Hélios

Je ne sais pas ce qui me booste aujourd’hui mais c’est plutôt agréable. A l’association de patients, j’ai pu réaliser le travail administratif que j’avais à faire. J’ai pris plusieurs rendez-vous, notamment avec une socio-esthéticienne… Pour un ou deux adhérents, c’est plus que nécessaire, pour couper des ongles un peu trop longs et noirs de grasses… Et puis, ça fait du bien de rencontrer de nouvelles personnes, même si c’est « professionnel ». Les administrateurs de l’association sont aussi venus me voir, pour trouver une solution à leurs problèmes. Ce sont principalement de petits différents entres personnes. En tant que président, c’est mon rôle d’y répondre.

C’est peut-être les boissons gazeuses riches en caféines que j’avale qui me donnent cette énergie, ou le soleil de l’été, je ne sais pas.

Parallèlement à cela, j’ai commencé une cure de ginseng. J’avais lu un article il y a quelques mois qui expliquait que cette plante pouvait jouer un rôle positif sur les symptômes négatifs de la schizophrénie, comme le repli sur soi…  Mon psychiatre m’a dit que cela ne pouvait pas me faire de mal mais que l’étude menée sur le ginseng n’avait pas été scientifiquement éprouvée.  Si j’arrive à m’y tenir, je ferai un point d’ici 30 jours.

Demain, j’ai envie d’aller courir, c’est bon pour la santé et cela permet de garder la ligne, surtout lorsque l’on prend des médicaments qui font grossir.

Pour le moment c’est donc une journée sans souffrance et sans drame. C’est appréciable un peu de répit.

Par contre, lundi j’ai rendez-vous avec un médecin qui va peut-être me faire faire des examens invasifs. Je préfère ne pas y penser. J’ai horreur des hôpitaux, d’être endormi loin de chez moi…

J’essaie donc de positiver et j’espère garder cette bonne humeur au moins pour le weekend.

L’envie d’avoir envie

Démotivation aujourd’hui. Je suis toujours prêt à faire des choses mais dès que cela se complique un peu je me démobilise. A l’association de patients ce matin, j’avais de l’administratif à faire. Je ne l’ai pas fini. L’ambiance était pourtant calme après un mardi compliqué. Il n’y avait qu’une petite dizaine d’adhérents.

Tous les jours, je m’attarde un peu sur Pierre qui a arrêté ses injections de neuroleptiques. C’est un garçon sympa. J’espère qu’il va revoir sa décision. Les infirmières l’ont prévenu que sans ce traitement il sera hospitalisé.

Pierre s’imagine avoir des supers pouvoirs, comme la téléportation. Il en parle ouvertement et comme c’est une association de patients, personne ne se formalise. C’est pour cela que j’aime ce lieu. Je peux aussi être moins en forme sans que cela ne choque quiconque. C’est un vrai oasis pour les schizophrènes, les bipolaires, les dépressifs…

Non pas que nous voulons rester tout le temps entres nous mais comme la société nous rejette dans le travail, les associations classiques… Il y a un peu de corporatisme je l’avoue, mais on se regroupe pour être plus fort et peser d’avantage.

De retour dans mon appartement, l’après-midi risque d’être longue. Je me plains souvent de cela mais ma vie sociale n’est pas très riche. Avec l’été et le soleil, il faudrait que je la booste un peu.

Malheureusement je ne partirai pas en vacance cet été. Je suis trop angoissé de quitter ma ville. Les longs trajets en voiture me font peurs. Risque d’accident, ou panne mécanique au milieu de nul part sont des angoisses qui me donnent mal au ventre des semaines avant le départ. J’en ai trop souffert il y a quelques années.

Je ne suis jamais parti avec un groupe d’amis en vacances. Avant, c’était toujours avec mes parents et on ne partage pas forcément les mêmes loisirs et centres d’intérêts.

Hier, Thierry, un vieil ami avec qui j’étais en froid ma recontacté par SMS. J’ai un peu discuté avec lui mais je ne souhaite plus qu’il réinvestisse mon appartement pendant des heures.

C’est quelqu’un d’assez sombre. Je ne lui ai jamais dit que j’étais schizophrène. Il ne pourrait pas comprendre.

Atmosphère? Atmosphère? est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère?

Atmosphère  compliquée à l’association de patients ce matin. Une quinzaine de personnes dans un grand brouhaha étaient réunies. La femme de ménage en pleur à cause d’un mari fraichement licencié. Elle était complètement déprimée, je la comprends.

Du côté des adhérents ça n’allait pas mieux non plus. Pierre qui avait décidé d’arrêter ses injections mensuelles de neuroleptique était délirant. On lui pardonne. J’ai aussi tenu des paroles qui n’avaient ni queue ni tête.

Dans ces cas-là, les gens finissent par ne plus écouter ou se moquent un peu. Le problème c’est que ce genre de fierté, se finit par une rechute et une hospitalisation en psychiatrie.

Agathe aussi qui visiblement s’agace vite en état maniaque, est montée dans les tours. L’animateur a été obligé de la mettre dehors sous les insultes.

La vie de groupe est compliquée, il y a toujours des tensions et encore plus quand les gens craquent facilement.

Malgré tout, c’est un des seuls lieux où je me sens bien. On se dispute mais l’on ne juge pas. Pour moi, le plus compliqué c’est lorsque je me retrouve entres mes quartes murs.

Cette association est une vraie bouée de sauvetage. C’est pour elle que je me lève tous les matins et que je prends le bus. Je ne vais pas cracher dans la soupe.

Je pourrais y aller toute la journée mais je me contente d’une heure ou deux le matin. J’ai besoin de rentrer chez moi après. J’ai toujours été un solitaire et la maladie n’arrange rien. J’aimerais un jour connaitre la joie d’aller vers les autres plus facilement. De ne pas être méfiant et de me faire de nouveaux amis.

Je voudrais aussi aller dans un festival de rock et chanter, danser… être plus démonstratif, mais ça c’est un peu de famille aussi.  On est tous coincé du coté de mon père.

le « nocher des Enfers »

Un vent de souffrance souffle sur cette journée. A 5 heures du matin j’étais réveillé. Dans le bus, un peu plus tard, j’avais vraiment l’impression d’être sur la rive à attendre Charon, depuis plusieurs dizaines d’années. Ne pouvant m’accomplir jusqu’au bout.

Il m’arrive souvent d’avoir ce questionnement, quand je suis seul des heures entières, « suis-je encore en vie ? ».

Je ne sais plus trop et parfois une sonnerie de téléphone me ramène à la vie, de manière brutale et dans la souffrance.

Mais tout parait si étrange, des âmes errent autour de moi. Je n’arrive plus à communiquer avec elles. Dans le bus nous nous regardons mais nous ne disons rien. Certains vont jusqu’au terminus mais pas moi. Je descends avant pour rejoindre mon association de patients.

Il y a souvent de petites disputes, pour de broutilles entres adhérents. Je m’éloigne de tout cela. Les uns et les autres viennent me tenir informés. J’écoute et  j’essaie de prendre de la hauteur. Ce matin, même parmi les miens je me suis isolé. J’étais comme tétanisé, ne pouvant ouvrir la bouche. Plus aucun sentiment ne m’habitait, ni joie, ni colère…

Toute la journée s’est déroulée dans cette pesante atmosphère. En fin d’après-midi, je n’avais toujours pas avancé.

Hier, la fatigue et les médicaments m’ont cloué au lit, avant le début du match de football de la France. De toute façon, je n’arrive plus à m’enthousiasmer pour grand-chose. J’aimerai avoir les poils qui se dressent.

Faut dire aussi que Caroline a mis un terme à notre relation amicale. Je me sens vraiment vide.

1-0

Un léger vent de tristesse court dans ma tête. Quand les relations humaines n’apportent pas ce que l’on recherche, il faut essayer avec d’autres personnes. Vous y croyez-vous à l’amitié entre un homme et une femme ? C’est sans doute possible, j’avoue que j’ai du mal. Je ne parle pas de se voir une fois tous les mois mais quasiment tous les jours et passer de longs moments en tête à tête. Pas parce qu’on y est obligé mais parce qu’on le provoque. Les êtres humains sont vraiment complexes et toutes les façons de d’interagir ensembles sont imaginables. Amour et haine en sont les deux extrêmes.

J’ai toujours cru que ne pas exprimer ses sensations était une force. J’étais fou de croire cela. Au contraire, c’est une bombe qui grandit chaque jour et qui finit toujours par exploser. La schizophrénie et les neuroleptiques ont une propension à cela, c’est une vie triste. Une vie de mort vivant dans les yeux des autres.

Aujourd’hui, je vais passer la journée seul avec mon père. J’aime c’est moments-là. Ça va peut-être me changer les idées. J’en ai grandement besoin.  Ce matin, une boule d’angoisse a envahie mon ventre, puis mes bras mes jambes et ma tête. J’ai laissé faire la nature défaillante, maintenant ça va un peu mieux.

Le soleil est pâle. On voudrait qu’il brille de mille feux tous les jours. Comme pour le moral ce n’est pas possible. La mélancolie m’habite mais je ne déteste pas ce sentiment. Je ne me sens pas coupable comme dans la tristesse. Il n’y a pas d’évènement précis qui me torture.

Ce soir, la France sera devant sa télévision pour regarder le match de football. Je vais peut-être me coucher avant si la souffrance est trop forte. Demain, je regarderai les résultats et un résumé du match. Je pourrai en discuter avec les autres comme si j’avais communié moi aussi.

Damoclès

Belle journée d’été. J’ai été occupé toute la matinée à échanger des sms avec Caroline. Je crains que ce ne soit pour la dernière fois. Elle est coriace, ce n’est pas une fille facile. J’ai été romantique mais cela n’a pas suffi. Quand l’attirance n’est pas mutuelle, on ne peut rien faire.  C’est dommage, j’aimai les moments passés avec elle. C’est un peu triste de se dire que l’on ne se verra plus après plusieurs années de hauts et de bas.

Avant cela, j’avais été au centre commercial pour acheter de quoi manger, ce soir avec mon père. Le matin de bonne heure c’est calme, ça me provoque moins d’angoisses. Les gens et leur regard ne m’ont pas impressionnés. J’étais même prêt à râler, au rayon charcuterie, quand un autre client a essayé de me doubler dans la file d’attente. D’habitude, je me fais tout petit pour ne pas me faire remarquer.

Aujourd’hui je me sens entier. Mes pensées ne sont pas dispersées et mon corps semble apprécier. Je suis serein avec quand même un pointe d’ennuie. J’ai eu une semaine chargée dans l’association de patients que je fréquente. C’était l’assemblée générale que j’ai préparée et animée.

Même hier à la sortie de mon rendez-vous chez le psychiatre, j’étais joyeux. Mon état de santé était correct, malgré la maladie. J’ai vraiment eu l’impression d’avoir en face de moi un médecin attentif qui ne montrait pas de signes de mécontentements quand je parlai.

C’est tout juste le début d’après-midi mais j’ai l’impression d’avoir rempli mes objectifs. En fait c’est juste que je ne suis pas en souffrance. Avoir des activités, aide beaucoup à se sentir mieux.

J’ai l’impression d’être d’aller dans une direction que je ne maitrise pas. Un futur avec un grand point d’interrogation. C’est peut-être parce que j’ai appris de mon passé et franchi un nouveau cap, dans ma vie d’homme. Je n’aime pas tourner en rond. Malheureusement, la maladie sera toujours là comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête, quoi que j’entreprenne. Je vais essayer à l’avenir de plus exprimer mes sensations malgré les médicaments et la peur.

Grosse fatigue

Depuis ce matin, j’ai une boule dans le ventre. N’en pouvant plus vers 16 heures, j’ai pris 3 mg de Temesta.  Le weekend approche à grands pas. Demain matin, j’ai rendez-vous chez mon psychiatre. Encore aujourd’hui, lorsque je pousse la porte de son cabinet ou il est écrit psychiatrie, j’ai toujours, une angoisse. C’est un mot qui fait peur. Ne plus être responsable de ses actes est une expérience traumatisante, dont on ne se remet jamais totalement. Une fois que l’unité de l’esprit est brisée, à l’intérieur des fêlures, les angoisses s’immiscent.

Le weekend risque encore d’être compliqué. Un samedi de solitude et un dimanche en famille. La semaine n’avait pourtant pas été mauvaise. Un schizophrène a besoin de liens sociaux pour se sentir mieux mais une force intérieure le pousse à s’isoler. C’est un combat permanant que l’on doit mener contre soi-même. Cette semaine j’avais fait ces efforts. Je ne sais pas combien de temps, je vais pouvoir tenir.

Je demande deux médicaments. Un premiers pour bloquer les angoissent avant qu’elles ne se déclenchent et un deuxième, pour libérer les démarches vers les autres. Je suis encore jeune, je verrai peut être cela de mon vivant. En tout cas je l’espère.

La journée avait déjà mal commencée. Réveil à 6 heures et sentiment d’étrangeté. J’ai quand même pris le bus, quelques heures plus tard.

J’ai fait l’administratif que j’avais à faire, signé quelques documents avec un sourire de façade qui cachée une grosse anxiété.

Demain face au psychiatre, je vais devoir justifier de mes efforts. C’est pénible à force. On dit qu’un bon thérapeute ne doit pas juger, pourtant c’est le sentiment contraire que j’ai. Et puis ne voilons pas la face, on juge tous, inconsciemment. Dans la rue on regarde les autres, celui-là à moins de cheveux que moi mais il est plus grand, celle-ci est jolie… On juge, on test, on jauge, on fait cela à longueur de journée.

Des steaks hachés congelés

Belle journée ensoleillée. Les gens rentrent chez eux, il est 19h00. Les voitures remplies de femmes, d’hommes et d’enfants roulent devant chez moi. Les maisons s’animent, les jardins sont des terrains de jeux. Des odeurs de barbecue arrivent jusqu’à ma fenêtre ouverte. Je suis seul face au clavier de mon ordinateur.

Ce matin, j’ai vu Caroline. Elle envisage de se faire hospitaliser en psychiatrie. Elle est trop mal et devait voir son psychologue avec qui elle fait une psychanalyse. Je trouve cela contreproductif mais je n’ose pas lui dire. Pour un thérapeute, laisser croire à une jeune femme que son problème vient de la façon dont elle s’est construite ou de ce qu’elle a vécue est une escroquerie. Elle parle de sa souffrance comme une démarche nécessaire sur le chemin qui la mènera vers la guérison. Heureusement qu’elle a également un psychiatre qui lui donne un traitement pour la soulager. Le cerveau dysfonctionne parfois et parler de son enfance ne résoudra rien.

J’ai faim mais j’en ai assez de manger des steaks hachés congelés. Je n’ai aucun produit frais. Il faut que j’aille faire des courses mais je n’ai pas envie de me frotter à la foule du supermarché. J’ai juste envie de me souler, ça arrive assez souvent, c’est pour cela que je n’ai pas d’alcool chez moi. Je vais me contenter des benzodiazépines.

Oui, je veux m’abrutir et arrêter de laisser tourner ce cerveau, d’une angoisse à une autre. Devant chez moi, des parents font du vélo avec leurs enfants. J’ai hâte que le soleil se couche et que mon esprit comprenne qu’il est l’heure de passer en mode nuit. Faire le vide dans sa tête est ce qui demande le plus de concentration, on pense toujours à quelque chose. C’est bien cela le problème, chez moi, j’ai toujours une peur qui est là.

Les astres

Qu’elle heure est-il ? Je ne me sens pas comme d’habitude à cette heure-ci. Le soleil se couche, je ne suis pas fatigué, j’ai l’impression que la journée de fait que commencer.

Je me trouve plutôt en forme. Je ne suis pas angoissé. J’ai pourtant eu une journée pleine de réunions et de déplacements… Mon travail de bénévole dans mon association de patients le nécessitait. J’ai pris trois fois le bus dans la même journée, c’est un exploit.

J’ai même eu des nouvelles de Caroline. Elle va mieux et m’a envoyé un SMS, juste avant de voir son psychiatre. Nous avons une relation de confiance. Elle sait qu’elle peut compter sur moi.

J’e n’ai pas non plus envie de me shooter aux benzodiazépines. J’ai regardé les chaines d’informations en continues et définitivement, je préfère le journal d’Arte. Pas d’images sensationnalistes, malgré des sujets durs comme le viol des femmes utilisé comme arme de guerre.

Que se passe-t-il? Je n’ai pas non plus d’idées noires. J’aimerais avoir atteint un seuil et ne plus jamais régresser. En réalité, c’est sans doute une crête dû à un taux d’activité élevé. Malheureusement, je ne peux pas en aligner tous les jours autant. Je ne tiendrais pas psychologiquement.

Je vais peut-être me coucher après le soleil. Sans mon astre, j’espère ne pas avoir peur ou me sentir trop seul, d’habitude il attend que je dorme pour s’éteindre.

Le matin, il est là aussi, pour éloigner les angoisses lorsque je me réveille.  J’aime vivre avec les éléments. Moi qui suis si souvent dans la lune. Sur sa face cachée, recroquevillé sur moi-même à l’abri du regard des autres.

Heureusement la nuit, il y a les étoiles mais quand le ciel est trop nuageux, je ne sors pas. J’ai peur du vide. Il me faut des points de repères.

Souffrance et martyre

Je suis angoissé. J’ai l’impression que tout ce que je fais va avoir des conséquences dramatiques pour mes proches. Je n’ose plus rien faire. J’ai aidé un peu mon père avec son ordinateur de boulot. J’étais très fébrile, alors que c’est un domaine que je connais un peu. En tout cas plus que lui. Il a fallu aussi bouger quelques cartons et j’étais limite paniqué de peur qu’il ne se blesse de ma faute. Je n’ai touché à rien, craignant d’être responsable. Malgré tout, j’aime passer du temps avec lui. Ce sont des moments privilégiés. Il m’aide toujours dans les moments difficiles.

A part cela, je ne souffre pas trop. J’ai même passé une bonne journée, avec pour commencer ce matin, un jogging de 10 km. Demain la semaine reprend et j’ai hâte de sortir un peu et d’aller à mon association de patients. Bonne nouvelle, je vais pouvoir y continuer mon travail bénévole.

J’ai eu quelques nouvelles de Caroline. Elle souffre beaucoup et ne sait plus quoi faire pour que son martyre s’arrête. Je ne sais pas si c’est un bon conseil mais je lui ai dit de prendre un peu de benzodiazépine et dormir. C’est ce que je fais, ça permet de ne plus souffrir pendant quelques heures. Je m’inquiète pour elle.  Elle ne m’avait jamais écrit de tels SMS. Elle n’en pouvait plus. Je ne connais pas exactement sa pathologie bien qu’elle prenne aussi des neuroleptiques.

Les maladies psychiques sont vraiment des tortures. Dire qu’avant la médecine moderne on pensait que les schizophrènes ne souffraient pas. Peut-être ceux qui sont complètements partis, sans plus aucune lucidité. Même de cela je ne suis pas certain, malgré le fait que prendre conscience de sa condition, est une souffrance supplémentaire.

Dehors, la chaleur commence à baisser et les gens préparent tranquillement leur soirée dans une quiétude rassurante.