Aujourd’hui, je ne me sens pas trop mal. Bien sûr, j’ai toujours autant de difficultés à m’éloigner seul de mon domicile. Cela me cause des crises d’angoisse. C’est toujours compliqué d’aller à l’association de patients, à quelques kilomètres. Mon père m’y conduit en voiture. Plusieurs fois j’ai fait des essais pour m’y rendre en bus, mais envahit par des crises d’angoisse, je descends au premier arrêt, à quelques centaines de mètres de chez moi.
Samedi soir, le repas de famille chez mes parents m’a permis de voir deux de mes tantes. La plus âgée, Géraldine, est schizophrène, comme moi. On n’a jamais vraiment discuté ensemble de nos pathologies. Il y a un fort déterminisme génétique dans ma famille.
Géraldine est sous tutelle. Elle se laisse facilement berné par des gens sans scrupules, qui en veulent à ses maigres revenus.
Elle regarde souvent les autres, en les fixant dans les yeux. Un peu comme un animal pris dans les phares d’une voiture.
La soirée fut agréable, et habitant à 300 mètres de chez mes parents, j’ai pu rentrer de bonne heure, une fois rassasié.
Pour m’endormir plus facilement et lutter contre les crises d’angoisse, je prends 2 comprimés de 25 mg de Tercian, juste avant de me mettre dans mon lit.
C’est un neuroleptique, avec un puissant effet sédatif. En journée c’est intenable. J’en ai fait la douloureuse expérience. Cela m’avait quand même permis, de mieux gérer mes crises d’angoisse.
Ma box internet est toujours en panne. J’arrive à écrire sur mon blog, grâce à mon smartphone, connecté à mon pc en USB.
Je viens de recevoir un sms d’un ami qui souffre également de schizophrénie. Il me dit qu’il est dans une période très difficile. Son psychiatre lui a changé tout son traitement. Je croise les doigts pour qu’il aille mieux.