Hier soir, une envie récurrente est venue me chatouiller le cerveau. Ça a commencé en milieu d’après-midi. Je ne me sentais pas bien. J’étais comme en morceau, à l’intérieur, il y avait une vibration désagréable. Comme une fausse note, qui jouait en permanence. Le corps tout entier était pris par cette sensation plus que désagréable. Les rayons du soleil devenaient agressifs. Il n’y avait aucun lieu, aucune personne qui pouvait me soulager. J’avais envie d’en finir.
Malgré tout, depuis peu, je me dis : « Paul, essaie de reprendre le dessus, positive. Tu peux jouer sur ton mental, il faut y croire ».
Malheureusement, toutes ces incantations sont sans effets. J’ai beau me dire que je suis le capitaine, toutes mes souffrances sont ingérables.
L’envie qui me tenaillait depuis le début de l’après-midi, est devenue plus forte, je voulais en finir. Il devait être 16 heures quand, j’ai commencé à prendre du Temesta. C’est un anxiolytique, qui à forte dose et mélangé à l’alcool, peut être dangereux.
Je plaçais deux par deux les comprimés sous ma langue, pour qu’ils fassent effet plus vite. Je voulais en finir.
Au bout d’un moment, je commençais à avoir des difficultés pour marcher. Il y avait cette bouteille d’alcool, là dans mon placard.
Je l’ai mise sur la table. Je l’ai regardé pendant de longues minutes.
Mais non, même si je voulais en finir, je me suis ravisé.
Il n’était pas tard, à peine 19 heures. Il n’y avait qu’une solution, si je voulais éviter d’être de nouveau tenté par cette bouteille, il fallait que je dorme.
Le soleil était déjà couché. Je me suis mis en condition pour dormir, en vérifiant que tout était bien éteint, lumières, plaques de cuissons…
J’avais toujours envie d’en finir. Vite, il fallait que j’aille dormir, pour ne plus y penser.