J’ai de la famille chez mes parents. Dans ces moment-là, je ne m’attarde pas trop. Ou plus précisément, je fais des allers-retours jusqu’à mon appartement, pour souffler un peu.
J’ai beaucoup de mal avec tout ce qui tourne autour de la vie en société. J’ai du mal à sourire, rire, échanger… Mais je fais des efforts.
Et puis je suis embêté, avec cette petite voix dans ma tête, qui m’oblige à faire une action avant une autre, à éviter une plaque d’égout, une ligne blanche… Sous peine de subir les foudres divines. C’est du harcèlement quotidien
Demain matin, je pense aller à mon association de patients. Ca va me sortir un peu de chez moi. Les gilets jaunes ont perturbé un peu les bus, mais j’ai quand même toujours réussi à rentrer chez moi.
Bientôt les fête de fin d’année. La ville s’est parée, de guirlandes lumineuses en tout genre… Cela fait des années que je ne fais rien le soir du nouvel an. Je reste seul. Je m’achète un peu d’alcool, que je bois trop vite. Je me mets alors rapidement dans mon lit pour dormir.
Je ne vais pas tarder à retourner chez mes parents, aller voir ma famille. Peut-être seront-ils devant la TV. Je n’aime pas trop cela. Quand je suis avec d’autres personnes, je n’aime pas regarder le petit écran. Les différents sons qui en sortent, deviennent comme du harcèlement. Je prends les propos pour moi.
Je suis assez handicapé pour être honnête. Heureusement que j’ai des neuroleptiques. Ma vie est une plaie béante sans ces comprimés, que je prends en grande quantité, trois fois par jour. Je les ai toujours sur moi, pour la journée, au cas où.
De plus, je prends 3mg par jour d’anxiolytique, depuis 20 ans. Ce n’est pas bon pour la santé, mais j’en suis devenu complétement accro. Toutes ces pilules, m’ont été données sous la contrainte, pendant une hospitalisation en psychiatrie, alors que j’avais à peine 20 ans.
Bonjour,
Je tombe sur ton site en essayant de trouver de l’apaisement à mes souffrances. Comme toi, je souffre de schizophrénie. Cela fait maintenant 14 ans que je suis entré dans cette malade très invalidante. Je n’entends pas de voix mais je ne vis pas dans la réalité. J’essaie d’avancer peu à peu mais le quotidien reste délicat.
Bonne journée.
Thomas