Motivation éteinte

manque de motivation
manque de motivation

Manque de motivation aujourd’hui. Je fais les choses de manière automatique, sans réfléchir. Ce matin j’ai pris le bus. Je me suis mis à une place bien au fond, à l’abri du regard des autres. Comme toujours, les nombreux feux rouges ont ralenti la progression du car. Je n’étais pas agacé. Ça me passait au-dessus de la tête. Comme si rien n’avait d’importance. Un manque de motivation, une sorte de léthargie, me conduisaient vers une journée  ordinaire.

Pourtant, tout doucement, à l’association de patients, je suis devenu agacé. Les autres m’énervaient. L’animateur était assis, entouré par les adhérents. Je me suis lâché en le charriant ouvertement. J’en avais besoin pour faire redescendre la pression. Il fallait que je me lâche. Cela a eu le mérite de mettre de l’ambiance et de faire rire l’assemblée.

Puis, l’envie de revenir chez moi à repris le dessus. Il fallait que je m’isole. En traversant une grande place ensoleillée et pleine de monde, j’ai eu une crise d’angoisse. J’avançais de plus en plus vite, tête baissée, pour arriver à mon arrêt de bus.

Une fois chez moi, je n’avais plus aucune motivation. Je savais que j’allais passer le reste de la journée seul. Cela me déprimait.

Je n’avais plus en moi, cette petite étincelle qui fait que nous nous mettons en action. Je me suis installé dans mon canapé. Je n’ai pas eu la force d’allumer la télévision.

Dehors, avec la fenêtre ouverte, je pouvais entendre la musique des voisins. Je n’ai pas eu la motivation de leur dire de baisser le son. C’était l’heure de manger, mais je n’avais pas faim, et encore moins le courage de me préparer un repas.

Je me sentais loin de tout, les stimuli extérieurs me parvenaient de manière déformés.  J’étais dans un épais brouillard. Même physiquement, je me sentais fatigué.

Indifférence totale

Indifférence totale
Indifférence totale

Cela fait quelques jours que je suis dans un état d’ indifférence totale. Je marche dans la rue, le soleil brille, et bien que j’évite le regard des autres, c’est comme si ils n’existaient pas. Une voiture pourrait renverser quelqu’un à côté de moi, je ne me sentirais pas concerné. Je composerais quand même le 18, les pompiers, mais je n’aurais qu’une hâte, partir.

J’ai l’impression d’être loin des gens et des choses… Je suis dans un état d’ indifférence totale qui me donne l’impression trompeuse d’être serein. Les choses ne m’atteignent pas mais glissent sur moi.

Je ne suis pas en souffrance, c’est déjà ça. Si quelqu’un m’annonçait une mauvaise nouvelle, comme cela est déjà arrivé, je prends un air touché, mais c’est du cinéma, pour que l’on ne se rende pas compte de mon indifférence.

Ce matin à l’association, l’animateur n’était pas là et pendant quelques heures, j’étais responsable du groupe. J’ai quand même ressenti de l’agacement, quand un adhérent a fait déborder la cafetière. Puis j’ai eu envie de grands espaces. De me retrouver dans un lieu, seul au monde à contempler un paysage de carte postal. Un autre adhérent, bavard et sûr de lui, quant à l’intérêt de ses propos, est aussi vite devenu contrariant. J’avais envie de lui crier au visage, que je n’avais cure de ce qu’il me disait. Par politesse, je ne l’ai pas fait.

Une fois rentré dans mon appartement, j’ai ressenti un grand soulagement. Le soleil brillait à travers les fenêtres et je me suis rendu compte que là, mon indifférence pouvait librement s’exprimer. Il n’y avait personne pour venir m’embêter. Ici, je ne devais pas jouer la comédie, sourire ou montrer mon indignation. A part peut être le voisin qui a mis sa musique trop fort. J’ai eu envie de taper sur le mur qui sépare nos deux appartements.

Intellectuellement fatigué

Intellectuellement fatigué
Intellectuellement fatigué

Cela fait plusieurs jour que je suis fatigué, intellectuellement. Vers 17 heures, je n’en peux déjà plus. Je regarde l’horloge en me demandant si je ne rêve pas. Mon esprit est intellectuellement fatigué, alors que mon corps ne l’ait pas. Dans ma tête, les pensées s’amoncellent les unes sur les autres, mon cerveau est complètement bloqué. Je ne peux plus rien entreprendre, même écouter un peu de musique.

Je ne sais pas à quoi est du cet embouteillage dans ma tête. Souvent n’en pouvant plus, vers 18 heures, je ferme les volets et tremblotant je me couche. J’attends alors quelques heures avant de dormir et j’angoisse dans le noir.

Aujourd’hui, les choses ont l’air d’aller un peu mieux. Je me sens plus en forme. J’ai même pris un comprimé de Ginseng pour me donner un petit coup de fouet. Je sais que pris pendant plus de trois jours, c’est déconseillé. Au-delà, intellectuellement, ça me rend nerveux et angoissé.

Le soleil est splendide et je vais peut-être pouvoir enlever une couche de vêtement, cet après-midi.

Dans le bus, ce matin, il n’y avait pas grand monde. Je ne peux plus le prendre aux heures de pointe. Je suis angoissé lorsqu’il y a du monde et que les gens sont trop proches de moi. Je me sens agressé.

A l’association de patients, c’était assez calme. Comme souvent, je discute et peu et je me mets dans un coin près du radiateur. Cela me fait une sortie bien agréable, même si je suis devenu de moins en moins sociable.

Intellectuellement, je ne supporte plus de longues discussions. J’ai fait des efforts au début, il y a dix ans, mais aujourd’hui je ne peux plus. La présence d’autrui me fatigue très vite et j’ai besoin de me ressourcer dans mon appartement, seul.

Il n’est encore que 12 heures et je vais essayer de tenir le plus longtemps possible, avant d’aller me réfugier dans mon lit.

Isolement d’un schizophrène

Isolement d’un schizophrène
Isolement d’un schizophrène

Le ciel est sombre et pluvieux. Ce matin je n’ai pas pu me rendre à l’association de patients, pour des raisons indépendantes de ma volonté. Je ne compte plus les heures et les jours d’ isolement. Je passe d’un écran à l’autre. J’ai éteint la télévision, qui montre une image toujours plus jeune et en bonne santé  de la vie. L’ isolement, je le cherche un peu, mais dès que  j’envisage une activité avec d’autres personnes, une angoisse m’envahit.

Il y a certains jours, je me demande si je suis encore vivant. A force d’ isolement, je me demande si je ne suis pas un fantôme qui erre entre deux mondes. Les autres ne me voient pas, je suis transparent. Ce n’est pas la caissière au supermarché, quand elle me dit bonjour, qui suffit à mon besoin d’échanger avec les autres. D’autres fois, c’est une caisse automatique qui me parle, avec une voix pré-enregistrée.

J’en suis responsable de cette isolement.  Je ne fais rien pour changer les choses mais je n’en n’ai plus la force. Le numérique, ne remplace pas une vraie conversation. Je ne sais pas si c’est mieux que rien ou un facteur qui ne m’encourage pas à d’avantage sortir.

Je sais par cœur ce qui se passe dans le monde. Les drames sont en boucle dans ma tête. Pourtant, je ne connais pas le prénom de mes voisins.

L’ isolement est un cercle vicieux et en même temps, je n’ose pas trop aller vers les autres. Au début, c’était une façon de moins souffrir. Même en groupe je m’isolais. J’allais me cacher dans les toilettes, pour reprendre mes esprits et  ne pas exploser dans ce monde que je travestissais en fonction de mes délires.

Je n’ai jamais su remonter la pente. Le rocher est trop lourd à porter et il tombe juste avant d’arriver au sommet.

Suicide d’un schizophrène

Suicide d’un schizophrène
Suicide d’un schizophrène

Quand la vie est insupportable, l’on pense parfois au suicide. C’était hier soir, cela faisait plusieurs jours que je n’allais pas bien. J’avais envie d’en finir. C’est une idée qui me trotte dans la tête de temps en temps, quand je passe des journées complètes seul, à souffrir en silence. Dans ces moments-là, je regarde derrière moi et je fais le point sur ma vie. Je me rends compte que je suis passé à côté de l’essentiel. Non pas par choix, mais parce que la schizophrénie m’en a empêché.

Dans 4 ans j’aurai 40 ans, les années filent. Je me rends compte que je me suis isolé d’avantage. Je n’ai pas réussi à éradiquer mes angoisses, ni les souffrances. Alors parfois, je pense au suicide. Je crois que c’est humain comme sentiment. C’est même regarder les choses en face.

Si je ne pensais pas au suicide, s’est sans doute que je me voilerais la face sur ma situation. Au moins, j’ai la lucidité d’esprit et encore un peu d’honneur, pour penser au suicide.

Heureusement, aujourd’hui je me sens mieux. J’ai encore envie de tenter des choses. Le soleil et la chaleur devraient revenir, avec l’été. Je me dis que la médecine peut progresser. Que l’avenir sera peut-être meilleur. Que je peux encore passer de bons moments….

Ce matin dans le bus, il n’y avait pas grand monde. Je le prends après que tous les scolaires sont à l’école. C’est insupportable de les voir avec la vie devant eux, le visage tout lisse et leur insouciance. La vie passe tellement vite.

Je voudrais une deuxième chance. Recommencer à zéro, sans schizophrénie.

J’ai fait tellement d’efforts, pour cacher cette maladie et la combattre. Elle est pourtant là, au plus profond de moi. Elle est si stigmatisante, comme une marque au fer rouge.

Apocalypse dans ma tête

apocalypse dans ma tête
apocalypse dans ma tête

Hier matin dans le centre commercial, il n’y avait pas grand monde. Malgré tout, plutôt que de regarder les gens, c’était trop angoissant, j’ai sorti mon smartphone. Le nez dedans, cela me donnait une bonne excuse pour ne pas croiser les regards des autres. Quelques heures plus tard, dans mon appartement, c’était l’apocalypse dans ma tête. Les délires fusaient, sans aucune logique. Je me sentais mal, énervé. J’en voulais à la terre entière.

Ce samedi fut un jour de souffrance. Je n’avais plus envie de sortir de chez moi. Je regardais la télévision, qui déversait ses images, qui ne me concernait pas vraiment. Je regardais un monde en déliquescence, avec ses crimes, ses femmes dénudées… tout pour accrocher le cerveau du téléspectateur. C’était toujours l’apocalypse et la souffrance dans ma tête, je cherchais juste un moyen pour passer le temps.

Dans l’après-midi, un mal de crâne est venu se rajouter à cette souffrance. Le samedi soir n’en pouvant plus, je regardais d’un œil suspect les cachets que je devais prendre. Ils étaient énormes. Les neuroleptiques surtout. Les comprimés avalés, les volets fermés et une bonne douche bien chaude, j’ai retrouvé un peu de sérénité.

C’est souvent quand le soleil se couche que l’apocalypse dans ma tête, laisse place à un peu de bien-être. Les neuroleptiques, calment mon cerveau qui tourne comme un manège devenu fou.

Parfois, quand il n’y a juste que l’euphorie des délires, c’est agréable. Le temps s’accélère et j’ai l’impression d’être important. C’est l’apocalypse dans ma tête mais je ne souffre pas. Les neuroleptiques mettent souvent fin à ces moments, pour m’endormir tout doucement.

Ce dimanche matin, d’abord hagard au réveil, tout est vite devenu plus calme. La nuit a fait son œuvre et je peux me concentrer sur les tâches du quotidien, calmement, comme si la rivière était revenue sagement dans son lit.

Regard de schizophrène

Regard des autres
Regard des autres

Journée fraîche et pluvieuse. Cela fait 15 jours que je prends 200mg de Solian en plus, tous les soirs. Je suis moins anxieux, surtout pour prendre le bus le matin. Le regard des autres voyageurs me perturbent moins, même si parfois, je ne sais quoi faire de mes yeux. Je voudrais les cacher dans ma poche.

J’ai pris un peu de distances avec mes parents, leur regard sur moi a changé. J’ai dû aussi faire preuve d’explication. Ils savent que je peux me débrouiller tout seul. Je suis satisfait de cette nouvelle situation.

Apres le repas, j’ai senti la fatigue ma gagner. N’ayant pas grand-chose à faire, je me suis mis dans mon lit. Il n’a pas fallu longtemps pour que je m’endorme. J’essaie temps faire ce peu d’éviter ces repos. En me réveillant, je n’étais vraiment pas bien. C’est souvent le cas. Cela fait deux heures que je suis réveillé et la souffrance n’est pas passée. Je culpabilise mais je ne sais de quoi. C’est dans le ventre, une boule de douleur qui irradie tout le cops et la tête. Mon regard est flou quand je me regarde dans la glace.

Il est encore tôt et j’ai envie de la nuit m’enveloppe de son manteau rassurant. J’ai envie de fermer les volets et de me mettre sous mes couvertures. J’ai envie de passer à une nouvelle journée, ensoleillée.

Mon regard se pose sur mon écran de télévision, qui m’insupporte. Je l’éteins, je le rallume, sans savoir ce que je veux vraiment.

J’espère que ce mal être va passer. J’attends que le temps fasse son ouvre. Que tout se remette normalement dans mon crâne.

C’est le genre de moment pendant lequel, le regard des autres est insupportable. J’attends seul chez moi que les minutes veulent bien se transformer en heures.

Il n’y a plus un bruit à par celui du réfrigérateur. Ça me calme.

Démoralisé d’être schizophrène

Démoralisé
Démoralisé

Grand soleil aujourd’hui. Le moral est au beau fixe depuis ce matin. Hier après-midi pourtant, j’étais démoralisé. Aucun évènement en particulier ne pouvait l’expliquer. Ça a commencé vers 15 heures. Je n’avais plus le goût à rien. Je ne sais pas quel mécanisme à l’intérieur de mon crâne, en était à l’origine. Tout est tellement complexe dans le cerveau. J’avais envie de crier, « faite quelque chose ». Je ne savais pas à qui m’adresser. Ce n’est pas possible que nous les schizophrènes, souffrirons dans l’indifférence générale, voir le mépris. Chercheurs, je sais que c’est compliqué mais trouvez une solution !!! Donnez des moyens aux scientifiques pour qu’ils nous aident. J’étais tellement démoralisé que je me suis mis dans mon lit à 20 heures, je n’en pouvais plus.

Je me suis réveillé en pleine nuit, transi de peur. Je me suis levé et j’ai été fumer, l’une deux seules cigarettes de ma journée.

Un peu hagard et toujours démoralisé, je me suis remis dans mon lit, en espérant me rendormir rapidement. Je n’aime pas trainer dans ces cas-là.

Quelques heures de sommeil plus tard, j’ai ouvert les volets et le soleil est rentré dans l’appartement. Comme un soulagement, la lumière m’a apporté du réconfort. A cause des cachets que je prends, le matin mon cerveau est embrouillé. Il me faut une bonne heure pour que je puisse me sentir bien.

J’ai été prendre mon bus, à une heure tranquille. Je ne supporte plus le monde dans les transports en commun. J’avais envie de crier, je n’avais pas de revendication. Juste envie de dire au monde entier que j’existais.

Un peu démoralisé, de voir que dans ma vie les choses ne bougeaient pas pour moi, j’ai continué ma journée.

Et puis les années passent. Dans 4 ans j’aurai 40 ans et je suis arrivé à la conclusion, que j’étais déjà trop vieux.

Images qui me hantent

images dans la tête
images dans la tête

Un dimanche matin glacial. Pour faire des économies, j’ai arrêté mon chauffage. Dehors, une légère bruine et un vent venu du nord, transperce les vêtements jusqu’à l’os. Je suis devant ma télévision, j’ingurgite des tonnes d’ images. Mon cerveau est saturé. J’espère qu’ils les évacuent quand même à un moment. Souvent, je préfère prendre un livre, même si cela demande un peu plus d’effort et de concentration.

Hier soir, chez mes parents qui n’habitent pas très loin, une angoisse est montée. J’ai eu des flashs, des images de mon appartement. J’étais anxieux de ne pas être dans mes murs. Cela se produit, le soir, quand il fait nuit. Je voulais courir chez moi, pour me retrouver dans mon cocon.

Puis, les images de mon appartement ont peu à peu disparu, pour me laisser savourer ce repas en famille.

Le dimanche est un jour que je ne porte pas dans mon cœur. Souvent l’après-midi, je suis en souffrance. Il n’y a rien à faire. Tous les magasins sont fermés. J’attends en tournant en rond, que les heures passent. Le soir je n’en peux plus, et la nuit venant est un soulagement, car je sais qu’elle mettra fin à cette journée.

Demain, une semaine va reprendre. J’espère arriver à prendre le bus. Des images de gens qui me regardent, dans un espace clos, provoquent en moi un frisson d’agréable. Je préfère alors souvent prendre un bus à un horaire diffèrent, pour ne pas retomber sur les mêmes voyageurs.

J’anticipe trop les moments qui peuvent être stressants, et j’en fais tout un monde.

L’association de personnes en souffrance psychique commence à me lasser. Pourtant, je vais quand même continuer à y aller. C’est ma seule activité sociale.

Dehors, le ciel est devenu blanc comme de la neige. Tout est figé et l’on a du mal à se croire à six jours du printemps, que j’attends avec impatience.

La tête à l’envers

La tête à l’envers
La tête à l’envers

Cela fait quelques jours que je me couche plus tard le soir, plus à 19h00 comme avant. Dormir n’est plus un refuge. Je pense que cela est positif, je suis moins en souffrance à ce moment-là de la journée. Le matin, je me réveille quand même avec la tête à l’envers. Il faut au moins une heure, pour que j’arrête d’être mal.  Si bien, que je n’arrive pas toujours à prendre le bus, pour aller en ville. Je suis face à un mur, une angoisse. La souffrance est trop présente pour que je me mette dans une situation stressante, comme celle de prendre les transports en commun.

Il y a quelques jours, j’ai envoyé un sms à ma psychologue à domicile, pour lui dire que financièrement, je ne pouvais plus faire appel à ses services. De plus, j’étais arrivé au bout de ce qu’elle pouvait m’apporter. Je ne sors pas plus que d’habitude, malgré son travail. Je garde quand même contact avec elle, on ne sait jamais.

En parallèle, depuis deux jours, j’ai augmenté ma dose de neuroleptique. Je pense que cela me fait du bien. Je suis un peu moins anxieux. J’ai moins la tête à l’envers l’après-midi, m’obligeant à rester dans mon canapé.

Aujourd’hui, le soleil brille, j’ai pu arrêter mon chauffage et je pense aux économies que je pourrai faire, dans mon logement mal isolé.

A l’association, ce matin, j’ai voulu discuter avec tout le monde, j’avais la tête à l’envers. J’avais des difficultés pour m’exprimer. Les mots sortaient dispersés de ma bouche, sans cohérences. Tout le monde a bien ri. Je n’ai pas aimé.

La schizophrénie est une maladie à mille handicaps. La souffrance, les angoisses, les phobies, les délires, le repli sur soi, la tête à l’envers… La liste est longue.

Demain, j’espère être assez bien pour prendre le bus, être un peu plus autonome et ne pas demander que l’on me conduise en voiture, comme aujourd’hui.