La première partie des fêtes de fin d’année est terminée. Heureusement pour moi, j’ai encore de la famille proche avec qui festoyer. Ce fut donc un moment agréable. Même si mon frère n’était pas là à cause de son travail.
Pour nouvel an, j’ai pris l’habitude de ne rien faire. Je serais donc seul dans mon appartement. J’achèterais malgré tout un peu d’alcool. Sans excès, pour ne pas avoir la tête qui tourne au bout d’une heure…
Mais,
Festoyer encore et encore est le mot d’ordre de cette période de l’année, et il est difficile de résister à l’excitation générale.
J’ai cependant appris avec te temps à profiter de ma famille.
Malgré tout, je sais que la solitude touche de nombreuses personnes mes ami-e-s.
J’ai aussi une pensée particulière pour tous nos sœurs et frères hospitalisés en psychiatrie pendant cette période.
Allez hauts les cœurs !!!
Dehors il fait nuit noire. Je ne suis pas fatigué. Je tape sur mon clavier comme un damné sur son caillou avec une pioche.
Une sirène de pompier vient de troubler un silence qui était devenu pesant.
Depuis hier et jusqu’à la fin des vacances scolaires, l’association de patients sera fermée. Il y aura quand même un réveillon du nouvel an, organisé dans nos locaux.
Tout est redevenu très silencieux. Je me sens plutôt bien. Ce n’est pas tous les jours pareils, malheureusement. Je prends donc ce moment et je le savoure, en espérant qu’il dure à jamais.
Tic-Tac, il est l’heure comme trois fois par jour, d’avaler mes comprimés avec un grand verre d’eau. C’est pour ne pas devenir complétement zinzin. En tout cas pas plus que je ne le suis déjà.
Allez, encore quelques semaines et les jours vont rallonger. Avant que le printemps ne vienne faire bourgeonner les arbres, dans quelques mois, et que n’éclose une joie nouvelle.
Bonne Année à toi, Paul !
J’espère que tu nous raconteras bientôt comment tu as passé ce réveillon.
Porte-toi bien,
Bruno
Merci beaucoup Bruno,
Très bonne année 2020 à toi également
Oui, le temps de me remettre de mes émotions, je parlerai de ma soirée du 31 décembre 🙂
Paul,
Bonjour ou plutôt bonsoir,
J’ai découvert ton blog en cherchant des informations sur la schizophrénie a une heure du matin. Je cherchais des informations car mon voisin depuis des mois hurle des insultes et crie et fracasse tout son appartement a toute heure de la journée et de la nuit. Je voulais en savoir plus car comme toute personne ignorante et passablement inquiète, pour ne pas dire terrorisée, je commençais à craindre pour moi même ce voisin diagnostiqué schizophrène et dont le comportement me semble particulièrement psychotique. Et ton blog m’as apaisé. Je doute d’arriver toujours a fermer l’oeil mais je te remercie pour ton écriture douce et honnête qui m’as rappelé que je devais rationalisé les choses. J’ai toujours peur, mais moins. Je reviendrai lire chacun de tes écrits avec grand plaisir.
Bonjour,
Merci pour l’intérêt que tu portes à mon blog.
Ton voisin est peut être en crise. Tu sais s’il est suivi? Il doit être en grande souffrance.
La plupart des schizophrènes ne sont pas dangereux pour les autres.
Moi aussi il m’est arrivé de hurler, tout seul… Mais jamais je n’ai agressé quelqu’un, même si c’est effrayant.
Bon courage.
Paul,
Lorsque mon proche a eu sa première crise, lui aussi poussait des cris de détresse attroces. Ça faisait peur à mon fils de 8 ans. Pour autant je n’ai jamais eu peur de les laisser ensemble car même dans les pires moments il n’a jamais montré labmoindre agressivité envers lui. Par contre il se mettait en danger comme faire du sèche cheveux les pieds dans une flaque d’eau car il avait oublié de s’essuyer en sortant de la douche… Par contre il s’est montré agressif envers les gens qui tentaient de le raisonner, ou de le soigner, car il ne percevait pas qu’il était malade et se sentait lui-même agressé par les soignants qui voulaient lui imposer des soins comme une prise de sang. Si les gens connaissaient mieux cette maladie ils sauraient qu’il ne faut pas en avoir peur. Que lorsque la personne est en crise il ne faut pas essayer de deconstruire son raisonnement même farfelu. Quand j’ai compris cela je ne l’ai plus laissé seul dans sa détresse. Je m’assayais à côté de lui et le laissais parler car il avait besoin de s’exprimer sans qu’on lui dise que son raisonnement était faux. Ensuite il se calmait tout doucement. On a été obligés de le faire hospitalisé pour qu’il accepte enfin de prendre ses traitements car il pensait que nous etions tous malades et pas lui. Mais je regrette d’avoir du passer par l’hospitalisation car ça a été très traumatisant pour lui qui n’avait jamais mis les pieds dans un hôpital. Je me suis dis plus jamais ça, il souffre déjà pas la peine d’en rajouter. Aujourd’hui il prend son traitement et il va beaucoup mieux. Il fait du potager et ça lui fait du bien !