Ce matin, réveil à 6h00, c’est de bonne heure mais comme je me couche vers 21h00, c’est un peu logique. Le soir, avec les anxiolytiques que je prends, je suis très vite fatigué.
Ce matin donc, j’étais un peu speed et plutôt brouillon dans ma tête. Je n’aime pas regarder l’horloge tourner. Je suis parti assez rapidement à mon association de patients. Sans les scolaires, les bus sont calmes. J’ai quand même quelques anxiolytiques et un téléphone portable toujours avec moi, ou cas où.
Il y a Fred, un nouvel adhérent. Il a un côté assez vantard. C’est un peu fatiguant à la longue. Il se glorifie d’actions comme avoir été go fast…
Vrai ou pas, j’ai l’impression qu’il veut me prouver quelque chose. Je le laisse dire… Je n’ai pas envie de rentrer dans une comparaison pour savoir qui aura la plus longue, pour parler trivialement.
De toute façon, je ne recherche pas la gloire. Je me contente de ce que je suis et puis vouloir prouver quelque chose, c’est ne pas être tout à fait sûr de soi.
Au bout d’un moment, je me suis mis à l’écart puis je suis rentré chez moi.
Ce soir, je vais devoir me coucher plus tard. Pour tenir jusqu’au bout je vais prendre moins d’anxiolytiques et peur être prendre une douche fraiche, pour rester éveillé.
Demain à 18 heures, ce sera l’heure de la communion. Je n’aime pas particulièrement le football mais la France en quart de final contre l’Allemagne au Brésil, je regarde.
Souvent, lorsque l’on est schizophrène, l’on réagit moins bien au stress. En tout cas c’est mon cas. En plus de devoir prendre des anxiolytiques, je me sens mal. Il me faut plusieurs heures pour me rétablir, comme changer un élément de la tour de mon ordinateur, ou regarder un match de foot…
Je n’imagine même pas devoir faire un boulot stressant, comme caissier dans une grande surface.