La solitude affective me pèse. Cela fait un bout de temps que je n’ai pas touché les courbes d’une femme, ni passé de longues heures en tête à tête. Je ne suis pas très doué dans l’art de la séduction et mon physique est quelconque. En plus de cela, comme je reste la plupart de mon temps dans mon appartement.
Malgré tout comme tout le monde j’ai des désirs. Un moment j’ai tenté de rencontrer une femme via internet mais le monde virtuel est frustrant. Passer des heures à discuter sur un clavier pour au final ne pas pouvoir se déplacer au rendez-vous parce que je n’ai pas le permis de conduire est frustrant.
Cela fait de longues heures que j’erre dans mon appartement, sans télévision ni radio allumées. Je me retrouve face à moi-même. Cela fait du bien. Je suis plutôt zen. Le silence est parfois nécessaire lorsqu’on est soumis sans arrêt aux stimuli extérieurs. Pas de publicités pour du gel douche avec des femmes presque nues ou pour des sites de rencontres ne viennent me rappeler que je suis seul. Je me contente de boire de l’eau pour clarifier mon esprit.
J’ai juste envie de voir un horizon dégagé. Etre sur une dune à la plage et voir le soleil se coucher, par exemple.
Faire le vide, être heureux d’être seul pour réaliser qu’on peut arrêter de tourner et tourner encore, dans un monde qui n’est pas fait pour moi ou qui va trop vite.
Je n’ai plus envie de jouer. Je veux être encore quelques instants en apesanteur et ne rien faire qui pourrait perturber cette méditation.
Je me contente des gestes minimums. De temps en temps, un regard par la fenêtre et ne rien voir bouger. Le réfrigérateur se met en route est cela m’agace. Je veux me rapprocher de la mort cérébrale.