Je passe par différentes phases au cours de la journée. Des moments de satisfaction et d’autres moments d’angoisses intenses rythment mes jours. Lorsque c’est trop dur je dors…
J’essaie quand même de prendre soin de moi, de me nourrir, même si manger m’angoisse. C’est un peu une nouveauté. Je peux rester 48 heures presque qu’à jeun.
Je suis donc devenu maigre…
Lorsque j’arrive à dormir six heures de suite je suis heureux, en me couchant toujours en fin d’après-midi, pour profiter du calme de la nuit.
C’est quand même à ce moment-là que je suis le mieux. Je ne supporte plus les gens. J’essaie d’en voir le moins possible.
Même si je souffre de solitude c’est toujours plus appréciable qu’un estomac qui se tord dans tout les sens. J’avoue que j’ai un peu démissionné. J’ai perdu la bataille contre la schizophrénie.
Je vis reclus chez moi. La seule chose qui m’importe c’est souffrir le moins possible.
Je n’ose plus prendre les transports en commun. Enfin bref comme vous pouvez le lire c’est la forme olympique.
De plus, je ne supporte plus les psychiatres. Cela fait maintenant le quatrième que je vois en 25 ans et ils ne m’ont pas apporté grand-chose, à part le traitement. Je ne peux plus d’entendre parler de Centre Médicaux Psychologique, d’infirmiers psy, d’Hôpitaux de jour …
Je demande juste qu’on me laisse tranquille.
Juste me laisser vivre… Je ne guérirai jamais, maintenant j’en ai la certitude.
Il est cinq heures de matin, je reviens un peu au moment présent, pour me préparer au soleil qui va se lever et aussi surement à une dure journée qui va commencer.
Dehors, il fait encore nuit. Ouf !!! Les étoiles brillent.
Il va être l’heure de prendre mes pilules. Je vous laisse pour vous retrouver bientôt, en fonction de mes envies du moment.
Mon proche qui schizo ou schizo-affectif, je ne sais pas trop en fait, et bien il mange au milieu de la nuit.
Il fait comme les souris.
Le lendemain dans le frigo des choses ont disparu…vu qu’il vit chez moi.
Je me dis qu’au moins il ne se laisse pas mourir de faim.
La journée il a du mal a s’asseoir à table. Il se lève entre chaque bouchée parfois, il ne tient pas en place. Pourtant il aime cuisiner quand il va bien. Il nous fait des bons petits plats parfois.
Il faut mieux manger un peu fractionner des petites portion, manger ce que tu aimes, pour pas te laisser affamer.
Parfois j’en peux plus de me forcer à me lever, mêmepour aller manger. C’est trop dur. Je suis fibromyalgique. Je me force quand même à manger pour pas prendre mes médicaments à jeun.
Finalement mes douleurs ne sont pas dans ma tête, la fibromyalgie est reconnue pas l’OMS ! Mais kes médecins français ne sont toujours pas au courant… ils s’entêtent à penser que c’est dans la tête, c’est tellement + facile, comme ça ils n’ont pas à trouver de remède. Je n’ai pas encore trouvé un seul médecin à part mon psy qui écoute vraiment mes souffrances. Mon psy est le seul à dire que ce n’est pas dans ma tête, mais ça ne m’avance pas à grand chose. Comment voulez vous aller bien quand vous n’arrivez même pas à sortir de votre lit, quand vous n’avez qu’une envie : dormir et ne plus souffrir. Forcément je déprime, comme n’importe qui à ma place.
Douleurs psychique ou physique, on veut la même chose : juste ne plus souffrir. Être bien.
J’espère qu’un jour on trouvera un vrai traitement, pour toi comme pour moi, qui nous guérisse vraiment.