A la recherche d’un nouveau psychiatre. Pas facile de trouver un bon thérapeute, en éliminant ceux orientés trop psychanalytiques et ceux dans le même immeuble que mon ancien. Heureusement, j’ai un stock de médicaments pour tenir deux mois au plus.
Je suis content de repartir avec une nouvelle personne, plus à l’écoute et plus humaine je l’espère.
La semaine débute plutôt bien. Le soleil est paisible et je vibre avec lui. Hier matin, pour me changer les idées, je suis parti courir une heure. Je me suis étonné, c’était une vraie promenade de santé.
Le dimanche est malgré tout un jour assez dur. J’ai pas mal angoissé l’après-midi. Le vide de l’inactivité fait souffrir les schizophrènes et la maladie nous rend apathique. C’est un cercle vicieux. A 19 heures, n’en pouvant plus, j’ai pris des anxiolytiques pour me coucher.
Heureusement ce matin, j’ai eu pleins d’activités dans mon association. J’ai pu retrouver toute ma petite bande d’amis, même si affectivement, j’ai un peu de mal à faire confiance au gens.
Par la fenêtre ouverte de mon appartement, je sens l’air chaud arriver. Je me sens vivant, en contact avec le monde qui tourne et pour une fois, j’ai l’impression de tourner avec lui.
Je ne me suis pas abrutit d’actualité en continu. Tout à l’heure, j’irai prendre une douche et je me mettrai dans mon canapé pour attendre la nuit.
Le bruit de la vie descendra doucement, les gens rentreront chez eux et je profiterai de ce moment de calme.
Malheureusement, au moment de me mettre dans mon lit, les angoisses viendront cogner mon crane. Les scénarios catastrophes sont mes berceuses et fréquemment la nuit, je me réveillerai en sueur. Il parait que c’est les neuroleptiques qui font faire des cauchemars.
Pour l’instant, il fait encore jour et je tiens bon.