Deuxième matin avec 0,5 mg de Temesta en moins. Je continue mon sevrage. Hier soir, au moment du couché, ça bastonnait un peu. Et là l’anxiété est assez forte. C’est l’histoire de dix ou quinze jours m’a prévenu ma psychiatre. Je lui fais confiance. Ils ne font plus effet m’a-t-elle dit.
Elle m’a parlé aussi du Lepticur. Un médicament que je prends contre les effets indésirables des neuroleptiques, et qui d’après elle aurait juste un effet placebo. Il faudrait que je baisse aussi le dosage de ce dernier. Mais pour l’instant, c’est psychologique… je le garde.
Heureusement ce matin, le soleil brille.
Et je me mets à rêver d’une vie sans traitement à prendre trois fois par jour. Même si je sais que cela est fantaisiste.
Je me dirais bien que je suis guéri. Que cette schizophrénie est passée, comme une vilaine grippe. Enfin, il parait qu’en vieillissant, on se stabilise.
Je me demande quand même si j’ai fait le plus dur, ou s’il est devant moi.
De toute façon, il me reste tout une cohorte de pilules que ma psychiatre ne voudra pas que j’arrête. Je fais juste un petit ménage. Je garde l’essentiel, les neuroleptiques.
Demain, je vais essayer de retourner à l’association de patients que je fréquente. Il y aura ce satané bus à prendre. De longues minutes, dans un lieu bondé, je ne sais pas si j’aurai la force.
Mes doigts tremblent un peu sur le clavier de l’ordinateur… Je ressens le manque aussi partout dans le corps. Quinze jours m’a-t-elle dit. C’est pourtant bien minuscule 0,5 mg de Temesta.
Allez, je le motive !!!
Et puis le weekend va arriver, avec son repas dominical en famille. Il y aura surement des frites. Mon père sait que j’en raffole. Heureusement qu’il est là. Même s’il commence à vieillir.
Tiens bon, ça va aller ! C’est vrai que les sevrages de médocs c’est pas évident. J’en ai eu la sale expérience avec le risperdal et le tercian il y a quelques années, un enfer. Je ne supportais pas ces neuroleptiques.
bonsoir Paul,
tellement contente de vous revoir écrire.
j’ai beaucoup pensé à vous pendant ces deux ans. je passais de temps en temps sur le blog pour avoir des nouvelles.
Bonjour Corinne,
Merci pour votre commentaire,
Cela m’encourage beaucoup, me donnant envie d’écrire encore et encore.