Hier soir, j’avais rendez-vous au cabinet de ma psychiatre. J’ai parlé assez longtemps. De temps en temps elle disait quelques mots. A la fin de l’entretien, elle s’est montrée plutôt rassurante sur mon état de santé. Bien sûr, les angoisses et les délires sont là, pas loin, mais contenus pour le moment.
Je commence à me sentir vraiment à l’aise avec elle. Il aura fallu quand même quelques années. De plus, Je ne suis pas un spécialiste de la communication. Là, j’ai surtout parlé de mes souffrances.
J’ai de nouveau rendez-vous dans un mois. Cela fait 20 ans que je vois un psychiatre 12 fois par an. Je n’en ai connu que deux. Même s’il m’a fallu du temps pour me détacher du premier, qui ne me convenait pas vraiment. Sûr de lui, il avait un côté agaçant.
Mais bon,
Là c’est le weekend. Je n’ai pas de rendez-vous, ni de déplacement à faire à mon association de patients. Pendant deux jours, je vais me replier sur moi-même. C’est assez dommage, mais lutter contre ce genre de symptôme, est pour moi un véritable défi.
En effet, je n’aime pas trop les contacts humains. Mais je vous en ai déjà longuement parlé.
Heureusement il y a le numérique. Pour avoir des échanges à distance, sans se sentir envahi, et pouvoir couper lorsque l’on le souhaite.
Lorsque je regarde en arrière, je peux affirmer que j’ai eu deux vies. La première, avant la maladie. J’étais insouciant et j’avais de grandes espérances pour l’avenir. Et la deuxième, lorsque la pathologie s’est installée. Je me suis alors mis à juste ne plus vouloir souffrir. Et j’ai compris que je pouvais dire adieu à mes rêves. Allez les ami-e-s !!! Il ne faut pas se lamenter sur son sort. J’espère changer la donne, dans les prochaines décennies.