Dans le bus, ce matin, une vieille dame qui insulte le chauffeur parce qu’il ne lui a pas ouvert la porte tout de suite, pour descendre. Elle a continué à râler une fois sortie, parce qu’il s’était garé trop loin du trottoir. Décidément, cela ne donne pas envie de vieillir.
Moi, j’étais assis à côté de deux hommes, le visage marqué par l’alcool qui empestaient et tenaient dans un sac en plastique des canettes de bières.
Hier, j’étais angoissé, j’ai dû prendre 4.5 mg de Temesta. La journée s’est finie de bonne heure. Je me suis mis dans mon lit, pour dormir et échapper à la souffrance.
Par contre, à par le spectacle un peu navrant de mon trajet en bus, la matinée fut agréable. Le soleil et un état d’esprit positif rayonnaient dans ma tête. J’étais même heureux de vivre. C’est assez rare pour le souligner.
Le sport est un bon moyen pour se sentir mieux et hier j’ai couru une heure. C’est peut-être cela, l’explication, ou d’une moins, une partie de l’explication. Ou alors le cerveau est un grand cirque qui a sa guise, me fait souffrir ou me rend heureux.
J’avais envie de nouer des liens, ce matin. Je n’ai pas arrêté de discuter avec les uns et les autres. Moi qui d’habitude ne suis pas très sociable. Ce n’est pas que je ne veux pas mais une étrange souffrance m’envahit quand les autres se rapprochent de moi. Comme une fracturation a l’intérieur de mon cerveau et de mon corps.
Cet après-midi, je n’ai pas grand-chose à faire. La télévision va être ma seule occupation. C’est désespérant.
Demain après-midi, j’ai rendez-vous avec ma psychologue à domicile. Cela me fera du bien. C’est une jeune femme, sympathique. Elle m’aide à affronter les angoisses qui me gâchent la vie.