Mon appartement me sort par les yeux. J’y passe quasiment tout mon temps. Il y a quelques minutes, quand même, j’étais sur la terrasse de mes parents. Ah, un peu d’air frais m’a fait du bien. A peine étais je rentré dans mon logement, qu’une grande lassitude m’a envahi. Tout le bénéfice de ma sortie avait disparu, ou presque.
Le jogging,
Ce matin, quand même, entres deux nuages, j’ai pu courir une demi-heure. Les endorphines ont irrigué mon cerveau pendant une bonne heure. Je me shoote à la course à pied. Mais depuis, je compte les heures.
De temps en temps, j’ai mon père au téléphone. En général, les appels ne durent pas très longtemps. Nous ne sommes pas très bavards dans la famille. Mes parents sont en vacances dans une autre région.
Il y a aussi les voisins, qui à cause la météo sont calfeutrés chez eux. C’est dommage, j’avais pris gout aux discussions sur le trottoir, dans ma rue.
Dans mon appartement qui me sort par les yeux, je peux entendre la vmc qui tourne à plein régime. De plus, la télévision est éteinte. Cela fait du bien.
Mes repas,
Cela fait un bout de temps que je mange un peu lorsque j’en ai envie, sans me soucier des horaires. En même temps, malgré les médicaments, je ne grossis pas trop.
Il y a aussi mon frère qui habite assez loin et que j’appelle assez souvent. Sans excès non plus. Il pourrait se lasser. Plus précisément, je lui envoie un sms et il me téléphone quand il peut. Il a des horaires décalés.
Il va bientôt être l’heure d’avaler mes comprimés. Si je compte bien, je dois en prendre trois dans une heure, et deux avant d’aller me coucher. C’est un rituel et je n’oublie jamais. Je le sentirais assez rapidement.
https://commedesfous.com/ma-schizophrenie-mon-sevrage/
Voilà un témoignage intéressant
Bon courage !
Poppy