Comment lutter contre les crises d’angoisse ?

Les crises d’angoisse
Les crises d’angoisse

Aujourd’hui, je ne me sens pas trop mal. Bien sûr, j’ai toujours autant de difficultés à m’éloigner seul de mon domicile. Cela me cause des crises d’angoisse. C’est toujours compliqué d’aller à l’association de patients, à quelques kilomètres. Mon père m’y conduit en voiture. Plusieurs fois j’ai fait des essais pour m’y rendre en bus, mais envahit par des crises d’angoisse, je descends au premier arrêt, à quelques centaines de mètres de chez moi.

Samedi soir, le repas de famille chez mes parents m’a permis de voir deux de mes tantes. La plus âgée, Géraldine, est schizophrène, comme moi. On n’a jamais vraiment discuté ensemble de nos pathologies. Il y a un fort déterminisme génétique dans ma famille.

Géraldine est sous tutelle. Elle se laisse facilement berné par des gens sans scrupules, qui en veulent à ses maigres revenus.

Elle regarde souvent les autres, en les fixant dans les yeux. Un peu comme un animal pris dans les phares d’une voiture.

La soirée fut agréable, et habitant à 300 mètres de chez mes parents, j’ai pu rentrer de bonne heure, une fois rassasié.

Pour m’endormir plus facilement et lutter contre les crises d’angoisse, je prends 2 comprimés de 25 mg de Tercian, juste avant de me mettre dans mon lit.

C’est un neuroleptique, avec un puissant effet sédatif. En journée c’est intenable. J’en ai fait la douloureuse expérience. Cela m’avait quand même permis, de mieux gérer mes crises d’angoisse.

Ma box internet est toujours en panne. J’arrive à écrire sur mon blog, grâce à mon smartphone, connecté à mon pc en USB.

Je viens de recevoir un sms d’un ami qui souffre également de schizophrénie. Il me dit qu’il est dans une période très difficile. Son psychiatre lui a changé tout son traitement. Je croise les doigts pour qu’il aille mieux.

Ma box internet est en panne

box internet
box internet

J’ai réussi à connecter en USB mon smartphone à mon PC, pour avoir internet dessus. Ma box dysfonctionne depuis mercredi.

Il y a une semaine tout juste, j’ai tenu un discours pour l’anniversaire de mon association, devant une cinquantaine de personne. J’en suis le président. Quelques heures avant, une petite anxiété m’avait envahi. J’avais cependant réussi à relativiser. J’étais même heureux d’être mis en valeur. Le moment venu, lorsque l’on m’a tendu le microphone. Ma voix n’a pas tremblé, bien aidé par un texte, que je regardais de temps en temps, ainsi que les différentes personnes qui composaient l’assemblée.

A la fin du discours, qui a duré quelques minutes, j’ai été chaleureusement applaudi.

La journée a continué avec les adhérents, par un repas dansant.

Quand je suis rentré chez moi, j’étais heureux. Je m’étais forcé pour sortir, mais cela en valait la peine. J’étais dans un univers rassurant, avec des personnes que je connaissais. Cela a grandement facilité ma démarche.

Aujourd’hui, j’étais nettement plus seul. J’ai passé la journée chez moi, dans mon canapé, à regarder la TV et à vapoter. Ma box étant en panne, je n’ai malheureusement pas eu accès, aux différentes radios que j’affectionne tant.

Ce soir, j’ai un repas de famille. Je commence à avoir faim. C’est ce qui va me pousser à y aller. J’en ai un peu assez des pâtes, que je mange quasiment tous les jours.

Cela fait quelques jours que j’ai arrêté le cannabidiol (CBD). J’utilisais cette substance, en huile, sous la langue. Là, j’ai l’impression d’avoir l’esprit un peu plus brouillon. Je me sens aussi un peu plus speed. Mes finances ne me permettent pas d’en acheter plus souvent.

La semaine prochaine, des techniciens doivent passer me rétablir internet. J’espère que ma box sera de nouveau connectée. Je risque sinon de dépasser mon forfait data, sur mon téléphone mobile.

Bières et antidépresseurs

Bières et antidépresseurs
Bières et antidépresseurs

Je suis fatigué. Hier soir, j’ai bu trois bières assez fortes. C’est assez rare, mais j’avais envie de décompresser. Les antidépresseurs et l’alcool ne font pas bon ménage. Je me suis réveillé ce matin, avec une enclume dans la tête.

Il m’a fallu une bonne heure pour me sentir un peu mieux.

Cela faisait 2 mois, que je prenais plutôt une bière le matin. J’ai cependant arrêté cette mauvaise habitude, il y a une semaine.

Quand on souffre de schizophrénie, l’on est plus facilement sujet aux addictions. Je ne veux pas devenir alcoolique.

Je suis déjà dépendant aux médicaments, mais également à la nicotine, via ma cigarette électronique.

Il y a 4 ans, je pouvais fumer 40 vraies cigarettes par jour. Aujourd’hui, j’ai retrouvé le goût, mon souffle… grâce à la cigarette électronique, que j’utilise exclusivement pour avoir ma dose de nicotine.

Demain dimanche, je vais passer la journée seul chez moi. Souvent, ces journées me paraissent interminables. Je m’installe dans le canapé, et pendant des heures, je regarde la télévision jusqu’à n’en plus pouvoir.

De temps en temps, anxieux, je passe le pas de ma porte, pour marcher un peu dehors. Mais je rentre assez vite me réfugier dans mon appartement. C’est une sorte de sanctuaire.

Lundi matin, je vais retourner à l’association de patients. Ça va me faire du bien de voir un peu de monde. Il y aura peut-être Thierry, avec qui j’aime bien discuter. Il souffre de la même pathologie que moi, mais nous ne parlons pas souvent de cela. Et l’animateur, avec qui j’échange régulièrement. Il me résume les problèmes qu’il peut rencontrer. Je suis président de cette association de patients, donc je suis son employeur.

Samedi midi, pour fêter les 5 ans de l’association de patients, je vais devoir faire un petit discours. Pour l’instant, je ne suis pas trop anxieux, je croise les doigts.

Comment guérir de la schizophrénie ?

guérir de la schizophrénie
guérir de la schizophrénie?

Cela fait 20 ans que je souffre officiellement de schizophrénie. Il m’a fallu 10 ans pour accepter le diagnostic. C’est une maladie taboue. Pourtant elle n’est pas rare. Comment accepter d’être touché par cette terrible pathologie ? Comment guérir de la schizophrénie ?

C’est toute une structure mentale, avec de nombreuses croyances, des délires, qu’il faut remettre en cause. Des délires, des croyances de toute puissance, mystiques, ou autres…. qu’il faut déconstruire en profondeur. Mais en est-on capable, sans s’écrouler complètement ? Cela ne peut pas se faire en quelques jours. Il faut du temps. Ce n’est pas aussi simple que dans le film Matrix, ou une simple pilule suffit. L’élasticité du cerveau ne le permettrait pas.

J’ai 40 ans et je suis encore soumis à des interprétations, lorsque je communique avec les autres… Je suis cependant moins délirant que lorsque la maladie s’est déclarée. Le travail avec un thérapeute et la médicamentation, ont permis de me stabiliser. Le cerveau est élastique, heureusement.

L’exaltation que me procurent mes croyances de toute puissance, ont presque entièrement disparu. Mais chaque schizophrénie est différente.

Mais alors, peut-on complétement guérir de la schizophrénie ?

Il faut garder espoir. La science avance tous les jours. Et puis, il y a peut-être des exceptions ? Des personnes diagnostiquées schizophrènes qui ne prennent plus de traitement médicamenteux et qui se portent très bien. S’il y a des lecteurs dans ce cas, manifestez-vous en commentaires. Le cerveau est tout le temps en train d’évoluer, alors pourquoi pas ?

Malgré tout, les médecins m’ont toujours dit, qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques, ce n’était pas une maladie curable. Que la recherche manquait de moyens.

Je continue alors, trois fois par jour, à prendre mes comprimés. Pour être le plus stable possible. Même si souvent le matin, j’ai des haut- le-cœur, en les avalants.

Les propos délirants d’un schizophrène

Propos délirants
Propos délirants

Les températures ont nettement baissées. Je ne me sens pas trop mal. Je suis assez serein. Pourtant, lors de mon dernier entretien avec ma psychiatre, j’ai tenu des propos délirants. Il fallait que j’en parle. J’étais tout excité. Elle ne m’en a pas tenu rigueur.

En règle générale, j’arrive à tenir ma langue. Lorsque je suis à l’association de patients, ou avec des amis. Mais mon cerveau est rempli de propos délirants, que j’enfouis au plus profond de moi.

Ils ne sortent que rarement. Cependant, il a encore quelques années, je pouvais harceler mes parents. C’était horrible.

Heureusement pour eux, je suis plus stable, et surtout, j’ai changé de psychiatre.

Mes propos délirants, principalement mystiques, ont nettement baissés. Je peux encore avoir des envolés lyriques, quand je suis seul, mais c’est assez rare.

Mon cerveau se met dans une sorte d’excitation. C’est assez agréable, de se croire le roi du monde.

Pour me protéger, je n’invite plus personne chez moi. J’avais un ami qui venait de temps en temps, mais depuis plusieurs mois, je communique avec lui exclusivement par texto.

Mon appartement est un sanctuaire. Le lieu dans lequel, je peux être seul et me retrouver, pour me détendre et m’éloigner de l’agitation de la vie. Je ne suis plus soumis au regard des autres, que j’ai du mal à gérer.

Dans quelques minutes, je vais aller rendre visite à mon père, qui habite tout à côté de mon appartement. En passant le pas de ma porte, je vais enfiler un masque, pour me protéger, comme je peux, d’un voisin, du facteur….

Je n’ai que 2 minutes de marche à faire, mais cela me parait être une éternité. Je ne resterai que quelques minutes, histoire de voir mon père, et de me dégourdir un peu les jambes.

J’attends le crépuscule avec impatience, pour fermer mes volets et ma porte à double tour.

Les bons moments

Les bons moments
Les bons moments

Comme Pixel me l’a fait remarquer, Je ne parle que des moments difficiles. Je vis aussi de bons moments et je travaille activement pour en avoir de plus en plus. Aujourd’hui le soleil brille et la température est très agréable. Il y a un petit air d’été et de vacances. Ce matin, j’étais heureux. Je ne me posais pas  trop de questions. Je me suis contenté de marcher un peu, d’un pas léger, de faire quelques courses, de voir ma famille. J’adore passer du temps avec mon père. Ça n’a pas toujours était le cas, et j’essaie de rattraper le temps perdu, même si l’on ne peut pas vraiment, en réalité.

Le matin, c’est le moment de la journée que je préfère. Les idées envahissantes et les angoisses, ne se sont pas encore trop entassées dans ma tête. Je vais alors souvent dans une association de patients, discuter rire parfois…

Lorsque l’on souffre de schizophrénie, les bons moments sont possibles. Il n’y a pas de fatalité. Je passe des heures entières dans mon canapé à vapoter. J’ai tellement peur de m’éloigner de mon domicile. Mais je peux rire, devant un bon programme TV.

Lorsque l’on souffre de schizophrénie, l’on peut aussi travailler et avoir une famille. Pixel, un jour peut-être, tu connaîtras cette joie. En tout cas, je te le souhaite.

La vie est belle, même avec cette pathologie. Il faut se dire que l’on existe, que l’on est encore vivant.

Et puis il faut compter sur les autres, sur leurs conseils.

J’ai dans ma ville quelques amis souffrant de schizophrénie, qui ont une vie sociale riche. De mon côté, je fais un peu de bénévolat dans une association. C’est très gratifiant. Justement, dans un mois, je dois faire un discours. Cela me procure une saine excitation, même si j’avoue que pour l’instant, je n’en mène pas large.

Tout le temps à la limite de la folie

Tout le temps à la limite de la folie
Tout le temps à la limite de la folie

Je suis trop souvent à la limite de la folie. Il suffit qu’une phrase que je dis ou que j’entends, sonne un peu différemment, je l’interprète, croyant détenir la vérité caché du propos. C’est dans ces moments-là que je ne me sens pas bien. C’est très désagréable. Je m’arrête de parler, je me sens souvent remis en cause, et les idées folles tournent dans ma tête.

Je voudrais que mon cerveau cesse de me torturer de la sorte, qu’il soit moins parano.

Je me sens tellement mieux, lorsque la discussion est fluide, que les mots sortent de ma bouche de façons spontanées, et en rapport avec le sujet évoqué.

J’en ai assez, de passer du coq à l’âne, d’être exclu de la discussion, ou qu’un silence s’installe, parce que mes propos sont hors sujets.

Je ne veux plus être décalé.

Les autres sont devenus une vraie torture. Je suis plus qu’à la limite de la folie et je ne sais plus comment faire. Je reste chez moi, enfermé, paranoïaque… Les autres ne veulent pas mon bien, je me dis souvent.

De qu’elle planète je viens ?

Tout le temps à la limite de la folie, je scrute chacun de mes mouvements, je me remémore presque tous mes propos, pour savoir pourquoi ça ne match pas avec les autres.

Je me pose trop de questions. Dans mon cerveau, le disque est rayé.

Et puis, je suis fragile. La moindre critique ou remise en cause me perturbe beaucoup.

Tout ce mélange, pour former un être malade : Parano, décalé, fragile…

Je suis une vraie bombe à retardement. Prête à exploser, au moindre choc. Je me replis alors sur moi. Je ne laisse plus rentrer personne dans mon appartement. C’est ma zone de confinement, un peu en hauteur, au premier étage, pour voir arriver le danger.

Voyage au cœur de la folie

Voyage au cœur de la folie
Voyage au cœur de la folie

Hier mon cerveau m’a accordé un peu de répit. Malgré mes craintes, la réunion pour mon association s’est bien déroulée. J’étais pourtant très anxieux, quelques heures avant.  Mon père au volant de sa voiture, m’y a conduit. Nous avons discuté tout au long de la route.

J’étais tellement mal ces jours précédents, que j’avais peur d’y faire une crise d’hystérie. J’étais rentré dans une logique, ou chaque propos entendu, était déformé, pour lui donner un sens plus profond. Révélant je le croyais, de mystérieuses informations sur les relations réels avec les autres.

C’est invivable de vivre comme dans ces conditions, et cela m’a déjà conduit en hôpital psychiatrique.

Aujourd’hui, j’essaie au maximum d’être spontané, sans trop réfléchir aux éventuels seconds sens, qu’un geste ou une parole pourrait signifier.

Je ne m’étais pas posé ce genre de questions par hasard. En effets, je n’arrivais pas à communiquer avec les autres. Je sentais bien que dans mes attitudes, j’étais à côté de la plaque. Mes relations amicales ne duraient jamais très longtemps, et j’en étais fort peiné.

Je voulais alors comprendre pourquoi, en disséquant jusqu’à la folie, toute communication.

Pourquoi très souvent, tout échange verbal se terminait rapidement, alors que j’avais encore des choses à dire. Pourquoi j’étais si souvent exclu.

C’est un véritable cauchemar de vivre comme cela.

Hier, lorsque j’étais en voiture avec mon père, pour la première fois, je l’ai vraiment écouté. J’ai très souvent acquiescé à ses propos. Une relation privilégiée s’est mise en place entre nous deux.

Ce matin, je suis assez calme. Au centre commercial, j’ai un peu discuté avec la caissière. Il n’y a pas eu de sens caché dans nos propos. J’en étais soulagé.

Dans quelques minutes, je vais aller voir si mon père est chez lui, pour voir un peu ce que nous avons à nous dire, et surtout l’écouter.

Je suis en train de devenir fou

Devenir fou
Devenir fou

Je suis en train de devenir fou, c’est horrible. J’interprète les propos des gens, pour leur donner un autre sens, que leur sens premier. Je suis passé de l’autre côté de la frontière. Je suis dans un autre monde, et je ne sais pas comment faire pour revenir parmi vous.

Chaque échange verbal ou gestuel, est l’occasion d’une folle réflexion. Mon cerveau tourne, tourne, jusqu’à l’écœurement. Je me sens mal. Je suis obligé de m’isoler, fuir les autres, dans mon appartement.

De temps en temps quand même, je vais voir mon père, pour essayer d’avoir une discussion naturelle, et remettre mon cerveau sur les bons rails. Pour l’instant ce n’est pas très efficace. C’est même pire que mieux. Je suis en train de devenir fou.

J’ai pourtant bien pris mon traitement.

Dans une semaine, j’ai rendez chez ma psychiatre. Cela fait trois mois que je en l’ai pas vu. En générale, elle arrive à m’apaiser.

Mais pour l’instant, j’ai cette folle impression, si faussement évidente, que les autres communiquent avec moi de manière presque magique. Comme si le sens premier d’un échange, n’était qu’un habillage, pour dire des choses plus profondes. Je suis en train de devenir fou.

Tout aurait un sens caché, comme une nouvelle voiture garée dans ma rue, ou un démarcheur, qui viendrait sonner à ma porte…. Je suis en train de devenir fou.

Je n’ose plus sortir de chez moi. Chaque stimulus est une agression. C’est horrible.

En général, cet état de surexcitation intellectuelle, se calme en soirée. J’ai alors un peu de répit.

Il me reste cependant, encore de nombreuses heures à tenir. Pourquoi mon cerveau vrille t’il ainsi comme cela ?

Il faut que je sois en forme demain. J’ai une réunion pour mon association, et je n’ai pas envie d’y faire une crise d’hystérie.

Crise de schizophrénie aigue, sur un chantier de fouilles archéologiques

Chantier de fouilles archéologiques
Chantier de fouilles archéologiques

Il y a 20 ans, j’ai subi ma deuxième crise de schizophrénie aigue. Il m’a fallu tout ce temps pour l’évoquer sans trop souffrir, sans être envahi par la honte. J’étais âgé de 20 ans et je n’avais aucun traitement. J’étais juste suivi par un psychiatre.

C’était l’été, il faisait chaud, et je m’étais proposé comme bénévole sur un chantier de fouilles archéologiques, à quelques kilomètres de chez mes parents. A cette époque, je vivais encore chez eux.

Je me rendais sur le chantier à pied. J’avais déjà de grosses angoisses, lorsque je m’éloignais de ma chambre. C’était une vraie torture de sortir de cette dernière. Pourtant, j’étais encore combatif, prêt à lutter contre mes angoisses.

Je restais quelques heures sur le chantier de fouilles archéologiques, à gratter le sol, par strates successives, avec une truelle.

Mon état psychique, était de plus en plus préoccupant. En plus des angoisses, j’étais traversé par des délires mystiques, qui finirent par prendre complètement le contrôle de moi.

Je souffrais comme jamais. Au bout d’une dizaine de jours, après mon arrivée sur le site, la souffrance, les délires et les angoisses m’ont fait exploser. Je me suis dirigé vers la responsable du chantier, je suis alors lourdement tombé, comme si mes jambes ne pouvaient plus me porter. Une fois relevé, je me suis mis à hurler à la mort. Elle prit peur. J’ai alors déambulé sur le chantier, en me cachant les yeux avec mon bras, évitant miraculeusement les trous d’un mètre de profondeur, ne voulant plus rien voir.

Tous les bénévoles et les responsables étaient effrayés par mes hurlements, qui venaient du plus profond de mon être. Ils finirent quand même par me saisir par les bras.

Avec la force d’un dément, je réussi à me libérer. Alors qu’ils allaient appeler la police, je me suis sauvé. Ils ne me revirent jamais.

Je fus hospitalisé en psychiatrie, sous la contrainte, quelques semaines plus tard.