Je suis fragmenté, en mille morceaux. Mon cerveau tourne à toute vitesse, sans que je puisse trouver de la sérénité. Je n’arrive pas à tenir en place. Je me suis réveillé dans cet état. Je ne sais pas trop pourquoi.
Peut être une nuit un peu agitée. En effet, des cauchemars sont venus perturber mon sommeil.
Il faut que je me calme. J’ai pourtant bien pris mes 5 pilules ce matin. Il y a cependant quelque chose qui cloche.
Peut-être des connexions qui ne se font pas correctement. Je vais mener l’enquête.
A 14 heures, j’ai rendez-vous avec ma psychiatre.
Il faut que je m’apaise. Je suis fragmenté. Je le sens jusqu’aux jambes. Je ne suis pas énervé, mais juste mal.
Je ne pense pas être en crise. Pourtant, il faut que je bouge sans arrêt. Je n’arrive pas à rester dans la même position, plus de 5 minutes.
Et puis mon cerveau est désespérément vide.
Je n’ai envie de voir personne. Pourtant je devrais bien. Ma tante est arrivée chez mes parents hier soir. Je vais aller lui dire bonjour.
C’est une vraie torture de rester devant cet écran pour écrire.
Dehors, le bitume est luisant et gorgé d’eau. Il n’y a pas un rayon de soleil. Cela fait de nombreux jours.
J’ai les poils des bras qui se hérissent. C’est désagréable. Il faut que je me lève et que j’aille faire quelques pas dehors.
Avant, il faut que je termine cet article.
Ce matin l’association de patients est fermée. Cela tombe plutôt bien. Je n’ai vraiment pas envie de m’éloigner de mon quartier.
Je ne vais pas tarder à aller rejoindre ma tante, à deux minutes à pied. Je me sens toujours fragmenté. Au niveau des idées et du corps. Comme s’il y avait un schisme dans ma tête.