Aujourd’hui Jacques n’a pas mal au ventre au bureau. Il se sent bien. Il en oublierait presque qu’il est schizophrène.
C’est vraiment une sale maladie se dit-il. Mais au fur et à mesure que son chef lui donne des ordres, le stress monte et Jacques ne sais pas comment l’évacuer. Au bout de quelques heures il est ailleurs et doit se réfugier dans les toilettes.
Cela fait un bout de temps qu’il est là. Quelqu’un frappe à la porte. Angoissé, il ne veut voir personne, il veut juste rentrer chez lui et se mettre sous la couette. Chaque parole et comme un boomerang dans sa tête et lui fait perdre tout sens de la réalité.
En sortant des toilettes, il ne vraiment pas bien du tout. Il se retrouve dans un grand hangar en tôle qui accentue son mal être. Les lumières et les sons tournent autours, pénètrent son corps et l’agressent. Le bruit des ordinateurs et des machines de pliage et de découpage lui hérisse le poil.
Il se dit que c’est une épreuve, qu’il n’est pas schizophrène. Jamais, cette maladie !!! Ma la simple vision de ses collègues de travail et trop dure à supporter. Le grand hangar est devenu un piège mortel duquel Jacques doit fuir au plus vite, avant d‘exploser.
Au moment de sortir, il croise un de ses collègues et croit l’entendre dire schizophrène. La lourde porte en acier du hangar se referme et Jacques et dehors, ouf !!!