« J’ouvre les yeux. J’essaie de bouger mes bras et je m’aperçois que mes poignets sont attachés au lit.
Une angoisse commence à envahir mon cerveau. Autour de moi, tout est blanc et il y a des barreaux aux fenêtres.
Je ne me souviens plus de ce qu’il s’est passé n’y pourquoi je suis là.
Un inconnu rentre dans la pièce en poussant des cris. Il commence à prendre les aliments du plateau repas qui est sur la table devant mon lit et asperge la chambre avec. J’ai un peu de ketchup sur le visage.
Mon angoisse monte. Il s’approche de moi en tenant un briquet à la main. Il commence à brûler un bout du lit qui heureusement ne prend pas feu.
Je ne peux rien faire, je suis complètement entravé. Il approche le briquet de mon visage. Il bave et a l’air très excité.
Soudain une deuxième personne en blouse blanche rentre et saisit le briquet qui n’était plus qu’à deux centimètres de mon visage.
Je comprends que c’est un infirmier et qu’il vient de me tirer d’un mauvais pas en mettant le patient hors de ma chambre.
Dans ma tête les choses s’accélèrent. Je prends conscience que je suis dans un hôpital psychiatrique.
J’essaie de parler mais je m’aperçois que les muscles de ma mâchoire sont contractés à cause des effets secondaires des médicaments qui m’ont été administrés.
L’infirmier me dit que cela va passer et repart en fermant à clef ma chambre, m’isolant ainsi des autres patients. »
Je souffre de schizophrénie et je viens de vous raconter les première minutes conscientes d’une de mes hospitalisations en 1998.