédie ? Amenez le moi, j’aurai deux moi à lui dire et qu’il m’explique. Je veux comprendre !!!

Tout n’est peut-être que néant. Je suis fatigué à l’idée de penser à cela.