Depuis dix jours, je n’étais vraiment pas en forme. Une petite opération aux urgences, pour enlever un kyste bénin sur le torse, était venue perturber mon quotidien. Un changement de pansement, par une infirmière, tous les deux jours, me rendait nerveux. Et puis je ne sais pas pourquoi, aujourd’hui, je me sens mieux, malgré les soins qui doivent encore continuer. Je regarde par la fenêtre et je vois un soleil radieux.
Ce midi, j’ai discuté avec mon père. Je n’étais pas tétanisé par les angoisses. J’avais des anecdotes à raconter. Cela faisait plusieurs jours que ça n’avait pas été le cas. Pendant le repas, toujours chez mes parents, j’étais à l’aise. Je ne sais pas combien de temps ce petit bien être va durer, mais je n’en pouvais plus. Mon cerveau était comme dans un étau, avec toutes les minutes un tour de vis supplémentaire. Vers 18 heures après une des heures passées devant la télévision, n’en pouvant plus, j’allais me coucher.
Le réveil était tout aussi horrible vers 4 heures du matin. Tout cela pour un kyste. Je ne comprends plus mon cerveau. Comment des petits évènements comme cela, peuvent me mettre KO à ce point.
Le matin, je m’installais devant la télévision ou la radio, avec le cerveau qui vibrait littéralement, pendant une bonne heure.
Aujourd’hui, ne sachant pas pourquoi, je suis d’avantage serein. Je suis capable de m’installer devant un clavier et écrire. Chose dont j’étais incapable, hier encore.
Tout cela pour un kyste, c’est déroutant. C’est là que je me rends compte que je suis vraiment fragile.
Du coup, j’ai des papiers en retard que je vais pouvoir envoyer. Je ne pouvais même plus faire cela.
Une petite marche, jusqu’à la boite aux lettres, va me faire bien. Il n’est que 15 heures mais déjà, le soleil est bas. Comme si il me disait de me dépêcher.